Groupe scolaire Camille Claudel

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Le groupe scolaire Camille Claudel a été dénommé par Délibération du Conseil Municipal du 8 juillet 1992, pour l'école annexe de l'Ecole Normale du boulevard de la Duchesse Anne, dénomination sollicitée par le Conseil de l'Ecole pour la maternelle et le primaire afin d'éviter toute confusion avec le groupe scolaire Duchesse Anne qui se trouve également dans ce boulevard.

Biographie de Camille Claudel, sculpteur [1]

Camille Claudel

Camille Claudel Wikipedia-logo-v2.svg est née le 8 décembre 1864, à Fère-en-Tardenois, dans l'Aisne, où son père, Louis-Prospère Claudel, est conservateur des hypothèques. Sa mère, Louise-Athanaïse, est la fille du médecin et la nièce du curé du village. Camille est la seconde enfant du couple, mais comme l'aîné est mort à 16 jours, elle devient alors l'aînée des deux autres enfants qui vont suivre, dont Paul Claudel, le futur écrivain célèbre, membre de l'Académie Française.

Suite à un déménagement Camille passe une partie de son enfance à Villeneuve-sur-Fère dans la maison familiale. Dès l'âge de six ans, au grand désespoir de sa mère, Camille se met à pétrir de la terre glaise, mais ce n'est pas pour déplaire à son père. En 1870, Louis-Prospère Claudel est nommé à Bar-le-Duc. La famille s'installe ensuite en 1876 pour trois ans à Nogent-sur-Seine. C'est là que Camille va faire ses premiers pas artistiques. Son père qui croit en son talent lui fait faire la connaissance du sculpteur Alfred Boucher Wikipedia-logo-v2.svg, qui vient de recevoir le second prix de Rome. Camille n'a alors que douze ans mais il lui fera prendre conscience de ses dons exceptionnels.

Alors que Louis-Prospère Claudel est nommé à Wassy-sur-Blaise, dans la Haute-Marne, Madame Claudel et les enfants vont s'installer à Paris, sur l'influence de Camille qui est sûre de son talent et de sa beauté. Elle suit tout d'abord des cours à l'Académie Colarossi qui est une alternative à l’École des Beaux-Arts où bientôt elle va prendre des cours. Le Directeur des Beaux-Arts est étonné par le talent de cette jeune fille de dix-sept ans et lui demande : "Vous avez pris des cours avec Monsieur Rodin ?". Camille n'a jamais entendu parler de ce monsieur Rodin. Alfred Boucher gagne alors le Prix de Rome et part s'installer là-bas à la Villa Médicis, il demande alors à Auguste Rodin Wikipedia-logo-v2.svg de le remplacer pour les cours de sculpture qu'il donne à un groupe de jeunes filles. C'est ainsi que Camille Claudel fait pour la première fois la connaissance d'Auguste Rodin. Camille a vingt ans et lui quarante quatre. Elle va devenir son élève, son inspiratrice, sa collaboratrice et sa maîtresse. Durant quinze ans, cela va être une liaison très orageuse. Car Rodin a une compagne "officielle", Rose Beuret qui lui sert de modèle depuis 1864, sans compter ses modèles d'ateliers et également toutes les femmes qui lui tournent autour.

Camille influence Rodin dans ses œuvres, comme "l'Eternelle idole" ou "le Baiser" qu'ils vont réaliser à deux comme de nombreuses autres sculptures, comme le monument "les Bourgeois de Calais". Ils s'influencent mutuellement, Camille fait "La jeune fille à la gerbe", Rodin réalise "La Galatée" et quand c'est lui qui fait "Les Trois Faunesses" elle répond par "La Vague". Camille ne supporte plus d'être dans l'ombre de Rodin, dont le succès va grandissant. Elle travaille alors d'arrache-pied, expose et ose des sculptures qui lui valent des éloges dans la presse de la part d'Octave Mirbeau.

Camille s'aperçoit qu'elle ne sera jamais Madame Rodin et qu'elle n'arrivera pas à évincer Rose Beuret. Les deux amants rompent définitivement en 1898, et la blessure de cette rupture est à la mesure de l'amour incandescent qu'ils vécurent, même irrégulièrement.

Camille ne s'en remettra jamais, même si son art s'affranchit de l'influence de son illustre maître. La part la plus profondément originale de l'œuvre de Camille vont être les dix années qui suivent la rupture, à la fin du XIXème et au début du XXème. Elle aborde un style nouveau le japonisme alors en vogue et profondément ancré dans l'Art nouveau. Elle utilise l'Onyx, un matériau rare, avec lequel elle peut réaliser des compositions avec d'élégants jeux de courbes. En 1893, les prémices de la maladie de la persécution commencent à se manifester.

Il faut vivre, payer le loyer de l'atelier, le marbre, les fondeurs et les ouvriers qui préparent les ébauches. Camille se renferme sur elle-même, elle a peu de commandes et pas de soutien financier, peu d'amis. Elle ne veut plus aller dans les soirées mondaines, et refuse de faire appel aux personnes influentes. Peu à peu elle perd la raison, elle soupçonne Rodin de lui prendre ses idées et de vouloir lui nuire.

A partir de 1906, la folie s'accentue, le 2 Mars 1913, son père meurt, elle ne va pas assister aux funérailles. Le 10 mars 1913, à la demande de la famille de robustes infirmiers viennent s'emparer d'elle dans son atelier crasseux, elle est internée à l'Asile de Ville-Evrard, à Neuilly. La première guerre mondiale éclate et les hôpitaux sont réquisitionnés. Elle est donc transférée à l'asile d'aliénés de Montdevergues, à Montfavet, dans le Vaucluse, pour les trente dernières années de sa vie et où elle ne recevra la visite que de son frère Paul Claudel Wikipedia-logo-v2.svg. Sa mère meurt en 1929, sans qu'elle l'ait revue et meurt à Montfavet le 19 octobre 1943 d'un ictus apoplectique, vraisemblablement par suite de malnutrition sévissant à l'hôpital, elle a 78 ans. Elle est inhumée au cimetière Montfavet accompagnée du personnel de l'hôpital et ses restes seront ensuite transférés dans une fosse commune, son corps n'ayant pas été réclamé par ses proches.

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole