« Ancienne église Saint-Laurent » : différence entre les versions

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Quoique la paroisse de Saint-Laurent soit certainement ancienne, elle ne figure cependant qu'au 13e siècle; il est fait mention en 1293 de ses vignes, « vinee in parrochia Sancti Laurentii juxta Redones » (vignes de la paroisse Saint-Lairent près de Rennes), et on l'appelait encore au 16e siècle Saint-Laurent-des-Vignes. En 1713 il y avait trois prêtres attachés à cette paroisse. Le Chapitre de Rennes y levait la dîme, valant en 1790 environ 1 706 livres de rente, et il y possédait en outre deux champs et une prairie. Le recteur de Saint-Laurent était présenté par le chanoine occupant la treizième prébende de la cathédrale. Ce recteur déclara en 1790 qu'il ne recevait du Chapitre, grand décimateur, qu'une portion congrue de 300 livres, mais qu'il jouissait en outre des dîmes novales, rapportant 100 livres, et du presbytère et de son pourpris, composé de deux vergers et de deux jardins « pour parfaire les 500 livres, chiffre légal de toute pension congrue ». A la même époque, la fabrique de Saint-Laurent avait trois rentes constituées, dont la troisième, au principal de 1 200 livres sur les Etats de Bretagne, était au profit des pauvres de la paroisse (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V, 26 — Le presbytère de Saint-Laurent se trouvait dans le fief du Chapitre, et les recteurs en rendaient aveu aux chanoines).
Quoique la paroisse de Saint-Laurent soit certainement ancienne, elle ne figure cependant qu'au 13e siècle; il est fait mention en 1293 de ses vignes, « vinee in parrochia Sancti Laurentii juxta Redones » (vignes de la paroisse Saint-Lairent près de Rennes), et on l'appelait encore au 16e siècle Saint-Laurent-des-Vignes. En 1713 il y avait trois prêtres attachés à cette paroisse. Le Chapitre de Rennes y levait la dîme, valant en 1790 environ 1 706 livres de rente, et il y possédait en outre deux champs et une prairie. Le recteur de Saint-Laurent était présenté par le chanoine occupant la treizième prébende de la cathédrale. Ce recteur déclara en 1790 qu'il ne recevait du Chapitre, grand décimateur, qu'une portion congrue de 300 livres, mais qu'il jouissait en outre des dîmes novales, rapportant 100 livres, et du presbytère et de son pourpris, composé de deux vergers et de deux jardins « pour parfaire les 500 livres, chiffre légal de toute pension congrue ». A la même époque, la fabrique de Saint-Laurent avait trois rentes constituées, dont la troisième, au principal de 1 200 livres sur les Etats de Bretagne, était au profit des pauvres de la paroisse (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V, 26 — Le presbytère de Saint-Laurent se trouvait dans le fief du Chapitre, et les recteurs en rendaient aveu aux chanoines).


Mathurin Le Huger, homme pieux, avait épousé en 1788 Françoise Lefeuvre… en l'église de Saint-Laurent, à Rennes et le couple s'était s'installé à la ferme des Basses-Gayeulles (actuellement  ferme pédagogique). Homme pieux Mathurin écida en 1789, lors de la Révolution Française d'acquérir, l'église Saint-Laurent  dans le but de la sauver <ref> ''Histoire d'un quartier de Saint-Laurent-des-Vignes à la Bellangerais'' - 1998 </ref>, en y établissant un magasin de fourrage, évitant ainsi les visites et dégradations des soldats révolutionnaires. L'église garda ainsi intacte la litre seigneuriale (le bandeau que le seigneur mettait pour rappeler le deuil des ancêtres), son vitrail, son autel, et son tombeau antique » Après sept ans à Saint-Laurent, Mathurin Le Huger s'installa pour dix-huit ans à la ferme des Trois-Croix, à Saint-Étienne de Rennes, puis, en 1814, à la ferme (manoir du 15e siècle) de Galisson, à [[Montgermont]].<ref> ''Ouest-France, édition de Rennes. 4 juillet 2018</ref>
Mathurin Le Huger, homme pieux, avait épousé en 1788 Françoise Lefeuvre… en l'église de Saint-Laurent, à Rennes et le couple s'était s'installé à la ferme des Basses-Gayeulles (actuellement  ferme pédagogique). Homme pieux Mathurin écida en 1789, lors de la Révolution Française d'acquérir, l'église Saint-Laurent  dans le but de la sauver <ref> ''Histoire d'un quartier de Saint-Laurent-des-Vignes à la Bellangerais'' - 1998 </ref>, en y établissant un magasin de fourrage, évitant ainsi les visites et dégradations des soldats révolutionnaires. L'église garda ainsi intacte la litre seigneuriale (le bandeau que le seigneur mettait pour rappeler le deuil des ancêtres), son vitrail, son autel, et son tombeau antique » Après sept ans à Saint-Laurent, Mathurin Le Huger s'installa pour dix-huit ans à la ferme des Trois-Croix, à Saint-Étienne de Rennes, puis, en 1814, à la ferme (manoir du 15e siècle) de Galisson, à [[Montgermont]].<ref> ''Ouest-France, édition de Rennes. 4 juillet 2018</ref>
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