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[[Fichier:Arrestation_d_un_collaborateur_place_de_la_mairie.jpeg|200px|center|thumb|Place de la Mairie, deux F.F.I. amènent un "collabo" - photo U.S.I.S ( United States Information Service)]]
[[Fichier:Arrestation_d_un_collaborateur_place_de_la_mairie.jpeg|200px|center|thumb|Place de la Mairie, deux F.F.I. amènent un "collabo" - photo U.S.I.S ( United States Information Service)]]


Passés les premiers jours après la libération, jours de liesse mais aussi de vindicte contre les « collabos » dont certains sont malmenés, des femmes tondues ou marquées de goudron, la prise en main par le Comité départemental de libération va avoir pour résultat de mettre de l’ordre dans la rue et à l’abri les citoyens accusés à raison, parfois à tort, de collaboration avec l’occupant, allant de la collaboration économique, « horizontale » pour des femmes, à la dénonciation de résistants ou à la collaboration armée aux côtés de la police ou de l’armée allemande, mais pour ce dernier type de collaboration, les principaux responsables ont fui dans les fourgons de leurs maîtres. Le comité de libération instruit des cas en liaison avec le préfet et agit comme un groupe de pression, limitant ses ambitions à l'épuration.<ref> ''L'Ille-et-Vilaine'' dans Buton P. et Guillon J-M, par M.-H. Butler et J. Sainclivier</ref>  
Passés les premiers jours après la libération, jours de liesse mais aussi de vindicte contre les « collabos » dont certains sont malmenés, des femmes tondues ou marquées de goudron, la prise en main par le Comité départemental de libération va avoir pour résultat de mettre de l’ordre dans la rue et à l’abri les citoyens accusés à raison, parfois à tort, de collaboration avec l’occupant, allant de la collaboration économique, « horizontale » pour des femmes, <ref>[[ Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte]]</ref> à la dénonciation de résistants ou à la collaboration armée aux côtés de la police ou de l’armée allemande, mais pour ce dernier type de collaboration, les principaux responsables ont fui dans les fourgons de leurs maîtres. Le comité de libération instruit des cas en liaison avec le préfet et agit comme un groupe de pression, limitant ses ambitions à l'épuration.<ref> ''L'Ille-et-Vilaine'' dans Buton P. et Guillon J-M, par M.-H. Butler et J. Sainclivier</ref>  


Le tribunal militaire provisoire juge, dès le 23 août, Claude Geslin, 23 ans, accusé d'intelligence avec l'ennemi et d'actes de torture et de barbarie sur des patriotes, au vu d'archives de la Gestapo trouvées dans les caves du Sipo-SD, [[avenue Jules Ferry]] où figure son immatriculation sous le numéro SR 923. Il est fusillé Alors qu'aucune juridiction permanente n'était encore instituée. Le 5 novembre, jugés et leur recours en grâce rejeté, trois collaborateurs, Baudrou, Ben Arab et Prochaska, sont fusillés à l'aube dans l'"Enfer" du [[jardin du Thabor]]. La justice varie et est moins sévère à mesure du temps qui passe. Ainsi le tribunal militaire permanent condamna à mort, le 19 octobre 1944, Mlle Haudouin pour quatre dénonciations à la police allemande et à la milice, alors que le 11 février 1945 la cour de Justice de Rennes condamna Léonardos Koster, défendu par le même avocat, à vingt ans d'emprisonnement pour avoir pillé, tué, et dénoncé dix personnes qui seront déportées. <ref> ''Le Barreau rennais dans la tourmente'' par François-Xavier Gosselin. Revue juridique de l'ouest, vol. 1, n° 4 - 1988</ref>
Le tribunal militaire provisoire juge, dès le 23 août, Claude Geslin, 23 ans, accusé d'intelligence avec l'ennemi et d'actes de torture et de barbarie sur des patriotes, au vu d'archives de la Gestapo trouvées dans les caves du Sipo-SD, [[avenue Jules Ferry]] où figure son immatriculation sous le numéro SR 923. Il est fusillé Alors qu'aucune juridiction permanente n'était encore instituée. Le 5 novembre, jugés et leur recours en grâce rejeté, trois collaborateurs, Baudrou, Ben Arab et Prochaska, sont fusillés à l'aube dans l'"Enfer" du [[jardin du Thabor]]. La justice varie et est moins sévère à mesure du temps qui passe. Ainsi le tribunal militaire permanent condamna à mort, le 19 octobre 1944, Mlle Haudouin pour quatre dénonciations à la police allemande et à la milice, alors que le 11 février 1945 la cour de Justice de Rennes condamna Léonardos Koster, défendu par le même avocat, à vingt ans d'emprisonnement pour avoir pillé, tué, et dénoncé dix personnes qui seront déportées. <ref> ''Le Barreau rennais dans la tourmente'' par François-Xavier Gosselin. Revue juridique de l'ouest, vol. 1, n° 4 - 1988</ref>
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