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Très tôt Yvonne est très attirée par les arts graphiques auxquels elle va être initiée dans une école privée puis elle fréquente l'Académie de la Grande Chaumière à Paris, ouverte en 1904 et dédiée à la peinture et à la sculpture.
Très tôt Yvonne est très attirée par les arts graphiques auxquels elle va être initiée dans une école privée puis elle fréquente l'Académie de la Grande Chaumière à Paris, ouverte en 1904 et dédiée à la peinture et à la sculpture.


Yvonne Haffen, épouse le 14 Février 1920, Eugène Jean à la mairie du 19ème arrondissement à Paris. Son mari l'encourage à travailler avec le peintre Auguste Leroux, Grand Prix de Rome, Professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et professeur de dessin à l'Académie de la Grande Chaumière. Dès 1924, elle participe au Salon des Artistes Français qui a lieu à Paris. En 1925, elle participe à ce même salon, découvre également les formes épurées de l'Art Déco à l'Exposition des Arts décoratifs et Industriels Modernes de Paris et fait une rencontre qui va être déterminante pour la suite de sa carrière avec le peintre, décorateur et illustrateur breton, Mathurin Méheut, dont elle va devenir l'élève. Mathurin Méheut lui fait découvrir la Bretagne et l'année suivante, avec son mari, Yvonne Jean-Haffen vient en Bretagne, parcourt la région et va peindre sur place à Erquy, Doëlan ou Ouessant. A partir de ce moment la Bretagne devient sa région de prédilection, elle y fait de nombreux séjours, découvre les pardons, les travaux de mer et de terre. Elle dessine les vestiges des pardons, fontaines, moulins à marée. Dès ses premiers contacts avec la Bretagne, elle travaille la céramique et collabore durant 25 ans avec les faïenceries Henriot à Quimper.
Yvonne Haffen, épouse le 14 Février 1920, Edouard Jean à la mairie du 19ème arrondissement à Paris. Son mari l'encourage à travailler avec le peintre Auguste Leroux, Grand Prix de Rome, Professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et professeur de dessin à l'Académie de la Grande Chaumière. Dès 1924, elle participe au Salon des Artistes Français qui a lieu à Paris. En 1925, elle participe à ce même salon, découvre également les formes épurées de l'Art Déco à l'Exposition des Arts décoratifs et Industriels Modernes de Paris et fait une rencontre qui va être déterminante pour la suite de sa carrière avec le peintre, décorateur et illustrateur breton, Mathurin Méheut, dont elle va devenir l'élève. Mathurin Méheut lui fait découvrir la Bretagne et l'année suivante, avec son mari, Yvonne Jean-Haffen vient en Bretagne, parcourt la région et va peindre sur place à Erquy, Doëlan ou Ouessant. A partir de ce moment la Bretagne devient sa région de prédilection, elle y fait de nombreux séjours, découvre les pardons, les travaux de mer et de terre. Elle dessine les vestiges des pardons, fontaines, moulins à marée. Dès ses premiers contacts avec la Bretagne, elle travaille la céramique et collabore durant 25 ans avec les faïenceries Henriot à Quimper.


Dès 1926, elle est sollicitée par les Messagerie Maritimes pour peindre des décors sur le paquebot L'Athos II, où elle va travailler des boiseries sculptées, commande qui va être suivie de dix autres, dont le dernier sera sur le Paquebot France en 1962.
Dès 1926, elle est sollicitée par les Messagerie Maritimes pour peindre des décors sur le paquebot L'Athos II, où elle va travailler des boiseries sculptées, commande qui va être suivie de dix autres, dont le dernier sera sur le Paquebot France en 1962.
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Lors de nombreux voyages dans les provinces françaises mais également à l'étranger, elle peint des paysages et scènes où l'homme est omniprésent. Les techniques abordées par Yvonne Jean-Haffen sont aussi diverses que ses thèmes : Dessins, gouache, gravure, céramiques, objets peints, livres illustrés.
Lors de nombreux voyages dans les provinces françaises mais également à l'étranger, elle peint des paysages et scènes où l'homme est omniprésent. Les techniques abordées par Yvonne Jean-Haffen sont aussi diverses que ses thèmes : Dessins, gouache, gravure, céramiques, objets peints, livres illustrés.


Durant la seconde guerre mondiale, Eugène Jean est mobilisé comme officier de réserve, puis occupe l'appartement parisien en y travaillant comme ingénieur. A Paris occupée, une vie d'artiste est devenue difficile et Yvonne Jean-Haffen va proposer à Mathurin Méheut et à un groupe d'artistes et littéraires de s'installer durant toute la guerre dans la propriété de la Grande Vigne, à Dinan où la vie et le ravitaillement est plus facile que dans la capitale. Après le conflit, la Grande Vigne va redevenir uniquement le pied à terre breton.
Durant la seconde guerre mondiale, Edouard Jean est mobilisé comme officier de réserve, puis occupe l'appartement parisien en y travaillant comme ingénieur.  
Sa maison de la Grande Vigne a permis à Yvonne Jean-Haffen de recevoir au calme artistes et écrivains, mais tout ce monde se regroupait autour de Mathurin Méheut, à qui le maire de Rennes, M. Château, avait demandé de venir donner des cours à l'école des Beaux-Arts de Rennes, en remplacement d'autres professeurs mobilisés.
Méheut partageait son temps entre Paris, où sa femme habitait leur pavillon impasse d'Alleray et Rennes pour donner ses cours. Il venait aussi travailler avec Y. Jean-Haffen dans son atelier à la Grande Vigne. Comme les autres invités il ne faisait qu'y passer. La majeure partie du temps des artistes divers, éloignés de Paris occupé, se passait à Rennes, autour de Méheut pour construire des projets de travaux artistiques leur permettant de vivre.
La Grande Vigne et son hôtesse accueillante, permettaient des rencontres autour de menus plus variés, proche de la campagne et au calme, dans un lieu peu visité par l'occupant. Yvonne Jean-Haffen a peint sur les bords de Rance et dans son jardin pendant l'occupation, car peindre dans la nature était perçu par l'occupant comme une activité d'espionnage, il fallait des autorisations spéciales que Yvonne Jean-Haffen et Méheut ont eu beaucoup de mal à obtenir lorsqu'ils ont voulu travailler dans les sites demandés pour les décors de l'institut de géologie.
Après le conflit, la Grande Vigne va redevenir uniquement le pied à terre breton.


En 1941, le bâtiment qui abrite l'Institut de Géologie de Rennes est très récent, car il fut construit entre 1935 et 1938, rue du Thabor, près du parc du même nom, lorsque son fondateur, Yves Milon, le Doyen de la Faculté des Sciences, qui va devenir Maire de Rennes à la Libération et jusqu'en 1953, apprend que des fonds spéciaux sont disponibles pour aider les artistes à la décoration de locaux universitaires récemment construits. Yves Milon pense immédiatement à Mathurin Méheut pour en réaliser la décoration, car il avait remarqué deux ouvrages que le peintre avait exécutés au laboratoire de biologie marine de Roscoff, lors d'un séjour qu'il avait effectué là-bas.
En 1941, le bâtiment qui abrite l'Institut de Géologie de Rennes est très récent, car il fut construit entre 1935 et 1938, rue du Thabor, près du parc du même nom, lorsque son fondateur, Yves Milon, le Doyen de la Faculté des Sciences, qui va devenir Maire de Rennes à la Libération et jusqu'en 1953, apprend que des fonds spéciaux sont disponibles pour aider les artistes à la décoration de locaux universitaires récemment construits. Yves Milon pense immédiatement à Mathurin Méheut pour en réaliser la décoration, car il avait remarqué deux ouvrages que le peintre avait exécutés au laboratoire de biologie marine de Roscoff, lors d'un séjour qu'il avait effectué là-bas.
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