Rennes sur la tapisserie de Bayeux

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La motte féodale censée représenter Rennes (Rednes)

A l'évocation de la lutte de Conan II, duc de Bretagne, contre Harold le saxon et Guillaume le bâtard, duc de Normandie, en 1064, Rennes figure sur la grande bande dessinée réalisée au 12e siècle : la tapisserie de Bayeux, en fait une broderie aurait été exécutée sous le patronage, voire la direction de la reine Mathilde, épouse de Guillaume (broderie aux points d'aiguille et non tapisserie, car les fils de couleurs ne couvrent pas la totalité de la surface alors que dans les deux techniques de tapisserie la totalité de la surface est couverte par ceux-ci).

En effet le 18e panneau de cette oeuvre de 68,3 m relate un fait qui intéresse l'histoire de la Haute-Bretagne.

Le prince Saxon Harold et Guillaume, le duc normand qui, deux ans plus tard, se mesureront à Hastings, ont franchi ensemble le Couesnon et sont en vue du Mont Saint-Michel dont la silhouette est figurée. Ils assiègent Dol et s'emparent de Dinan.

Rivallon, sire de Combourg, dit aussi Rouault de Dol (Rualdus Dolensis), y est assiégé par Conan II, duc de Bretagne, contre l'autorité duquel il a soulevé des seigneurs du comté de Rennes. Il est enfermé dans la Tour de Dol (turris).

L'armée normande arrive, Guillaume et Harold en tête, les lances pointées en avant. Du sommet de la tour, descend au moyen d'une corde un homme casqué, mais désarmé. C'est, à n'en pas douter, un messager de Rivallon, allant annoncer à Guillaume la fuite de Conan. On voit en effet, immédiatement après cette scène, Conan se dirigeant avec précipitation vers Rennes : Cunan fugavertit Rednes : Conan fuit en direction de Rennes.

Rennes est symbolisée dans la broderie du 12e siècle par une motte féodale, un donjon de bois construit sur un tertre artificiel, symbole car, à l'époque, Rennes avait des remparts et n'avait pas besoin de motte artificielle. Contemporaine de cette oeuvre de la reine Mathilde est l'appréciation du géographe arabe du 12e siècle à la cour du roi normand de Sicile, Roger II : Abou Abd Allah Mohamed ben Idris el Idrisi y décrit Rennes " ville considérable, pleine de ressources, entourée de fortes murailles..." [1] Au 12e siècle, la muraille fut remaniée mais resta sur les bases gallo-romaines et était percée de cinq portes.[2] Il y eut bien à cette époque une "tour de Rennes", à l'emplacement ultérieur du couvent de la Trinité, "tour" étant à cette époque le nom donné à un château à l'intérieur d'une ville, telle la tour de Londres. La tour de Rennes était le château ducal flanqué, selon M. de Robien, de six grosses tours avec un donjon.[3]

Références

  1. Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle, par Etienne Maignen- Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII - 2008
  2. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat, J. Larcher éd.
  3. Rennes ancien, Rennes moderne, par A. Marteville. t.II p. 175

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