1925-1939 : l'animation du quartier Jeanne d'Arc

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Article initialement publié dans Jeanne d'Arc, mémoire d'un quartier, écrit par Claude Rouleau.


En 1925, à part les prairies qui s'étendent dans l'environnement de l'église, les jeunes du quartier restaient à galvauder dans les rues pendant les vacances et faisaient la désolation des parents.

C'est le 27 mai 1926 que l'association d'éducation populaire Jeanne d'Arc fut créée et enregistrée au JO du 1er août 1926 sous le N° 395 après l'acquisition d'un terrain pour la construction du futur patronage.


"La Baraque"

1930, derrière l'église, en contre bas du jardin de Mr Laguilliée se construit un petit hangar métallique avec remplissage en parpaing. Il mesure 6X3 et va servir à abriter les jeunes fréquentant le patro le jeudi et durant les vacances. Devant cette baraque il y avait un ruisseau qui coulait à peu près toute l'année; belle aubaine pour les enfants. Il y avait également un autre ruisseau qui coulait au bout de la prairie, une passerelle permettait de franchir celui-ci rue Guillaume Lejean qui se terminait là.


1931, construction du nouveau patronage avec sa salle de cinéma

La rue Guillaume Lejean n'existait pas à cette époque, les camions ne pouvaient venir que par la rue Danton, passer à côté de l'église le long des champs, pour descendre vers le lieu de la nouvelle construction. De bonne heure le terrain devenait impraticable. Le printemps vint puis l'été et dès les premiers jours de juillet 1932, le nouveau bâtiment devenait utilisable en partie.

1933 : c'est vers cette période que fût créée une troupe théâtrale avec des gens du quartier (La Familia Comedia) qui donna de nombreux spectacles dont le premier pour "ouverture de la salle de cinéma du Patronage Jeanne d'Arc (aujourd'hui Le Lorraine) puis dans de nombreuses communes environnantes.

Toujours dans l'optique de l'animation, Pierrette Lanoë créa un groupe de danse folklorique avec quelques membres de l'association Jeanne d'Arc. Un groupe qui donna des spectacles dans différentes communes de la région.


Cette même année marqua également l'agrandissement de l'école Jeanne d'Arc avec la construction d'un bâtiment perpendiculaire au premier.


Les commerces du quartier

L'animation du quartier était entretenue par la présence de nombreux petits commerces et artisans, par les sorties : vers l'hippodrome, il ne fait pas partie du quartier mais présentait une grande surface herbeuse dont pouvaient profiter parents et enfants. Cet espace populaire est aujourd'hui le parc des bois.

Boulevard de Metz

  • Plusieurs cafés : Macé, Legendre ...
  • Un marchand de charbon - une marchande de galettes (Maria) -
  • Un pépiniériste (Laguillée)
  • Une fleuriste
  • Le Garage Pelvé devenu Marché Plus
  • La poissonnerie Jouanolle
  • L'épicerie Dupont
  • La menuiserie Guitton

Rue Danton

  • La boulangerie de Mme Drouet
  • L'épicerie de Mme Janet
  • Le café Monvoison
  • Le boucher Durand
  • Le menuisier Morin
  • Le Père Dubreuil (réparateur de vélos) et son fils artisan peintre décorateur
  • L'épicerie de Mme Pelvé
  • Le couvreur Toubel
  • Le charpentier Rouleau (père de Claude Rouleau)

Rue La Fontaine

  • Le menuisier Bellamy
  • Une couturière

Rue Guillaume Lejean

Rue Moulin de Joué

  • Les moulins Prod'homme (aujourd'hui caserne des pompiers)


Tous ces petits commerces ont pratiquement disparus ou sont devenus des supermarchés. Avant on pouvait s'habiller sur le quartier en lingerie féminine jupes et corsages chez Sermo ou à la bonneterie confection chez Mme Hervé rue Danton, maintenant il faut aller en ville pour s'habiller.

Le marché du jeudi au début il se situait boulevard de Metz autour du N° 65 puis il a complètement déménagé boulevard Alexis Carrel, après l'ouverture définitive de ce Bd. Plus sérieusement, peut-être a-t-il déménagé parce que le boulevard de Metz, axe de circulation nord sud devenait dangereux.


Un quartier en développement, mais toujours rural

En 1934 les jeunes, de « 90 à 110 » en moyenne, étaient regroupés dans les prairies près du patro, ceux-ci venaient de divers quartiers et faisaient bon ménage, les jeux de plein air occupaient l'après-midi, les prairies situées autour de l'église se prêtaient aux improvisations des jeunes. Mais en fin de journées ils se retrouvaient dans une salle du patro le soir pour une séance de cinéma. Les jeux de plein air étaient organisés en fonction des moyens du bord, du terrain et de l'actualité.

De 1935 à 1938 le quartier se développe. La ville ouvre de nouvelles rues, alors que jusqu'ici seul le boulevard de Metz, les Danton, Michelet, Lavoisier, Jeanne Jugan, La Fontaine existent; le boulevard Raymond Poincaré longeant le parc de Maurepas et descendant vers l'église, ainsi que le boulevard Charles Péguy allant vers le boulevard de Vitré sont ouvert au public.

En 1939, c'est l'ouverture du Parc de Maurepas créant un espace de jeux pour les jeunes, beaucoup se souviennent de la pataugeoire qui faisait la joie des enfants n'ayant pas toujours le bonheur de voir la mer. Celle-ci n'existe plus supprimée par mesure de sécurité.

Malgré cela la zone située autour de l'église reste rurale à en juger par les vaches de la mère Guillard (comme on l'appelait) occupées à paître tranquillement dans la prairie attenante à la cour du patronage.