« Rue du Champ Dolent » : différence entre les versions

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Elle franchissait le ruisseau de Brecé et les immeubles, côté nord, avaient les pieds dans l'eau du ruisseau de ''Joculé''. Elle est mentionnée dès le début du 12e siècle avec ce nom qui provient de sa destination : quartier de la corporation des bouchers et "chaircutiers", on y a tué les animaux destinés aux halles et marchés de la ville jusqu'en 1855, année d'ouverture d'un abattoir public, d'où ce qualificatif de "dolent" : plaintif, car y retentissaient les cris des bêtes destinées à la boucherie <ref> ''Les rues de Rennes'', notices historiques et archéologiques, par Lucien Decombe. Le Roy, éditeur - 1892</ref>. Lors des abattages, on y tendait des chaînes aux deux extrémités, par mesure de précaution<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat, lib. Larcher- 1911</ref>.
Elle franchissait le ruisseau de Brecé et les immeubles, côté nord, avaient les pieds dans l'eau du ruisseau de ''Joculé''. Elle est mentionnée dès le début du 12e siècle avec ce nom qui provient de sa destination : quartier de la corporation des bouchers et "chaircutiers", on y a tué les animaux destinés aux halles et marchés de la ville jusqu'en 1855, année d'ouverture d'un abattoir public, d'où ce qualificatif de "dolent" : plaintif, car y retentissaient les cris des bêtes destinées à la boucherie <ref> ''Les rues de Rennes'', notices historiques et archéologiques, par Lucien Decombe. Le Roy, éditeur - 1892</ref>. Lors des abattages, on y tendait des chaînes aux deux extrémités, par mesure de précaution<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat, lib. Larcher- 1911</ref>.


Vers 1825, le quartier du Champ-Dolent était un "foyer perpétuel d"émanations putrides et délétères comme le soulignait, en août 1826, une réponse du maire de Lorgeril <ref>[[rue de Lorgeril]]</ref> à un mémoire des bouchers. <ref>A. M.  Mx 46 (M 5/1) </ref>Lors du 16e congrès scientifique de France, tenu à Rennes en septembre [[1849]], M. Toulmouche,'''*''' dans le cadre d'un tableau terrifiant de l'hygiène et de la mortalité à Rennes, s'attache plus particulièrement à l'état de cette rue qu'il nomme "rue de la Boucherie", surnom qui devait lui être donné par les Rennais à l'époque. On lit dans sa communication du 4 septembre intitulée: "La canalisation des rivières dans l'intérieur des villes et l'ouverture de rues plus spacieuses ont-elles une influence marquée sur la santé et sur le chiffre de la mortalité des habitants ?" <ref>[[Écluse Chapelle-Boby]]</ref>
Vers 1825, le quartier du Champ-Dolent était un "foyer perpétuel d"émanations putrides et délétères" comme le soulignait, en août 1826, une réponse du maire de Lorgeril <ref>[[rue de Lorgeril]]</ref> à un mémoire des bouchers. <ref>A. M.  Mx 46 (M 5/1) </ref>Lors du 16e congrès scientifique de France, tenu à Rennes en septembre [[1849]], M. Toulmouche,'''*''' dans le cadre d'un tableau terrifiant de l'hygiène et de la mortalité à Rennes, s'attache plus particulièrement à l'état de cette rue qu'il nomme "rue de la Boucherie", surnom qui devait lui être donné par les Rennais à l'époque. On lit dans sa communication du 4 septembre intitulée: "La canalisation des rivières dans l'intérieur des villes et l'ouverture de rues plus spacieuses ont-elles une influence marquée sur la santé et sur le chiffre de la mortalité des habitants ?" <ref>[[Écluse Chapelle-Boby]]</ref>


"... ''pour celle de la Boucherie, il se joint à son vice de niveau, beaucoup trop bas par rapport à celui des eaux de la [[Vilaine]], les inconvénients résultants de séjour d'une partie du sang des animaux qu'on y tue, de leurs excréments et des eaux qui ont servi à laver leurs intestins, dans les interstices d'un pavé en très-mauvais état. Ces matières s'y putréfient, en partie, surtout pendant l'été, et répandent dans l'air une odeur infecte. Il faut aussi noter l'existence dans cette rue et dans celle de la Parcheminerie, qui est très-voisine, d'un assez grand nombre d'araidonneries, de tanneries, de porcheries et de boyauderies''." <ref> Actes du Congrès scientifique national, 16e session, Rennes septembre 1849. à Paris chez Derache, rue du Boulay 7 - juin 1850</ref>
"... ''pour celle de la Boucherie, il se joint à son vice de niveau, beaucoup trop bas par rapport à celui des eaux de la [[Vilaine]], les inconvénients résultants de séjour d'une partie du sang des animaux qu'on y tue, de leurs excréments et des eaux qui ont servi à laver leurs intestins, dans les interstices d'un pavé en très-mauvais état. Ces matières s'y putréfient, en partie, surtout pendant l'été, et répandent dans l'air une odeur infecte. Il faut aussi noter l'existence dans cette rue et dans celle de la Parcheminerie, qui est très-voisine, d'un assez grand nombre d'araidonneries, de tanneries, de porcheries et de boyauderies''." <ref> Actes du Congrès scientifique national, 16e session, Rennes septembre 1849. à Paris chez Derache, rue du Boulay 7 - juin 1850</ref>
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