« Le Parlement à Rennes » : différence entre les versions

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Le duc d’Étampes accepte de soutenir une nouvelle requête du corps de ville de Rennes auprès du conseil privé du jeune roi François II à Blois. Le 4 décembre 1559, dans une lettre au gouverneur, le conseil appelle à revoir la localisation de la cité parlementaire et confie à Étampes la responsabilité d’enquêter et de trancher une nouvelle fois entre Rennes et Nantes. Le 26 juin, les Nantais décident d’envoyer Jean Layller, avocat à la cour de parlement, pour aller plaider une nouvelle fois la cause de la ville auprès du conseil du roi. Le 27 septembre, à Vannes, le héraut des États convoque tous les présents, nobles, prélats et représentants des villes, à venir comparaître devant le gouverneur pour choisir entre Rennes et Nantes. Les suffrages furent majoritairement pour Rennes (18 pour Rennes et 9 pour Nantes), considérée comme plus commode comme étant au centre de la province, Nantes étant en extrémité.  
Le duc d’Étampes accepte de soutenir une nouvelle requête du corps de ville de Rennes auprès du conseil privé du jeune roi François II à Blois. Le 4 décembre 1559, dans une lettre au gouverneur, le conseil appelle à revoir la localisation de la cité parlementaire et confie à Étampes la responsabilité d’enquêter et de trancher une nouvelle fois entre Rennes et Nantes. Le 26 juin, les Nantais décident d’envoyer Jean Layller, avocat à la cour de parlement, pour aller plaider une nouvelle fois la cause de la ville auprès du conseil du roi. Le 27 septembre, à Vannes, le héraut des États convoque tous les présents, nobles, prélats et représentants des villes, à venir comparaître devant le gouverneur pour choisir entre Rennes et Nantes. Les suffrages furent majoritairement pour Rennes (18 pour Rennes et 9 pour Nantes), considérée comme plus commode comme étant au centre de la province, Nantes étant en extrémité.  
La ville de Nantes perdit bientôt l'avantage qu'elle avait obtenu. Un édit du jeune roi Charles IX, âgé de 10ans, derrière lequel est sa mère, {{w|Catherine de Médicis}}, en date du 4 mars 1560  porta "translation du Parlement de Bretagne dans la ville de Rennes pour y être sédentaire" mais Rennes eût à rembourser à Nantes ce qu'elle avait payé au roi pour obtenir cette faveur<ref> www.infobretagne.com/parlement-bretagne.htm </ref>. Il en résulta un procès entre les deux villes et le conseil chargea les Etats de délibérer à laquelle des deux villes il convenait plus d'avoir le parlement. Par arrêtés des 2 et 17 mars 1580 le conseil fixa le parlement à Rennes. Nantes tenta vainement de le récupérer, plusieurs fois et à grands frais<ref> Histoire de la Ville de Nantes. t. 2, pp. 290, 291,  par l'abbé Travers Imprimerie de Forest. Nantes - 1837 </ref>.
La ville de Nantes perdit bientôt l'avantage qu'elle avait obtenu. Un édit du jeune roi Charles IX, âgé de 10ans, derrière lequel est sa mère, {{w|Catherine de Médicis}}, en date du 4 mars 1560  porta "translation du Parlement de Bretagne dans la ville de Rennes pour y être sédentaire" mais Rennes eût à rembourser à Nantes ce qu'elle avait payé au roi pour obtenir cette faveur<ref> www.infobretagne.com/parlement-bretagne.htm </ref>. Il en résulta un procès entre les deux villes et le conseil chargea les Etats de délibérer à laquelle des deux villes il convenait plus d'avoir le parlement. Par arrêtés des 2 et 17 mars 1580 le conseil fixa le parlement à Rennes. Nantes tenta vainement de le récupérer, plusieurs fois et à grands frais<ref> Histoire de la Ville de Nantes. t. 2, pp. 290, 291,  par l'abbé Travers Imprimerie de Forest. Nantes - 1837 </ref>.
'''1590 : un parlement  doublon ligueur à Nantes'''
En 1590, le duc de Mercœur, gouverneur de la province, pour asseoir sa puissance politique,  voulut, après la mort d'Henri III, faire de Nantes, où la Ligue était maîtresse, le siège du parlement et y appela les membres de la Cour et dix-huit seulement s'y rendirent.et s'y réunirent le 8 janvier 1590. Le parlement royaliste, qui continua à se recruter régulièrement, se maintint à Rennes, fidèle à Henri IV et travailla , d'accord avec les commandants militaires, à combattre les ennemis du roi, affirma ntsa fidélité par ses arrêts et notamment par celui du 27 février 1590 qui condamna les parlementaires ligueurs à être pendus ; leurs corps devaient être traînés sur la claie et leurs biens confisqués, condamnation qui resta fictive. La soumission de la province entraîna la disparition de la Cour rebelle et l'amnistie du 20 mars 1598 ramena au parlement de Rennes presque tous ceux qui l'avaient quitté pour servir la Ligue.
Le parlement n'avait à Rennes, depuis son érection, qu'une installation provisoire, incommode et insuffisante, dans les locaux du couvent des Cordeliers. Dès 1564, il fut question de construire pour l'y établir, un palais qu'il devait attendre quatre-vingt-onze ans ; la communauté de ville obtint en 1578 des lettres qui l'autorisaient à lever des subsides pour bâtir « un palais et maison royalle » ; ce fut seulement sous Henri IV (lettres du 3 juillet 1609) que  fut définitivement décidée la construction du palais du [[Parlement de Bretagne]].
''' L'exil à Vannes'''
De 1675 à 1690 le parlement eut sa résidence à Vannes. A la suite de la [[ Révolte du papier timbré]] ' à Rennes, en avril, juin et juillet 1675, le roi, par déclaration du 18 septembre suivant, avait transféré à Vannes le siège de la Cour.Ce furent seulement les lettres patentes d'octobre 1689 qui rendirent à Rennes le parlement.




'''références'''
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