Rue Albert Martin
La rue Albert Martin se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre la rue Pierre Martin et la rue de la Herpe. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1].
Cette voie rend hommage à :
Albert Martin
Résistant fusillé (18 mars 1905, Paris - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la- Lande)
Albert Martin épouse Yvonne et vit à Rennes, au 10 rue Joseph Sauveur. Ils ont un petit garçon. Fils de cheminot, il est ajusteur à la SNCF dans les ateliers de vernissage à Rennes. Albert Martin devient responsable du Secours Populaire. Albert Martin devient responsable du Secours Populaire. Entre 1941 et 1942, il se rapproche du groupe Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France, puis des Francs-Tireurs et Partisans Français, participe à des actions de sabotage contre l'occupant et diffuse des tracts antiallemands. En 1942, il fait partie des résistants qui récupérèrent des explosifs à Saint- Pierre de Plesguen, transportés à Rennes. Il cache des armes et autres matériels de guerre.
Face à une résistance grandissante, les nazis intensifient la répression. Albert, comme d'autres camarades, est arrêté par la police de sûreté allemande, le 29 septembre, emprisonné à la prison Jacques-Cartier, et se trouve parmi trente suspects jugés pour terrorisme et communisme à Rennes par le tribunal militaire allemand.
Le 15 décembre 1942, 25 d'entre eux sont condamnés à mort, dont Albert Martin. Au petit matin du 30 décembre 1942, avec les autres les condamnés, Pierre Martin est transféré de la prison Jacques Cartier au stand de tir de la Maltière à Saint Jacques de la Lande. Tous chantent "la Marseillaise" afin de réaffirmer leur foi en la France. Ils sont ensuite fusillés, trois par trois. Pierre Martin est exécuté à 9h42. Plus tard, il recevra des obsèques officielles au palais de justice et à la cathédrale Saint-Pierre et sera inhumé au cimetière de l'Est de Rennes, dans le carré des "Fusillés" ou des "Résistants".
En 1948, il fut nommé à titre posthume sous-lieutenant dans les Forces Françaises de l'Intérieur . Il fut également cité à l'Ordre du Régiment n°346 avec en commentaire : "Contraint de vivre dans l'illégalité dès 1942, il a fait preuve des plus hauts sentiments de courage et de patriotisme. Il a participé à plusieurs opérations de récupération d'armes et d'explosifs, ainsi qu'au transport et au camouflage de ces armes". Sa veuve reçut pour lui la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Le conseil municipal de Rennes nomma en 1957 une rue "Albert Martin".
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
