Rue Henri Mabile

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La rue Henri Mabile est une voie axée ouest-est du quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie prenant son origine sur la rue Eugène Quinton. Elle fût dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953 (rue Henri Mabille) et le 12 novembre 2008 avec une correction de l'orthographe du nom.

Henri Mabile

Résistant déporté [1]

(9 avril 1897, Dol-de-Bretagne - 12 avril 1945, Neuengamme)

Henri François Mabile est né d'un père menuisier. Il exerce la fonction de contrôleur spécial d'enregistrement et est incorporé, le 10 août 1916, comme soldat de 2e classe dans l'infanterie. Sa conduite au feu lui vaut plusieurs citations et l'attribution de la Croix de Guerre.

Le 14 mars 1921, Henri Mabile épouse Anne-Marie et le 29 juin 1927, le couple vient s'installer à Rennes, au 4 rue Louis Tiercelin. En avril 1930, Henri est promu au grade de sergent-chef de réserve.

Il est agent d'affaires dans la capitale bretonne lorsque débute la seconde guerre mondiale. Comme beaucoup, il est mobilisé le 1er septembre 1939 et est affecté à un dépôt d'infanterie où il est nommé adjudant en mars 1940. 18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée, il est fait prisonnier. Il est interné sur place au Frontstalag n° 133, qui va bientôt devenir l'un des plus grands camps de prisonniers coloniaux d'Afrique et d'Indochine de France[2]. Ces prisonniers sont maintenus sur le territoire français car les nazis craignent les contaminations de maladies et les contaminations raciales. Henri Mabile, en qualité d'ancien combattant de la guerre 1914/1918, est libéré en août 1940.

Au cours de l'année 1943, sous le pseudonyme de "Provence", il devient membre du Front National puis à compter du 1er janvier 1944, il devient l'adjoint de Victor Louviot, responsable du réseau "Éleuthere" pour le département d'Ille-et-Vilaine.[3]

Le 2 février 1944, Henri Mabile et Victor Louviot sont arrêtés et incarcérés jusqu'au 10 juin. Transférés à Compiègne, ils sont ensuite déportés "NN", le 28 juillet 1944, vers l'Allemagne où ils arrivent le 31 juillet, au camp de Neuengamme. Victor Louviot décède dans ce camp le 25 Février 1945. Henri Mabile qui porte le matricule 39496, y meurt d'épuisement. À titre posthume, Henri Mabile est titulaire de la Médaille de la Résistance et de décorations anglaise et américaine.

Sur la carte

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  2. les prisonniers coloniaux à Rennes
  3. rue Victor Louviot