« Rue Yvonne Jean-Haffen » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
aucun résumé des modifications
mAucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 :
La rue Yvonne Jean-Haffen est une petite voie sud-nord de Rennes,  dénommée par délibération du Conseil municipal du 2 Octobre 2006. Elle est bordée par l'immeuble de la Sécurité sociale à l'est et par l'arrière du bâtiment des cinémas Gaumont à l'ouest. Elle rappelle :
La '''rue Yvonne Jean-Haffen''' est une petite voie sud-nord de Rennes,  dénommée par délibération du Conseil municipal du 2 Octobre 2006. Elle est bordée par l'immeuble de la Sécurité sociale à l'est et par l'arrière du bâtiment des cinémas Gaumont à l'ouest. Elle rappelle :


==Yvonne Jean-Haffen ===
 
== Yvonne Jean-Haffen ==


peintre céramiste  
peintre céramiste  
   
   
( 27 octobre 1895, Paris - 24 novembre 1993, Léhon,Côtes d'Armor )
( 27 octobre 1895, Paris - 24 novembre 1993, Léhon, Côtes d'Armor )


Le père  d'Yvonne est employé, d'une famille originaire de l'Est de la France.
Le père  d'Yvonne est employé, d'une famille originaire de l'Est de la France.
Très tôt elle est attirée par les arts graphiques auxquels elle va être initiée dans une école privée puis elle fréquente l'Académie de la Grande Chaumière à Paris, ouverte en 1904 et dédiée à la peinture et à la sculpture.
Très tôt elle est attirée par les arts graphiques auxquels elle va être initiée dans une école privée puis elle fréquente l'Académie de la Grande Chaumière à Paris, ouverte en 1904 et dédiée à la peinture et à la sculpture.


Yvonne Haffen, épouse le 14 Février 1920, Edouard Jean à la mairie du 19 e arrondissement à Paris. Son mari l'encourage à travailler avec le peintre Auguste Leroux, Grand Prix de Rome, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et professeur de dessin à l'Académie de la Grande Chaumière. Dès 1924, elle participe au Salon des Artistes Français qui a lieu à Paris. En 1925, elle participe à ce même salon, découvre également les formes épurées de l'Art Déco à l'Exposition des Arts décoratifs et Industriels Modernes de Paris et fait une rencontre qui va être déterminante pour la suite de sa carrière avec le peintre, décorateur et illustrateur breton, Mathurin Méheut, dont elle va devenir l'élève. Mathurin Méheut lui fait découvrir la Bretagne et l'année suivante, avec son mari, Yvonne Jean-Haffen vient en Bretagne, parcourt la région et va peindre sur place à Erquy, Doëlan ou Ouessant. A partir de ce moment la Bretagne devient sa région de prédilection, elle y fait de nombreux séjours, découvre les pardons, les travaux de mer et de terre. Elle dessine les vestiges des pardons, fontaines, moulins à marée. Dès ses premiers contacts avec la Bretagne, elle travaille la céramique et collabore durant 25 ans avec les faïenceries Henriot à Quimper.
Yvonne Haffen, épouse le 14 février 1920, Edouard Jean à la mairie du 19 e arrondissement à Paris. Son mari l'encourage à travailler avec le peintre Auguste Leroux, Grand Prix de Rome, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et professeur de dessin à l'Académie de la Grande Chaumière. Dès 1924, elle participe au Salon des Artistes Français qui a lieu à Paris. En 1925, elle participe à ce même salon, découvre également les formes épurées de l'Art Déco à l'Exposition des Arts décoratifs et Industriels Modernes de Paris et fait une rencontre qui va être déterminante pour la suite de sa carrière avec le peintre, décorateur et illustrateur breton, Mathurin Méheut, dont elle va devenir l'élève. Mathurin Méheut lui fait découvrir la Bretagne et l'année suivante, avec son mari, Yvonne Jean-Haffen vient en Bretagne, parcourt la région et va peindre sur place à Erquy, Doëlan ou Ouessant. A partir de ce moment la Bretagne devient sa région de prédilection, elle y fait de nombreux séjours, découvre les pardons, les travaux de mer et de terre. Elle dessine les vestiges des pardons, fontaines, moulins à marée. Dès ses premiers contacts avec la Bretagne, elle travaille la céramique et collabore durant 25 ans avec les faïenceries Henriot à Quimper.


Dès 1926, elle est sollicitée par les Messagerie Maritimes pour peindre des décors sur le paquebot ''L'Athos II'', où elle va travailler des boiseries sculptées, commande qui va être suivie de dix autres, dont le dernier sera sur le paquebot ''France'' en 1962.
Dès 1926, elle est sollicitée par les Messagerie Maritimes pour peindre des décors sur le paquebot ''L'Athos II'', où elle va travailler des boiseries sculptées, commande qui va être suivie de dix autres, dont le dernier sera sur le paquebot ''France'' en 1962.
Ligne 30 : Ligne 31 :
En 1941, pour le bâtiment de l'Institut de Géologie de Rennes, construit entre 1935 et 1938, rue du Thabor, [[ Yves Milon]], son fondateur, le Doyen de la Faculté des Sciences, apprend que des fonds spéciaux sont disponibles pour aider les artistes à la décoration de locaux universitaires récemment construits. Il pense immédiatement à Mathurin Méheut pour en réaliser la décoration, car il avait remarqué deux ouvrages que le peintre avait exécutés au laboratoire de biologie marine de Roscoff, lors d'un séjour qu'il avait effectué là-bas.
En 1941, pour le bâtiment de l'Institut de Géologie de Rennes, construit entre 1935 et 1938, rue du Thabor, [[ Yves Milon]], son fondateur, le Doyen de la Faculté des Sciences, apprend que des fonds spéciaux sont disponibles pour aider les artistes à la décoration de locaux universitaires récemment construits. Il pense immédiatement à Mathurin Méheut pour en réaliser la décoration, car il avait remarqué deux ouvrages que le peintre avait exécutés au laboratoire de biologie marine de Roscoff, lors d'un séjour qu'il avait effectué là-bas.


Les toiles devront évoquer la vie terrestre et marine dans le passée et au présent. Mathurin Méheut va y réaliser 20 toiles et va associer à ce travail Yvonne Jean-Haffen qui va avoir en charge 5 toiles représentant des paysages géologiques bretons. Cette tâche n'est pas facile car nous sommes en pleine seconde guerre mondiale et ils vont être confrontés à plusieurs difficultés : matériaux, financements et déplacements. En Mai 1947, c'est l'inauguration de l'art au service de la science. Les œuvres de Mathurin Méheut et de Yvonne Jean-Haffen, après le déménagement de l'Institut de Géologie vers le campus de Beaulieu en 1972,  ne vont être réunies définitivement qu'en 1995.
Les toiles devront évoquer la vie terrestre et marine dans le passée et au présent. Mathurin Méheut va y réaliser 20 toiles et va associer à ce travail Yvonne Jean-Haffen qui va avoir en charge 5 toiles représentant des paysages géologiques bretons. Cette tâche n'est pas facile car nous sommes en pleine seconde guerre mondiale et ils vont être confrontés à plusieurs difficultés : matériaux, financements et déplacements. En mai 1947, c'est l'inauguration de l'art au service de la science. Les œuvres de Mathurin Méheut et de Yvonne Jean-Haffen, après le déménagement de l'Institut de Géologie vers le campus de Beaulieu en 1972,  ne vont être réunies définitivement qu'en 1995.


Après la mort de Mathurin Méheut, le 22 Février 1958, Yvonne va se battre pour faire installer dans une vieille maison à pans de bois de Lamballe un Musée Mathurin Méheut, ce qui va être fait en 1972. Veuve en 1960, elle  se détache de Paris et, en 1992, elle prend la direction de ce Musée et la même année reçoit l'ordre de l'Hermine.
Après la mort de Mathurin Méheut, le 22 février 1958, Yvonne va se battre pour faire installer dans une vieille maison à pans de bois de Lamballe un Musée Mathurin Méheut, ce qui va être fait en 1972. Veuve en 1960, elle  se détache de Paris et, en 1992, elle prend la direction de ce Musée et la même année reçoit l'ordre de l'Hermine.


En 1987, conjointement avec son neveu, elle fait don de ''la Grande Vigne'' à la Ville de Dinan, qui va l'ouvrir au public en 1993.<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>
En 1987, conjointement avec son neveu, elle fait don de ''la Grande Vigne'' à la Ville de Dinan, qui va l'ouvrir au public en 1993.<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>
24 045

modifications

Menu de navigation