« Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte » : différence entre les versions

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Le 11 octobre, le CDL vote un vœu « Demandant l’internement administratif durant deux ou trois semaines des femmes ayant eu des rapports intimes avec les Allemands. » Quelques jours plus tard, le préfet répond :« Actuellement quantité de femmes sont internées pour relations intimes avec les Allemands. Il faut les distinguer des collaborateurs dangereux et n’arrêter que les vrais coupables. » Depuis trois mois, les prisons sont pleines, le camp Margueritte saturé." <ref> Kristian Hamon :le blog - 9 septembre 2017 </ref>
Le 11 octobre, le CDL vote un vœu « Demandant l’internement administratif durant deux ou trois semaines des femmes ayant eu des rapports intimes avec les Allemands. » Quelques jours plus tard, le préfet répond :« Actuellement quantité de femmes sont internées pour relations intimes avec les Allemands. Il faut les distinguer des collaborateurs dangereux et n’arrêter que les vrais coupables. » Depuis trois mois, les prisons sont pleines, le camp Margueritte saturé." <ref> Kristian Hamon :le blog - 9 septembre 2017 </ref>
Le 21 octobre le préfet revient avec sa secrétaire et quelques membres du Comité  départemental de la Libération : ''M. Heurtier, pharmacien, Me Chevallier, bâtonnier, Mme Émilienne Martin, la salope.'' <ref> « la salope », terme ajouté probablement ultérieurement d’une petite écriture.  Au [[Palais Saint-Georges]], le bureau de Mme Martin (Pierrette), infirmière de la Croix-Rouge, servait de poste de commandement à la Résistance.  Voir :''1er – 4 août 1944 : L’Étrange libération de Rennes'', p. 218. Étienne Maignen – Éditions Yellow Concept -  2017 </ref> ''Ils ne disent rien, parlent entre eux, et montent chez les hommes Quels monstres que ces odieux et injustes personnages !'' <ref>  Ces qualificatifs traduisent tout le ressentiment de la rédactrice qui se sent injustement internée  </ref> Le 20 décembre […] ''vers 15 heures, le préfet vint en personne au camp mais pas dans les baraques, il n’avait que fait appeler les femmes qu’il avait fait libérer, c’est-à-dire les 27 heureuses.[…] Ce furent des joies mais bien relatives car presque toujours il y avait en marge interdiction de séjour dans son département ou conseil de ne pas rester à l’endroit où l’on vous a arrêtée  […] il y a  par contre en même temps des larmes, car en même temps que les libérations  il y avait des peines de 10 ou 12 mois d’internement pour avoir eu un ami allemand.'' Le dimanche 26 novembre '' à la messe ce matin c'était le chanoine Groult,<ref> Mgr Henri Groult, ancien vicaire général,décédé le 2 juin 1963 </ref> il m'a dit  un petit mot qui voulait être aimable, j'étais de mauvaise humeur et l'ai reçu fraîchement. Il faut dire que toute ma rancœur passée s'ajoutait à ma misère actuelle.'' Le 2 décembre, elle écrit :''Je pleure toutes les nuits et quoique je reprenne un peu de courage, je me sens bien triste.'' Le mardi 21 novembre, à la suite de l'évasion d'un homme, les mesures de discipline sont considérablement renforcées.
Le 21 octobre le préfet revient avec sa secrétaire et quelques membres du Comité  départemental de la Libération : ''M. Heurtier, pharmacien, Me Chevallier, bâtonnier, Mme Émilienne Martin, , la salope.'' <ref> « la salope », terme ajouté probablement ultérieurement d’une petite écriture.  Au [[Palais Saint-Georges]], le bureau de Mme Martin (Pierrette), infirmière de la Croix-Rouge, servait de poste de commandement à la Résistance.  Voir :''1er – 4 août 1944 : L’Étrange libération de Rennes'', p. 218. Étienne Maignen – Éditions Yellow Concept -  2017 . Elle est membre du CDL.</ref> ''Ils ne disent rien, parlent entre eux, et montent chez les hommes Quels monstres que ces odieux et injustes personnages !'' <ref>  Ces qualificatifs traduisent tout le ressentiment de la rédactrice qui se sent injustement internée  </ref> Le 20 décembre […] ''vers 15 heures, le préfet vint en personne au camp mais pas dans les baraques, il n’avait que fait appeler les femmes qu’il avait fait libérer, c’est-à-dire les 27 heureuses.[…] Ce furent des joies mais bien relatives car presque toujours il y avait en marge interdiction de séjour dans son département ou conseil de ne pas rester à l’endroit où l’on vous a arrêtée  […] il y a  par contre en même temps des larmes, car en même temps que les libérations  il y avait des peines de 10 ou 12 mois d’internement pour avoir eu un ami allemand.'' Le dimanche 26 novembre '' à la messe ce matin c'était le chanoine Groult,<ref> Mgr Henri Groult, ancien vicaire général,décédé le 2 juin 1963 </ref> il m'a dit  un petit mot qui voulait être aimable, j'étais de mauvaise humeur et l'ai reçu fraîchement. Il faut dire que toute ma rancœur passée s'ajoutait à ma misère actuelle.'' Le 2 décembre, elle écrit :''Je pleure toutes les nuits et quoique je reprenne un peu de courage, je me sens bien triste.'' Le mardi 21 novembre, à la suite de l'évasion d'un homme, les mesures de discipline sont considérablement renforcées.
   
   
===Enfin libérée===
===Enfin libérée===
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