« Le Parlement à Rennes » : différence entre les versions

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La ville de Nantes perdit bientôt l'avantage qu'elle avait obtenu. Des lettres royales appelèrent les bourgeois de Rennes à déclarer les raisons de leur opposition au maintien du parlement à Nantes. C'était tendre une perche aux Rennais. Un édit du jeune roi Charles IX, âgé de 10 ans, derrière lequel est sa mère, {{w|Catherine de Médicis}}, en date du 4 mars 1560  porta "translation du Parlement de Bretagne dans la ville de Rennes pour y être sédentaire" mais Rennes eût à rembourser à Nantes ce qu'elle avait payé au roi pour obtenir cette faveur<ref> www.infobretagne.com/parlement-bretagne.htm </ref>. Il en résulta un procès entre les deux villes et le conseil chargea les Etats de délibérer à laquelle des deux villes il convenait plus d'avoir le parlement. Par arrêtés des 2 et 17 mars 1580 le conseil fixa le parlement à Rennes. Nantes tenta vainement de le récupérer, plusieurs fois et à grands frais<ref> Histoire de la Ville de Nantes. t. 2, pp. 290, 291,  par l'abbé Travers Imprimerie de Forest. Nantes - 1837 </ref>.
La ville de Nantes perdit bientôt l'avantage qu'elle avait obtenu. Des lettres royales appelèrent les bourgeois de Rennes à déclarer les raisons de leur opposition au maintien du parlement à Nantes. C'était tendre une perche aux Rennais. Un édit du jeune roi Charles IX, âgé de 10 ans, derrière lequel est sa mère, {{w|Catherine de Médicis}}, en date du 4 mars 1560  porta "translation du Parlement de Bretagne dans la ville de Rennes pour y être sédentaire" mais Rennes eût à rembourser à Nantes ce qu'elle avait payé au roi pour obtenir cette faveur<ref> www.infobretagne.com/parlement-bretagne.htm </ref>. Il en résulta un procès entre les deux villes et le conseil chargea les Etats de délibérer à laquelle des deux villes il convenait plus d'avoir le parlement. Par arrêtés des 2 et 17 mars 1580 le conseil fixa le parlement à Rennes. Nantes tenta vainement de le récupérer, plusieurs fois et à grands frais<ref> Histoire de la Ville de Nantes. t. 2, pp. 290, 291,  par l'abbé Travers Imprimerie de Forest. Nantes - 1837 </ref>.


En 1583, la crainte des troubles de la Ligue avait amené le Parlement à ouvrir sa séance à Dinan, mais, sur réclamation de Rennes, craignant ce précédent, des lettres patentes enjoignirent à la Cour de "désemparer de Dinan et d'aller tenir le Parlement à Rennes, défendant aux présidents et conseillers et autres officiers de le tenir ci-après en autre lieu qu'en ladicte ville de Rennes, où il est établi du consentement et par l'advis des états du pays de Bretagne."  <ref> ''Histoire de Rennes,'' p.258, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref> Et, le 12 avril 1587, un édit ordonna la translation de la chambre des comptes de Nantes à Rennes où elle vint siéger au couvent des Carmes agrandi à cet effet. de même, le bureau des finances et la cour des monnaies reçurent aussi l'ordre de quitter nantes sous quinze jours, à peine
En 1583, la crainte des troubles de la Ligue avait amené le Parlement à ouvrir sa séance à Dinan, mais, sur réclamation de Rennes, craignant ce précédent, des lettres patentes enjoignirent à la Cour de "désemparer de Dinan et d'aller tenir le Parlement à Rennes, défendant aux présidents et conseillers et autres officiers de le tenir ci-après en autre lieu qu'en ladicte ville de Rennes, où il est établi du consentement et par l'advis des états du pays de Bretagne."  <ref> ''Histoire de Rennes,'' p.258, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref> Et, le 12 avril 1587, un édit ordonna la translation de la chambre des comptes de Nantes à Rennes où elle vint siéger au couvent des Carmes agrandi à cet effet. En outre, le bureau des finances et la cour des monnaies reçurent aussi l'ordre de quitter nNntes sous quinze jours, à peine de nullité de leurs actes.


'''1590 : un parlement  doublon ligueur à Nantes'''
'''1590 : un parlement  doublon ligueur à Nantes'''
  de nullité de leus actes.
   
En 1590, le duc de Mercœur, gouverneur de la province, pour asseoir sa puissance politique au nom d'un nouveau roi de France, Charles X, proclamé par la Ligue, voulut, après la mort d'Henri III, faire de Nantes, où la Ligue était maîtresse, le siège du parlement et y appela les membres de la Cour et dix-huit seulement s'y rendirent et s'y réunirent le 8 janvier 1590.  Le parlement rennais travailla , d'accord avec les commandants militaires, à combattre les ennemis du roi, affirmant sa fidélité par ses arrêts du 27 février 1590 qui condamnèrent les parlementaires ligueurs à être pendus ; leurs corps devaient être traînés sur la claie et leurs biens confisqués, condamnation qui resta fictive. Le parlement royaliste, qui continua à se réunir régulièrement, se maintint à Rennes, fidèle à  Henri III puis à Henri IV. Le 27 décembre 1590, les états se réunirent dans la grande salle des Jacobins avec seulement cinq membres du  clergé dont aucun évêque, tous étant ligueurs, 40 nobles et les députés des sept bonnes villes restées fidèles au roi et les demandes de subsides demandées par le roi furent presque toutes accordées. Un service fut célébré aux Cordeliers au nom du parlement pour Henri III et l'on exécuta en effigie les membres de la cour souveraine illégale de Nantes.
En 1590, le duc de Mercœur, gouverneur de la province, pour asseoir sa puissance politique au nom d'un nouveau roi de France, Charles X, proclamé par la Ligue, voulut, après la mort d'Henri III, faire de Nantes, où la Ligue était maîtresse, le siège du parlement et y appela les membres de la Cour et dix-huit seulement s'y rendirent et s'y réunirent le 8 janvier 1590.  Le parlement rennais travailla , d'accord avec les commandants militaires, à combattre les ennemis du roi, affirmant sa fidélité par ses arrêts du 27 février 1590 qui condamnèrent les parlementaires ligueurs à être pendus ; leurs corps devaient être traînés sur la claie et leurs biens confisqués, condamnation qui resta fictive. Le parlement royaliste, qui continua à se réunir régulièrement, se maintint à Rennes, fidèle à  Henri III puis à Henri IV. Le 27 décembre 1590, les états se réunirent dans la grande salle des Jacobins avec seulement cinq membres du  clergé dont aucun évêque, tous étant ligueurs, 40 nobles et les députés des sept bonnes villes restées fidèles au roi et les demandes de subsides demandées par le roi furent presque toutes accordées. Un service fut célébré aux Cordeliers au nom du parlement pour Henri III et l'on exécuta en effigie les membres de la cour souveraine illégale de Nantes.


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