« L’avant dernier guillotiné à Rennes, en 1922 : un parricide » : différence entre les versions

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===Un chenapan tue son père===
===Un chenapan tue son père===
[[Fichier:La_guillotine_est_arriv%C3%A9e.png|250px|right|thumb|''Ouest-Eclair'' du 19 mai 1922]]
[[Fichier:La_guillotine_est_arriv%C3%A9e.png|250px|right|thumb|''Ouest-Eclair'' du 19 mai 1922]]
Fernand Lagadec, 24 ans, valet de ferme à Parigné,un chenapan,  se rend à Romagné,le 25 juillet 1921, et sous prétexte d'un refus de lui donner de l'argent, frappe violemment son père Pierre, 68 ans, ancien garde forestier dans la forêt de Fougères, et, aidé de sa mère, porte l'homme encore vivant vers l'étang voisin où il est noyé. Joséphine Génain, veuve Lagadec, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. Le fils est condamné à mort le 16 février 1922 et la grâce présidentielle lui est refusée. Il est donc destiné à la guillotine.
Fernand Lagadec, 24 ans, valet de ferme à Parigné,un chenapan,  se rend à Romagné,le 25 juillet 1921, et sous prétexte d'un refus de lui donner de l'argent, frappe violemment son père Pierre, 68 ans, ancien garde forestier dans la forêt de Fougères, et, aidé de sa mère, porte l'homme encore vivant vers l'étang voisin où il est noyé. Joséphine Génain, veuve Lagadec, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. Le fils est condamné à mort le 16 février 1922 et c'est  la plus grande audience criminelle vue en cette enceinte, constate le journaliste et des cris de " À mort ! " sont poussés dans la rue. L'avocat conjure : " Si vous estimez, MM. les jurés,  qu'il est coupable, je vous en prie, ne donnez pas à la foule malsaine le spectacle de la guillotine élevée sur une place de Rennes !". Lagadec est déclaré coupable avec préméditation. La grâce présidentielle lui est refusée et il est donc destiné à la guillotine.  


L’exécuteur des « hautes œuvres »,  Deibler, né à Rennes,  arrive de Paris en gare de Rennes, le  18 mai, accompagné de ses trois aides et les « bois de justice », alias "la veuve", dissimulés sous une bâche, y parviennent sur un fourgon, en fin de journée.
Trois mois plus tard,l’exécuteur des « hautes œuvres »,  Deibler, né à Rennes,  arrive de Paris en gare de Rennes, le  18 mai, accompagné de ses trois aides et les « bois de justice », alias "la veuve", dissimulés sous une bâche, y parviennent sur un fourgon, en fin de journée.


===Curiosité morbide===
===Curiosité morbide===
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Telle est la relation morbide du journal, conclue par ce constat  et cette opinion: "Le parricide Lagadec a expié son horrible forfait. La société a usé contre lui de son droit de défense et les affres qu'il aura traversées en marchant à la guillotine sont, nous le pensons, une sanction suffisamment terrible."
Telle est la relation morbide du journal, conclue par ce constat  et cette opinion: "Le parricide Lagadec a expié son horrible forfait. La société a usé contre lui de son droit de défense et les affres qu'il aura traversées en marchant à la guillotine sont, nous le pensons, une sanction suffisamment terrible."


L'article s'achève sur la phrase : "Lasse et émue, bien que n'ayant rien vu, la foule s'écoule lentement." En dessous, un article : '''Les fleurs de Mlle Grenthe'''
L'article s'achève sur la phrase : "Lasse et émue, bien que n'ayant rien vu, la foule s'écoule lentement." Mais le journal a  bien pallié ce manque par des récits et descriptions aussi détaillés que possible. En dessous, un article : '''Les fleurs de Mlle Grenthe''', une peintre.


Les Rennais adeptes de ce genre d'émotion devront attendre 17 ans, [[4 février 1939 : le dernier guillotiné à Rennes]].
Les Rennais adeptes de ce genre d'émotion devront attendre 17 ans, [[4 février 1939 : le dernier guillotiné à Rennes]].


===Références===
===Références===
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