24 149
modifications
(photo) |
(photo) |
||
Ligne 35 : | Ligne 35 : | ||
Le 10 juin : la centrale postale de Lille arrive à Rennes, son lieu prévu pour le repli et un train passe transportant, assis ou couchés sur la paille de wagons à bestiaux, les vieillards de l'hospice de Lille accompagnés par les Petites Sœurs des Pauvres et cinq malades sont descendus sur brancard et l'un décède à l'infirmerie. Les trains de Paris ont, ce jour-là, de 18 à 20 heures de retard et le lendemain ce trafic cessa. | Le 10 juin : la centrale postale de Lille arrive à Rennes, son lieu prévu pour le repli et un train passe transportant, assis ou couchés sur la paille de wagons à bestiaux, les vieillards de l'hospice de Lille accompagnés par les Petites Sœurs des Pauvres et cinq malades sont descendus sur brancard et l'un décède à l'infirmerie. Les trains de Paris ont, ce jour-là, de 18 à 20 heures de retard et le lendemain ce trafic cessa. | ||
Les administrations du Nord, conformément au plan d'évacuation, s'étaient repliées nombreuses à Rennes où avait été créée une annexe de la préfecture. Les étudiants de Lille devaient passer leur bachot à Rennes. Les réfugiés d'un train qui repart crient "Vive la Bretagne ! Merci Rennes !" mais les passagers d'un train suivant hurlent de colère et injurient les assistantes. | Les administrations du Nord, conformément au plan d'évacuation, s'étaient repliées nombreuses à Rennes où avait été créée une annexe de la préfecture. Les étudiants de Lille devaient passer leur bachot à Rennes. Les réfugiés d'un train qui repart crient "Vive la Bretagne ! Merci Rennes !" mais les passagers d'un train suivant hurlent de colère et injurient les assistantes. | ||
[[Fichier:R%C3%A9fugi%C3%A9s.png|300px|left|thumb|L'Ouest-Eclair publie les listes de situation de réfugiés ( Journal du 16 juin 1940)]] | |||
Le 12 juin les Rennais virent avec stupeur arriver des autos immatriculées MX : Orne. Un bobard circule : le département de repli pour les habitants d'Ille-et-Vilaine est la Corrèze. La direction des services de santé est transférée à Condom (Gers). L’Ouest-Eclair du 14 juin informe que le secrétariat du Secours national, 2 [[quai Emile Zola]], reçoit directement les demandes de linges et de vêtements des réfugiés fixés à Rennes. | Le 12 juin les Rennais virent avec stupeur arriver des autos immatriculées MX : Orne. Un bobard circule : le département de repli pour les habitants d'Ille-et-Vilaine est la Corrèze. La direction des services de santé est transférée à Condom (Gers). L’Ouest-Eclair du 14 juin informe que le secrétariat du Secours national, 2 [[quai Emile Zola]], reçoit directement les demandes de linges et de vêtements des réfugiés fixés à Rennes. | ||
modifications