Avenue Doyen Collas

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L'avenue du Doyen Collas est dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 29 juin 1965. Axée est-ouest, elle relie l'avenue Gaston Berger à l'avenue Sir Winston Churchill, ce qui en a fait au départ une voie de transit importante entre l'est et l'ouest du quartier, d'où la décision en 1977 de la rendre infranchissable en son milieu. Dès l'origine, d'ailleurs, les riverains l'avaient rebaptisée plus modestement "rue" du Doyen Collas.

Comportant principalement des HLM et, à l'origine, une importante population jeune, elle fut un moment surnommée "Chicago". Elle comprenait également un foyer de personnes âgées, reconverti en locaux sociaux depuis la construction de la nouvelle MAPA à l'angle de l'avenue Sir Winston Churchill ; la MAPA, ouverte en mai 1999, a gardé le nom de l'ancien foyer, Raymond Thomas. Elle rappelle :

Georges Émile Collas

Doyen de la Faculté des Lettres de Rennes

(9 mai 1874, Caen - 27 janvier 1962, Rennes)[1]

C'est dans sa ville natale que Georges Collas fit ses études et à 24 ans il est professeur au collège d'Argentan. Il le quitte au bout d'un an, le 30 septembre 1899. Il vient d'être reçu à l'agrégation des Lettres et pendant huit ans, il enseignera au lycée de Pontivy. C'est à Pontivy qu'il se marie. Le 1er octobre 1907, il est nommé au lycée Malherbe à Caen, il n'y restera que jusqu'en 1910.

Le 1er octobre 1910, il prend ses fonctions au lycée de Rennes où, pendant un peu plus de douze ans, il aura la charge d'une classe de première. C'est pendant ce temps qu'il prépare sa thèse de doctorat ès lettres, qui lui permet, le 14 novembre 1922, d'accéder à la Faculté des Lettres de Rennes où il enseigna presque dix-neuf ans.

En mai 1940 et jusqu'en octobre 1941, il succède à Armand Rébillon comme doyen de la Faculté des Lettres, charge qui ne tarde pas à se transformer, sous l'Occupation, en une lourde responsabilité, tant du fait des empiétements croissants de l'autorité militaire occupante sur les locaux universitaires que de l'administration vichyste, qui suspecte les opinions de certains enseignants de la faculté et face à laquelle G. Collas n'hésite pas à afficher ses convictions gaullistes. En 1942, atteint par la limite d'âge, il ne quitta pas la faculté.

Ses recherches, poursuivies longtemps après sa retraite, ont été presque entièrement consacrées à Chateaubriand, dont il est devenu un des principaux spécialistes. A ce titre, il a pris une part active à l'édition des "Mémoires d'Outre-Tombe" dans la collection de la Pleïade ; on lui doit également une biographie, "René-Auguste de Chateaubriand, comte de Combourg (1718-1786)", d'après des documents inédits[2]. Sa carrière simple et droite fut récompensée par une croix de chevalier de la Légion d'Honneur, suivie en 1960 par la cravate de commandeur des Palmes Académiques.

Le 27 janvier 1962, quelques heures après son passage à la Bibliothèque universitaire, comme chaque jour d'ailleurs, il fit une chute malencontreuse dans son appartement. Il dut s'aliter sans que son état parût inspirer de véritables inquiétudes. À la fin de l'après-midi, il s'éteignit doucement.

La proximité immédiate de l'Université Rennes 2 ne doit pas tromper : c'est évidemment place Hoche que le Doyen Collas a exercé…

À Rennes, il vécut au 9 avenue Aristide Briand, ainsi qu'au 30 boulevard de la Duchesse Anne[3]

Sur la carte

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Notes et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  2. On peut retrouver une recension de ses publications, dressée par Charles Foulon dans les Annales de Bretagne, par http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1962_num_69_2_2156
  3. http://www.culture.gouv.fr/LH/LH326/PG/FRDAFAN84_O19800035v2431451.htm