Gymnase Colette Besson

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Le gymnase Colette Besson a été dénommé par délibération du conseil municipal du 10 septembre 2007 en hommage à :

Colette Besson

Athlète française, médaillée Olympique[1]

(7 Avril 1946, Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime) - 9 Août 2005, Angoulin-sur-Mer, près de La Rochelle)

Colette Besson remporte le 400 m aux JO de Mexico

Colette, Henriette Besson est issue d'un milieu très modeste. Elle grandit à Saint-Georges-de-Didonne où elle est repérée, dès le collège, par un professeur d'éducation physique. En 1960, à 14 ans, elle est inscrite à l'AS Goélands Club de Royan, s'entraînant sur le stade de Rugby de la Triloterie, sur une piste pleine de trous et de bosses. Trois entraînements par semaine, sans compter les compétitions du dimanche. A 18 ans, Colette détient le 2ème temps français sur 200 m. Régulièrement, elle va courir sur une plage de Saint-Georges ou dans la forêt à La Palmyre.

En 1966, Colette Besson Wikipedia-logo-v2.svg est sélectionnée pour participer au championnat d'Europe de Budapest, en Hongrie, mais son entraîneur Yves Durand-Saint-Omer n'est pas dans les petits papiers de la Fédération Française d'Athlétisme. Colette apprend, en recevant son passeport, trois jours avant le départ, qu'elle ne fait plus partie de la liste des sélectionnés pour le championnat d'Europe. Déçue mais pas découragée, germe alors l'idée d'être présente aux Jeux Olympiques de Mexico deux ans plus tard.

En 1967, plus motivée que jamais, elle part au B.E.C. (Bordeaux Etudiant Club). Elle est alors professeure d'éducation physique au collège de La Réole, dans la Gironde. Mettant à profit la fermeture des établissements scolaires, durant les grèves de mai 1968, Colette peut alors s'entraîner trois mois avant l'équipe de France. Elle part faire une préparation en altitude à Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales. Elle s'installe sur le camping communal, non loin de la piste synthétique toute neuve, car le village accueillant les athlètes n'est pas encore ouvert. Elle s'entraîne sur différentes surfaces, à différentes altitudes car Mexico culmine à 2200 m.

Quand elle se présente aux Jeux Olympiques de Mexico Wikipedia-logo-v2.svg, elle a 22 ans, officiellement n'a réalisé que la 23ème performance mondiale de l'année, mais elle arrive à se qualifier en finale du 400m. Les milieux athlétiques et journalistiques ne font même pas attention à celle qui vient quand même de terminer deuxième à la demi-finale. Le 16 octobre 1968, jour de la finale du 400 m, Colette est au couloir numéro 5 et n'est pas la favorite de l'épreuve. A l'entrée de la dernière ligne droite elle est en cinquième position, mais elle sent que ses adversaires souffrent, elles manquent d'air, Colette s'accroche, la foule vibre en la voyant gratter centimètre par centimètre. Elle passe une à une les autres athlètes et se jette sur la ligne d'arrivée. Elle vient de décrocher la médaille d'or avec un chrono arrondi à 52 secondes. Colette pleure, toute la France exulte, Antoine Blondin, l'écrivain, journaliste pour "l'Equipe" lui donne un surnom qui va lui rester : La petite fiancée de la France. A son retour, le Président de la République, le Général de Gaulle, tient à la recevoir à l'Elysée.

L'année suivante, lors du championnat d'Europe d'Athlétisme à Athènes, elle bat le record du monde du 400 m, mais c'est Nicole Duclos une autre athlète française, qui a fait le même temps, qui est déclarée vainqueur à la photo finale. Jusqu'en 1977, elle poursuit une carrière de sportive, remportant encore des médailles, plusieurs fois championne de France en salle sur différentes distances.

Lors d'une tournée de l'équipe de France d'athlétisme en Afrique, Colette rencontre au Togo celui qui allait devenir son mari. Tout en restant cadre technique de l'équipe de France Juniors, Colette se retire et reprend ses activités de professeure d'éducation physique. Pour se rapprocher de son fiancé, Colette devient l'entraîneur de l'équipe nationale d'athlétisme du Togo. Le 1er Juillet 1978, Colette épouse Jean-Paul à la Mairie de Saint-Georges-de-Didonne et bientôt naîtront, Stéphanie et Sandrine.

Toujours au service de l'athlétisme, la jeune mariée arpente l'Outre-Mer, devient conseillère technique régional en Martinique, puis à Tahiti, professeur d'éducation physique sur l'ile de la Réunion.

En 1993, elle rentre à la capitale où elle est chargée de promouvoir sa discipline aux jeunes du Paris Université Club (P.U.C.). En 1994, Colette est nommée administrateur de la "Fondation Gaz de France", qui apporte son soutien à des projets concrets, utiles, modestes ou ambitieux dans le domaine du sport et de la solidarité, s'engageant pour la prévention de l'exclusion et de l'isolement des jeunes dans les quartiers difficiles et dans le monde rural. La Fondation a aussi une vocation écologique.

En 2002, la Ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet Wikipedia-logo-v2.svg, demande à Colette Besson de prendre la présidence du conseil d'administration du Laboratoire national de dépistage de dopage, qui se trouve à Châtenay-Malabry. Colette veut arriver à un sport propre et déclare : "Sans sanction, il sera toujours tentant de tricher". La même année, elle est nommée inspectrice de l'Education Nationale pour l'Académie de Paris. En 2003, elle devient membre du Comité directeur de la section athlétisme du Racing Club de France.

Dès 2003, Colette défend la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2012. Elle ne cache pas ses larmes quand le Comité International Olympique annonce, le 6 juillet 2005, que Paris n'est pas retenue.

Discrète, simple et sportive exemplaire, Colette Besson décède des suites d'un cancer.

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole