« Yves Milon » : différence entre les versions

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===Un doyen résistant===
===Un doyen résistant===


Après sa démobilisation en [[1940]], il entre dans le Réseau Johnny, où il devient ''P2''. Expert régional chargé des questions d’adduction d’eau, il sillonne la région, y compris dans sa zone littorale interdite où il constate les réalisations du Mur de l'Atlantique et il transmet des renseignements aux services britanniques. L’institut de géologie devient également une base importante de la Résistance : il sert à la fois de lieu de réunions clandestines et de cache d’armes.
Après sa démobilisation en [[1940]], il entre dans le Réseau Johnny, où il devient ''P2''. Expert régional chargé des questions d’adduction d’eau, il sillonne la région, y compris dans sa zone littorale interdite où il constate les réalisations du Mur de l'Atlantique et il transmet des renseignements aux services britanniques. L’institut de géologie devient également une base importante de la Résistance : il sert à la fois de lieu de réunions clandestines et de cache d’armes.


===qui dort sous des explosifs===
===qui dort sous des explosifs===
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« J’allais l’accueillir à la gare et remplissais d’explosifs mon sac à dos de géologue. Au cours de l’un de ces passages dans le grand hall de la gare, ayant déposé mon sac, bien chargé, au pied d’un pilier, et m’étant écarté un moment pour acheter un journal, j’eus la surprise de voir une Allemande en uniforme, allongée sur le sol, la tête sur mon sac ! Elle ne se doutait pas de la nature du contenu du « rücksac » dont je lui demandais poliment (en allemand) de me laisser reprendre possession ! »
« J’allais l’accueillir à la gare et remplissais d’explosifs mon sac à dos de géologue. Au cours de l’un de ces passages dans le grand hall de la gare, ayant déposé mon sac, bien chargé, au pied d’un pilier, et m’étant écarté un moment pour acheter un journal, j’eus la surprise de voir une Allemande en uniforme, allongée sur le sol, la tête sur mon sac ! Elle ne se doutait pas de la nature du contenu du « rücksac » dont je lui demandais poliment (en allemand) de me laisser reprendre possession ! »


Le mot d’ordre pour leur utilisation vint début juin et Milon transmit ces curieux échantillons géologiques aux équipes des FTP chargées de faire sauter les voies ferrées reliant la Bretagne à la Normandie, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944<ref> ''Yves Milon. De la Résistance à la mairie de Rennes'', par Yves Rannou. Editions Apogée - 2006</ref>.
Le mot d’ordre pour leur utilisation vint début juin et Milon transmit ces curieux échantillons géologiques aux équipes des FTP chargées de faire sauter les voies ferrées reliant la Bretagne à la Normandie, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944<ref> ''Yves Milon. De la Résistance à la mairie de Rennes'', par Yves Rannou. Éditions Apogée - 2006</ref>.


===Otage puis maire de Rennes===
===Otage puis maire de Rennes===


Emmené comme otage le 7 au matin avec 19 Rennais à la prison Jacques Cartier puis dans la baraque 14 du camp Margueritte, qui détiendra ainsi 75  personnalités bretonnes arrêtées par les Allemands au lendemain du débarquement en Normandie, il n’a pas été inquiété au titre de ses activités de résistant. La libération des otages fut échelonnée: vingt et un d'entre eux, dont Yves Milon, au bout de huit jours le 14 juin, puis à des dates diverses pour un ou deux isolés, enfin pour un groupe de douze, le 4 juillet. Les autres "détenus d’honneur" furent libérés le soir du 1er août grâce à l'initiative de [[allée du professeur Emile Morice| Emile Morice]], professeur agrégé d'allemand au Lycée de garçons de Rennes<ref>[[allée du professeur Emile Morice]]</ref>.  
Emmené comme otage le 7 au matin avec 19 Rennais à la prison Jacques Cartier puis dans la baraque 14 du camp Margueritte, qui détiendra ainsi 75  personnalités bretonnes arrêtées par les Allemands au lendemain du débarquement en Normandie, il n’a pas été inquiété au titre de ses activités de résistant. La libération des otages fut échelonnée: vingt et un d'entre eux, dont Yves Milon, au bout de huit jours le 14 juin, puis à des dates diverses pour un ou deux isolés, enfin pour un groupe de douze, le 4 juillet. Les autres "détenus d’honneur" furent libérés le soir du 1er août grâce à l'initiative de [[allée Professeur Emile Morice|Emile Morice]], professeur agrégé d'allemand au Lycée de garçons de Rennes<ref>[[allée Professeur Emile Morice]]</ref>.  


À la [[libération de Rennes]], il est nommé président de la délégation spéciale et s’installe à la mairie de Rennes dès son occupation par la Résistance qui évince [[René Patay]] le 3 août 1944 et accueille les libérateurs. Il est élu maire lors des élections de 1945 à la tête d’une liste de large rassemblement qui comporte des personnalités de divers partis politiques.
À la [[libération de Rennes]], il est nommé président de la délégation spéciale et s’installe à la mairie de Rennes dès son occupation par la Résistance qui évince [[René Patay]] le 3 août 1944 et accueille les libérateurs. Il est élu maire lors des élections de 1945 à la tête d’une liste de large rassemblement qui comporte des personnalités de divers partis politiques.
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Yves Milon se retire de la vie politique et se consacre à ses travaux de géologie. Il continue à enseigner jusqu’en décembre 1968. Il meurt le 22 août 1987, âgé de 90 ans.
Yves Milon se retire de la vie politique et se consacre à ses travaux de géologie. Il continue à enseigner jusqu’en décembre 1968. Il meurt le 22 août 1987, âgé de 90 ans.
===Références===
===Références===
<references/>
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===Lien interne===
===Lien interne===
*[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 99
*[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 99
{{source wikipédia|Yves Milon}}
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