« Les Gayeulles : août 1944, le champ de courses devenu hôpital militaire de campagne » : différence entre les versions

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À  l’ouverture de l’hôpital nous fûmes débordés. Les blessés affluaient et on commença à se rendre compte que la guerre était un boulot terriblement dur. Docteurs, infirmières et soldats travaillèrent jusqu’à l’épuisement. Personne ne pensait à soi. Le slogan implicite était « Soignons les gars » et, au travail, les cœurs comme les yeux pleuraient. On voyait alors corps déchirés,  os broyés et chairs brûlées. Qu’importait que la chair fût blanche, noire, américaine, française, voire allemande. On n’arrêtait pas. Pendant ce  séjour beaucoup des patients étaient du fer de lance de la 4e division blindée * <ref>[[Libération de Rennes]] La 4e DB du général Wood est à l'origine de la libération de Rennes avec [[le combat du Ier août 1944 à Maison Blanche]]</ref> et des  vétérans du Jour J des 1ère et 29e divisions d’infanterie. On fit tout notre possible. Si les vues pitoyables dont nous étions témoins perturbaient nos quelques instants avant de s’endormir, nous avions aussi la satisfaction d’avoir aidé à réparer les dégâts".
À  l’ouverture de l’hôpital nous fûmes débordés. Les blessés affluaient et on commença à se rendre compte que la guerre était un boulot terriblement dur. Docteurs, infirmières et soldats travaillèrent jusqu’à l’épuisement. Personne ne pensait à soi. Le slogan implicite était « Soignons les gars » et, au travail, les cœurs comme les yeux pleuraient. On voyait alors corps déchirés,  os broyés et chairs brûlées. Qu’importait que la chair fût blanche, noire, américaine, française, voire allemande. On n’arrêtait pas. Pendant ce  séjour beaucoup des patients étaient du fer de lance de la 4e division blindée * <ref>[[Libération de Rennes]] La 4e DB du général Wood est à l'origine de la libération de Rennes avec [[le combat du Ier août 1944 à Maison Blanche]]</ref> et des  vétérans du Jour J des 1ère et 29e divisions d’infanterie. On fit tout notre possible. Si les vues pitoyables dont nous étions témoins perturbaient nos quelques instants avant de s’endormir, nous avions aussi la satisfaction d’avoir aidé à réparer les dégâts".
<ref>http://www.med-dept.com/unit-histories/108th-evacuation-hospital/</ref>
<ref>http://www.med-dept.com/unit-histories/108th-evacuation-hospital/</ref>
(traduction  d’Étienne Maignen)
(traduction  d’Étienne Maignen)


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