« Ancienne église Saint-Laurent » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 5 : Ligne 5 :
[[Fichier:Saint-Laurent_chapelle.png|250px|left|thumb||Eglise Saint Laurent Rennes|L'église, chapelle de la clinique Saint-Laurent]]
[[Fichier:Saint-Laurent_chapelle.png|250px|left|thumb||Eglise Saint Laurent Rennes|L'église, chapelle de la clinique Saint-Laurent]]
[[File:Eglise Saint Laurent Rennes.JPG|250px|left|thumb|L'église en juillet 2015 (Photo Lektz de Wikimedia Commons)]]
[[File:Eglise Saint Laurent Rennes.JPG|250px|left|thumb|L'église en juillet 2015 (Photo Lektz de Wikimedia Commons)]]


L''''ancienne église Saint-Laurent''', est l'une des premières fondées à Rennes. On situe sa création entre l'an 650 et le début du Xe siècle - après Saint-Étienne, Saint-Aubin, Saint-Martin et Saint-Jean - sous le vocable de Saint-Laurent-des-Vignes.  
L''''ancienne église Saint-Laurent''', est l'une des premières fondées à Rennes. On situe sa création entre l'an 650 et le début du Xe siècle - après Saint-Étienne, Saint-Aubin, Saint-Martin et Saint-Jean - sous le vocable de Saint-Laurent-des-Vignes.  


Quoique la paroisse de Saint-Laurent soit certainement ancienne, elle ne figure cependant qu'au 13e siècle; il est fait mention en 1293 de ses vignes, « vinee in parrochia Sancti Laurentii juxta Redones » (vignes de la paroisse Saint-Lairent près de Rennes), et on l'appelait encore au 16e siècle Saint-Laurent-des-Vignes. En 1713 il y avait trois prêtres attachés à cette paroisse. Le Chapitre de Rennes y levait la dîme, valant en 1790 environ 1 706 livres de rente, et il y possédait en outre deux champs et une prairie. Le recteur de Saint-Laurent était présenté par le chanoine occupant la treizième prébende de la cathédrale. Ce recteur déclara en 1790 qu'il ne recevait du Chapitre, grand décimateur, qu'une portion congrue de 300 livres, mais qu'il jouissait en outre des dîmes novales, rapportant 100 livres, et du presbytère et de son pourpris, composé de deux vergers et de deux jardins « pour parfaire les 500 livres, chiffre légal de toute pension congrue ». A la même époque, la fabrique de Saint-Laurent avait trois rentes constituées, dont la troisième, au principal de 1 200 livres sur les Etats de Bretagne, était au profit des pauvres de la paroisse (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V, 26 — Le presbytère de Saint-Laurent se trouvait dans le fief du Chapitre, et les recteurs en rendaient aveu aux chanoines). La paroisse de Saint-Laurent fut rétablie en 1803 comme succursale de Saint-Pierre (maintenant Notre-Dame) ; toutefois elle demeura sans recteur de 1813 à 1820.  Les derniers recteurs furent :Joseph de la Boucherie, prêtre de Léon, fut pourvu le 14 août 1735 ; décédé âgé de soixante-dix ans, le 23 août 1744, et inhumé dans le sanctuaire de son église. — Louis Rageul, prêtre du diocèse, fut pourvu le 24 août 1744 ; décédé en 1774. — Guy-Etienne Genouel, natif de Montautour, pourvu le 11 août 1774, gouverna jusqu'à la Révolution ; décédé à Vitré en 1795; Pierre-Louis Feudé (1803, décédé en 1813). — Jean-Marie Moranne (1820-1837). — Adrien Jolivet, chanoine honoraire (1837, décédé en 1862). — Jean-Marie Ménard (1862, décédé en 1867). — Charles Macé (1867, décédé en 1875). — Victorien Théard (1875-1883). — Célestin Moy (à partir de 1883).<ref>InfoBretagne.com</ref>   
Quoique la paroisse de Saint-Laurent soit certainement ancienne, elle ne figure cependant qu'au 13e siècle; il est fait mention en 1293 de ses vignes, « vinee in parrochia Sancti Laurentii juxta Redones » (vignes de la paroisse Saint-Lairent près de Rennes), et on l'appelait encore au 16e siècle Saint-Laurent-des-Vignes. En 1713 il y avait trois prêtres attachés à cette paroisse. Le Chapitre de Rennes y levait la dîme, valant en 1790 environ 1 706 livres de rente, et il y possédait en outre deux champs et une prairie. Le recteur de Saint-Laurent était présenté par le chanoine occupant la treizième prébende de la cathédrale. Ce recteur déclara en 1790 qu'il ne recevait du Chapitre, grand décimateur, qu'une portion congrue de 300 livres, mais qu'il jouissait en outre des dîmes novales, rapportant 100 livres, et du presbytère et de son pourpris, composé de deux vergers et de deux jardins « pour parfaire les 500 livres, chiffre légal de toute pension congrue ». A la même époque, la fabrique de Saint-Laurent avait trois rentes constituées, dont la troisième, au principal de 1 200 livres sur les Etats de Bretagne, était au profit des pauvres de la paroisse (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V, 26 — Le presbytère de Saint-Laurent se trouvait dans le fief du Chapitre, et les recteurs en rendaient aveu aux chanoines). La paroisse de Saint-Laurent fut rétablie en 1803 comme succursale de Saint-Pierre (maintenant Notre-Dame) ; toutefois elle demeura sans recteur de 1813 à 1820.  Les derniers recteurs furent :Joseph de la Boucherie, prêtre de Léon, fut pourvu le 14 août 1735 ; décédé âgé de soixante-dix ans, le 23 août 1744, et inhumé dans le sanctuaire de son église. — Louis Rageul, prêtre du diocèse, fut pourvu le 24 août 1744 ; décédé en 1774. — Guy-Etienne Genouel, natif de Montautour, pourvu le 11 août 1774, gouverna jusqu'à la Révolution ; décédé à Vitré en 1795; Pierre-Louis Feudé (1803, décédé en 1813). — Jean-Marie Moranne (1820-1837). — Adrien Jolivet, chanoine honoraire (1837, décédé en 1862). — Jean-Marie Ménard (1862, décédé en 1867). — Charles Macé (1867, décédé en 1875). — Victorien Théard (1875-1883). — Célestin Moy (à partir de 1883).<ref>InfoBretagne.com</ref>   


La paroisse eut une bienfaitrice importante en la personne de Sophie Michel qui finança clocher et cloches. <ref>[[rue Sophie Michel]]</ref> Le clocher porche est construit en 1851 sur les plans de l'architecte Charles Langlois. Cet édifice composite  qui joua un rôle important dans la construction du territoire, fait poser la question de l'usage possible des églises désaffectées, de leur rôle dans le tissu urbain et péri urbain tant du point de vue urbanistique que social. Il faut, en effet, rappeler que la nouvelle église Saint-Laurent a été reconstruite dans le secteur du Gros-Chêne, marginalisant ainsi l'ancien village. L'ancienne église est cotée: *** au plan local d'urbanisme.
La paroisse eut une bienfaitrice importante en la personne de Sophie Michel qui finança clocher et cloches. <ref>[[rue Sophie Michel]]</ref> Le clocher porche est construit en 1851 sur les plans de l'architecte Charles Langlois. Cet édifice composite  qui joua un rôle important dans la construction du territoire, fait poser la question de l'usage possible des églises désaffectées, de leur rôle dans le tissu urbain et péri urbain tant du point de vue urbanistique que social. Il faut, en effet, rappeler que la nouvelle église Saint-Laurent a été reconstruite dans le secteur du Gros-Chêne, marginalisant ainsi l'ancien village. L'ancienne église est cotée: *** au plan local d'urbanisme.
[[Fichier:%C3%89glise_St-laurent_d%C3%A9trite017.jpg|200px|center|thumb|Peinture de Frédéric Back montrant l'église détruite (''Musée de Bretagne, Rennes'')]]
[[Fichier:%C3%89glise_St-laurent_d%C3%A9trite017.jpg|200px|thumb|Peinture de Frédéric Back montrant l'église détruite (''Musée de Bretagne, Rennes'')]]
    
    
Lors des affrontements qui précédèrent la [[libération de Rennes]], le chanoine Lécuyer, curé de l'église, eut à constater son triste état, car [[le combat du 1er août 1944 à Maison Blanche]], ayant causé son incendie, l'église avait perdu son lambris de bois en fausse voûte et son décor peint réalisé entre 1850 et 1876 par Chalot et Vincent de Rennes. Désaffectée, elle a été transformée en lieu de stockage, d'abord, au profit de la ville, et, ensuite, pour les" Bouchons d'amour" en 2013.
Lors des affrontements qui précédèrent la [[libération de Rennes]], le chanoine Lécuyer, curé de l'église, eut à constater son triste état, car [[le combat du 1er août 1944 à Maison Blanche]], ayant causé son incendie, l'église avait perdu son lambris de bois en fausse voûte et son décor peint réalisé entre 1850 et 1876 par Chalot et Vincent de Rennes. Désaffectée, elle a été transformée en lieu de stockage, d'abord, au profit de la ville, et, ensuite, pour les" Bouchons d'amour" en 2013.


==Références==
==Références==
<references/>
<references/>




8 272

modifications

Menu de navigation