Rue Pierre Langlais père et fils

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La rue Pierre Langlais père et fils se situe dans le quartier 4 : Saint-Martin. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 7 février 1983[1].

Cette voie rend hommage à  :

Pierre Langlais père

Résistant (20 novembre 1895, Fougères - 13 janvier 1944, Buchenwald)

Pierre Langlais senior a servi dans l'infanterie durant la guerre 1914-18 avant d'être évacué de son unité en 1917 pour avoir perdu l'usage de l'œil droit. A ce titre, obtiendra une pension militaire d'invalidité. Revenu à la vie civile, il devient facteur aux PTT. Il est le père de huit enfants.

Affecté à Rennes et séparé de son épouse lorsque débute l'Occupation, il entre dans la résistance de la SNCF, avec son fils Pierre qui lui aussi réside à Rennes, en mars 1941. Militant au sein du mouvement Front National de Louis Petri[2], il participe activement à la propagande contre l'ennemi par la diffusion de tracts clandestins ; des armes récupérées sont entreposées à son domicile. Plus tard, il participe à des attaques contre les Allemands et au sabotage de matériel. Il est arrêté par la Gestapo le 21 mai 1943, est incarcéré à la prison Jacques Cartier à Rennes, et est déporté à Buchenwald en août 1943 où il mourra en 1944[3].

et

Pierre Langlais fils

Résistant (2 janvier 1920, Fougères - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande).

Pierre Langlais fils

Pierre fils réside au 18 rue Le Coz, il est chaudronnier à la SNCF et militant du Parti communiste alors clandestin. Il y est très investi. Avec son père, ils intègrent la Résistance via les réseaux communistes de la SNCF dès 1941.

Pierre Langlais fils n'hésita pas à participer à de nombreux sabotages et développa une importante propagande contre les Allemands. Il se trouve souvent avec Joseph Boussin et Maurice Fourrier pour des missions spéciales, notamment des sabotages de ligne SNCF, de câbles électriques, etc... Le 5 juillet 1942, Pierre Langlais est arrêté par la police allemande et incarcéré à la prison Jacques-Cartier. Il est jugé par le tribunal militaire allemand (FeldKommandantur 748) à partir du 15 décembre 1942, accusé d'avoir participé à 5 attentats au moins, notamment l'attaque du bureau du Rassemblement National Populaire de Rennes le 22 mars 1942, ainsi que l'attaque par explosif des locaux de la Wehrmacht à Rennes, boulevard de Sévigné, le 22 juin 1942. Il est aussi accusé d'avoir saboté des câbles sur une ligne de campagne allemande, à Sainte-Foix près de Rennes, le 12 mai 1942, et coupé d'autres câbles sur la route de Redon.

Condamné à mort pour actes de francs-tireurs le 22 décembre 1942, avec 24 autres camarades, il sera fusillé au stand de tir de la Maltière, le 30 décembre 1942, à 10h12 précisément[4]. Il est inhumé au cimetière de l'Est à Rennes le 27 janvier 1945 dans le carré des Résistants. À titre posthume, il recevra la Croix de Guerre avec Étoile de Bronze avec comme motif de cette citation: " Combattant animé d'un courage exemplaire et d'un patriotisme ardent, il a pris une part très active, dès le début de 1941, à la lutte contre l'occupant ".

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. https://actu.fr/bretagne/fougeres_35115/la-deportation-dans-le-pays-de-fougeres-commune-par-commune_2917109.html
  3. "Mémoire de Granit" 1939-1945. Biographies des anciens combattants résistants, déportés et victimes de guerre dont le nom a été donné à une rue, place ou square dans les communes du département, page 80 - 1991
  4. Butte de la Maltière