« La peste à Rennes » : différence entre les versions

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années séparées par de mortelles recrudescences  en 1582-1585, de 1588 à 1602, en 1605, de 1607 à 1617, de 1622 à 1627, en 1628, de 1629 à 1634, en 1636-1637 et une dernière fois en 1640.
années séparées par de mortelles recrudescences  en 1582-1585, de 1588 à 1602, en 1605, de 1607 à 1617, de 1622 à 1627, en 1628, de 1629 à 1634, en 1636-1637 et une dernière fois en 1640.
[[File:Black Death.jpg|right|thumb|300px|Illustration publiée sur une Bible allemande datant de 1411]]
[[File:Black Death.jpg|right|thumb|300px|Illustration publiée sur une Bible allemande datant de 1411]]
A chaque poussée, c'était la même
A chaque poussée, c'était la même
panique : "le Parlement quittait Rennes pour une ville moins atteinte dans
panique : "le Parlement quittait Rennes pour une ville moins atteinte dans
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à peine d'emprisonnement des comédiens, etc. Puis la mortalité diminuait,
à peine d'emprisonnement des comédiens, etc. Puis la mortalité diminuait,
le Parlement revenait, les Jésuites rouvraient leur collège de Toussaints,
le Parlement revenait, les Jésuites rouvraient leur collège de Toussaints,
jusqu'à la prochaine alerte".  <ref>''Histoire des hôpitaux de Rennes'' par le Professeur J.-C. Sournia. BIU Santé - 1969 </ref>
jusqu'à la prochaine alerte". Lors de la peste de 1605, 500 personnes furent hospitalisées dans de
nouveaux bâtiments à la Croix-Rocheron mais dans l'intervalle des épidémies, le
Sanitat servait d'asile aux vieillards et aux mendiants. Des médecins et
chirurgiens supplémentaires durent être engagés.
Grâce à la générosité du prévôt Pierre Alleaume, le bâtiment sud
de l'Hôtel-Dieu Saint-Yves <ref>[[Clinique Saint-Yves]]</ref> fut rénové en 1617-1620, et un autre
construit à l'est ; et les échevins suivant cet exemple firent édifier
d'autres salles à l'ouest, au long de la ''rue du Port-Saint-Yves''. L'ensemble
représentait, en 1636, un quadrilatère d'environ 40 m de côté, et
220 malades y trouvaient place.  <ref>''Histoire des hôpitaux de Rennes'' par le Professeur J.-C. Sournia. BIU Santé - 1969 </ref>


Pendant huit ans, de 1624 à 1632, la peste ravage Rennes. Elle se manifestait par des "bosses", de gros bubons  qui noircissaient et pourrissaient, décomposant le sang. On éventait et on désinfectait les maisons par de grands feux pour chasser le "mauvais air". Toutes les classes de la société furent touchées par le mal. En 1626, le corps de  police des magistrats et bourgeois prend des arrêtés souvent draconiens pour  prévenir la contagion. On enjoint à une femme de chambre de sortir dans la journée en emportant les hardes de sa maîtresse morte de la peste, sous peine du fouet. On défend à la veuve d'un pelletier de toucher à ses vieilles hardes et de les éventer, sous peine de mort. On ferme de cadenas la maison d'un mort et, ceux-ci ayant été forcés par des voleurs qui se sont emparés d'objets infestés, on en rend responsables les voisins. On interdit aux habitants de paroisses infestées l'accès à la ville. Vitré accueillera la réunion des Etats de Bretagne, Rennes étant touchée par la peste.<ref> ''Rennes moderne'', par A. Marteville, vol. 2 - 1849</ref>
Pendant huit ans, de 1624 à 1632, la peste ravage Rennes. Elle se manifestait par des "bosses", de gros bubons  qui noircissaient et pourrissaient, décomposant le sang. On éventait et on désinfectait les maisons par de grands feux pour chasser le "mauvais air". Toutes les classes de la société furent touchées par le mal. En 1626, le corps de  police des magistrats et bourgeois prend des arrêtés souvent draconiens pour  prévenir la contagion. On enjoint à une femme de chambre de sortir dans la journée en emportant les hardes de sa maîtresse morte de la peste, sous peine du fouet. On défend à la veuve d'un pelletier de toucher à ses vieilles hardes et de les éventer, sous peine de mort. On ferme de cadenas la maison d'un mort et, ceux-ci ayant été forcés par des voleurs qui se sont emparés d'objets infestés, on en rend responsables les voisins. On interdit aux habitants de paroisses infestées l'accès à la ville. Vitré accueillera la réunion des Etats de Bretagne, Rennes étant touchée par la peste.<ref> ''Rennes moderne'', par A. Marteville, vol. 2 - 1849</ref>
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