Rue Malaguti

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La rue Malaguti se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon et prend son origine sur la rue de la Mabilais. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 24 juillet 1923[1].

Cette voie rend hommage à :

Faustino Malaguti

Chimiste français

(15 février 1802, Crespellano, Italie - 25 avril 1878, 15 quai Lamartine, Rennes).

Faustino Giovita Mariano Malagutti, aussi écrit Malaguti, d'origine italienne, réalise ses études à l'Université de Bologne qui, jusqu'en 1815, faisait partie du département français du Reno Wikipedia-logo-v2.svg. Il obtient à l'âge de 16 ans un diplôme de pharmacien, métier qu'exerçait son père, et est nommé assistant à la clinique médicale de la Faculté de Médecine de Bologne.

Il est exilé en France, à Paris, à partir de 1831 suite à l'insurrection populaire de Bologne qui vise à établir une monarchie représentative, durant laquelle il sera d'ailleurs secrétaire général de police. Malaguti entre alors au laboratoire du grand chimiste Louis Joseph Gay-Lussac Wikipedia-logo-v2.svg, connu pour ses études sur les propriétés des gaz. Il y collabore notamment avec Théophile-Jules Pelouze Wikipedia-logo-v2.svg, qui fait partie des soixante-douze savants dont le nom est inscrit sur la Tour Eiffel, et le chimiste allemand Justus von Liebig Wikipedia-logo-v2.svg, connu pour avoir inventé un procédé d'extrait de viande alimentaire dont il a déposé le brevet et dont est issue la célèbre marque alimentaire.

Malaguti fut naturalisé en 1840, obtient une chaire de chimie à la faculté des Sciences de Rennes en 1840 et y fonde en 1852 l'enseignement de la chimie agricole où il devient le doyen de 1855 à 1866. Il est ensuite recteur de l'académie de Rennes de 1866 à 1873[2][3]. Il est membre du conseil municipal de Rennes durant de nombreuses années.

Son laboratoire était situé au-dessus du Présidial, dans l'aile gauche de l'Hôtel de Ville de Rennes. Il collabore en 1844 avec le géologue rennais Joseph Durocher[4] - dont il prononcera l'éloge le 21 novembre 1861 suite à son décès le 3 décembre 1860 - à une longue série de recherches sur la répartition de l'argent dans les substances naturelles. Il prend sa retraite en 1873.

Dès 1834, le gouvernement papal l'inscrit sur la "Liste des rebelles qui ne sont pas autorisés à retourner dans les États pontificaux Wikipedia-logo-v2.svg", le gouvernement italien lui demande néanmoins à plusieurs reprises de rentrer en Italie et d'y occuper un poste d'enseignant. Malaguti refuse de quitter Rennes, qu'il considère comme sa deuxième patrie.

Il publie et participe à la rédaction de 66 ouvrages dans le domaine de la chimie, à tel point qu'on l'appelle le "prince des chimistes italiens".

C'est lui qui réalisera l'autopsie d'Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série.

Il repose au cimetière du Nord à Rennes.

Son fils est le colonel d'infanterie Charles Joachim Edgar Malaguti, né à Rennes en 1851 et mort à l'ennemi en 1914 durant la première guerre mondiale, commandeur de la Légion d'Honneur, lui-même le père de Pierre Malaguti (1887-1961), capitaine d'artillerie, et de Michel Malaguti Wikipedia-logo-v2.svg (1898-1979), général français de la seconde guerre mondiale. L'un des deux est cité dans le quotidien L'Ouest-Éclair en 1917, qui mentionne un lieutenant titulaire de la Croix de Guerre et chevalier de la Légion d'Honneur jouant pour le Stade Rennais Football Club[5].

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. Jos Pennec, Jean-Pierre Escofier « Les débuts de la facultés des sciences de Rennes », Sciences Ouest N°98 http://www.espace-sciences.org/science/10065-sciences-ouest/20107-Annee-1994/10229-98/10850-gros-plan/16634-histoire-des-universites/16635-les-debuts-de-la-faculte/index.html
  3. Faustino Malaguti, premier grand chimiste rennais http://www.espace-sciences.org/explorer/scientifiques-dans-la-ville/faustino-malaguti-premier-grand-chimiste-rennais
  4. rue Joseph Durocher
  5. L'Ouest-Eclair du 5 mai 1917, page 3