« Libération de Rennes » : différence entre les versions

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====Des conseils qui font long feu...====
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Jean Chasle, 23 ans, qui habite la ferme de ''la Chesnaie'' où cantonnent les Allemands, est au lieu-dit ''Roulefort'', à 1,5 km au nord de celle-ci au bord de la route en direction de [[Betton]], occupé à nettoyer un talus à la faucille, quand il voit arriver une drôle de voiture avec des soldats - c'est une jeep - et, derrière, des chars marqués d’une étoile blanche et de panneaux orange. Ce sont les Américains que l’on croyait à Avranches. L’un d’eux lui dit être Pierre Bourdan - et il connaît cette voix française de l'émission ''Les Français parlent aux Français'' - qui lui demande où est la batterie allemande. Chasle explique qu’elle est près de chez lui, au nord de la ferme ''Les Fontenelles'', dans des cuves bétonnées et cachée aux vues par des haies, aussi tente-t-il, deux fois, la première à Roulefort, la seconde au passage à niveau, de les dissuader ("Ils vous tireraient comme des lapins") et il leur conseille d’entrer dans Rennes ("comme dans du beurre") par la route qui, au passage à niveau, mène à gauche à la route Fougères-Rennes. Mais l’officier américain, très probablement le colonel Bruce C. Clarke, commandant le groupe de combat A (CCA), dit que les chars ne sont pas faits pour les combats de rue et exige qu’il les conduise à la batterie. Chasle enfourche son vélo et pédale, suivi de la jeep et des chars, l'un deux ayant cassé les barrières du passage à niveau fermées alors que les trains ne circulent plus, et il les mène jusqu’à la cour de la Chesnaie, les chars restant en arrière en file sur la route. Chasle va rejoindre son père qui quitte les lieux avec la famille. L’officier américain de la jeep a un entretien avec le capitaine commandant la batterie de DCA <ref> Entretien d'Étienne Maignen avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  <ref> ''1er - 4 août 1944 : l'étrange libération de Rennes'', par Étienne Maignen. Éditions Yellow Concept - 2017</ref>
Jean Chasle, 23 ans, qui habite la ferme de ''la Chesnaie'' où cantonnent les Allemands, est au lieu-dit ''Roulefort'', à 1,5 km au nord de celle-ci au bord de la route en direction de [[Betton]], occupé à nettoyer un talus à la faucille, quand il voit arriver une drôle de voiture avec des soldats - c'est une jeep - et, derrière, des chars marqués d’une étoile blanche et de panneaux orange. Ce sont les Américains que l’on croyait à Avranches. L’un d’eux lui dit être Pierre Bourdan - et il connaît cette voix française de l'émission ''Les Français parlent aux Français'' - qui lui demande où est la batterie allemande. Chasle explique qu’elle est près de chez lui, au nord de la ferme ''Les Fontenelles'', dans des cuves bétonnées et cachée aux vues par des haies, aussi tente-t-il, deux fois, la première à Roulefort, la seconde au passage à niveau, de les dissuader ("Ils vous tireraient comme des lapins") et il leur conseille d’entrer dans Rennes ("comme dans du beurre") par la route qui, au passage à niveau, mène à gauche à la route Fougères-Rennes. Mais l’officier américain, très probablement le colonel Bruce C. Clarke, commandant le groupe de combat A (CCA), dit que les chars ne sont pas faits pour les combats de rue et exige qu’il les conduise à la batterie. Chasle enfourche son vélo et pédale, suivi de la jeep et des chars, l'un deux ayant cassé les barrières du passage à niveau fermées alors que les trains ne circulent plus, et il les mène jusqu’à la cour de la Chesnaye, les chars restant en arrière en file sur la route. Chasle va rejoindre son père qui quitte les lieux avec la famille.<ref> Entretien d'Étienne Maignen avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  L’officier américain de la jeep a un entretien avec le capitaine commandant la batterie de DCA. <ref> Pierre Bourdan occulta maladroitement sa présence le 1er août à Maison-Blanche en relatant un séjour à Granville ce 1er août et son arrivée à Maison-Blanche seulement le 2 . Voir ''Carnets de retour en France avec la 2e D.B'', p. 43 et suivantes - 1er trim. 1945 et  ''1er-4 août 1944: L'étrange libération de Rennes'', p 128 à 153. Etienne Maignen. Ed. Yellow Concept - 4e trim. 2017 </ref>  


==== Les Allemands font mouche : de lourdes pertes====
==== Les Allemands font mouche : de lourdes pertes====
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Les Allemands accentuent leur replis le 1er août.<ref>[[Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref> Cependant le colonel Eugen König y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans dans la nuit du 1er au 2 août, soit 1900 hommes équipés de mitrailleuses et de lance-roquette antichar (Panzerfaust)<ref> ''Retreat to the Reich'', ''The German Defeat in France 1944'' par Samuel W. Mitcham, Jr. dans Stackpole Military History Series - 2007 </ref>, dont un grand nombre sont envoyés par le chemin de la Motte-Brûlon en renfort à la batterie le 2 vers 4 heures. Ces deux bataillons s'ajoutent aux restes de la 9Ie division d'infanterie (91.Luftlande-Infanterie Division) amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Cette appréciation américaine a sa source dans un guide britannique de 1895 et fut reprise ensuite dans divers guides de langue anglaise : dans son ''North-Western France'' Augustus J.-C. Hare qualifiait Rennes de "ville la plus morne de même qu'elle est presque la plus laide du pays"<ref> ''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Étienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Sté archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII -2008 </ref> D'autres Américains pensent que Rennes est encore pleine de gens en costumes noirs et aux cols de dentelle familiers aux touristes américains avant la guerre" !<ref> ''Patton and his Third Army'', par Gen. Benton G. Wallace; Stackpole books - 2000</ref>
Les Allemands accentuent leur replis le 1er août.<ref>[[Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref> Cependant le colonel Eugen König y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans dans la nuit du 1er au 2 août, soit 1900 hommes équipés de mitrailleuses et de lance-roquette antichar (Panzerfaust)<ref> ''Retreat to the Reich'', ''The German Defeat in France 1944'' par Samuel W. Mitcham, Jr. dans Stackpole Military History Series - 2007 </ref>, dont un grand nombre sont envoyés par le chemin de la Motte-Brûlon en renfort à la batterie le 2 vers 4 heures. Ces deux bataillons s'ajoutent aux restes de la 9Ie division d'infanterie (91.Luftlande-Infanterie Division) amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Cette appréciation américaine a sa source dans un guide britannique de 1895 et fut reprise ensuite dans divers guides de langue anglaise : dans son ''North-Western France'' Augustus J.-C. Hare qualifiait Rennes de "ville la plus morne de même qu'elle est presque la plus laide du pays"<ref> ''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Étienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Sté archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII -2008 </ref> D'autres Américains pensent que Rennes est encore pleine de gens en costumes noirs et aux cols de dentelle familiers aux touristes américains avant la guerre" !<ref> ''Patton and his Third Army'', par Gen. Benton G. Wallace; Stackpole books - 2000</ref>


Le 2 août, vers 10 heures, une dizaine de soldats américains, parmi lesquels des observateurs d'artillerie, venus du nord en passant à moins de 100 mètres de la batterie, arrivent à la ferme des ''Grandes Cours'' et l'un d'eux monte au faîte de la maison. Ils s'en vont à l'approche d'un groupe d'Allemands. L'après-midi, une section d'obusiers tire de ''Roulefort'' sur la batterie allemande.
 
[[Fichier:Char_a_maison_blanche.jpg|250px|right|thumb|Au milieu des pommiers, un char frappé par un tir de canon allemand de 88 mm]]<ref> Récit du Dr Leroy</ref>
====''Relations américaines sur le combat de Maison Blanche''====
====''Relations américaines sur le combat de Maison Blanche''====


« ... ''Puis, à Ducey, je fus rattaché au 10e bataillon d’infanterie blindé, ils étaient bien équipés et on poussa sur Rennes. Ils me mirent un chalumeau au cul pour me bouger et ceux du 53e il fallait aussi leur bouger le cul. En arrivant sur Rennes, il y avait deux buttes par ici sur le côté et des baraquements au pied de ces buttes. On appelle ça « exploitation et poursuite » : vous foncez dans l’ennemi à l’occasion mais vous n’êtes pas censé engager le combat avec l’ennemi latéral, on tire dessus mais on continue de rouler. Donc on passait à côté et je tire sur ces soldats qui sortaient des baraques et couraient vers ces buttes. Eh bien, ces buttes étaient des emplacements de canons de 88 mm antiaériens, des vrais, tous les deux. Alors je leur tire dessus et je fonce parce qu’on était en tête et qu’on devait foncer et j’étais chef de section, Tiegs capitaine, et nous voilà dans les haies de Rennes, notre colonne en arrière sur la route et voilà ces canons de 88 mm qui tirent sur la colonne le long de la route : pchi, pchi [...] Je me souviens de ce chef de section de mortiers du  10e qui grimpa sur un arbre pour diriger les tirs de mortier et alors qu’il était en haut sur l’arbre les Allemands descendirent l’arbre sous lui et il tomba par terre. On s’est foutu de lui pendant longtemps. Finalement la 35e blindée l’emporta et les neutralisa''."      Jimmie Leach'' <ref> James Herbert "Jimmie" Leach, lieutenant d'infanterie blindée, de ''Breakout'' (traduction Étienne Maignen)</ref>. ''Ce témoignage semble un peu simpliste et "arrangé" quant à sa chute au vu du déroulement du combat''.
« ... ''Puis, à Ducey, je fus rattaché au 10e bataillon d’infanterie blindé, ils étaient bien équipés et on poussa sur Rennes. Ils me mirent un chalumeau au cul pour me bouger et ceux du 53e il fallait aussi leur bouger le cul. En arrivant sur Rennes, il y avait deux buttes par ici sur le côté et des baraquements au pied de ces buttes. On appelle ça « exploitation et poursuite » : vous foncez dans l’ennemi à l’occasion mais vous n’êtes pas censé engager le combat avec l’ennemi latéral, on tire dessus mais on continue de rouler. Donc on passait à côté et je tire sur ces soldats qui sortaient des baraques et couraient vers ces buttes. Eh bien, ces buttes étaient des emplacements de canons de 88 mm antiaériens, des vrais, tous les deux. Alors je leur tire dessus et je fonce parce qu’on était en tête et qu’on devait foncer et j’étais chef de section, Tiegs capitaine, et nous voilà dans les haies de Rennes, notre colonne en arrière sur la route et voilà ces canons de 88 mm qui tirent sur la colonne le long de la route : pchi, pchi [...] Je me souviens de ce chef de section de mortiers du  10e qui grimpa sur un arbre pour diriger les tirs de mortier et alors qu’il était en haut sur l’arbre les Allemands descendirent l’arbre sous lui et il tomba par terre. On s’est foutu de lui pendant longtemps. Finalement la 35e blindée l’emporta et les neutralisa''."      Jimmie Leach'' <ref> James Herbert "Jimmie" Leach, lieutenant d'infanterie blindée, de ''Breakout'' (traduction Étienne Maignen)</ref>. ''Ce témoignage est "arrangé" quant à sa chute au vu du déroulement du combat''.
 
En réalité, il apparut bien ultérieurement que les commandants des compagnies B et C du 35e bataillon de chars n'avaient pas eu connaissance de l'importance de la batterie mixte et avaient reçu l'ordre  de la réduire, avançèrent leurs chars  et les exposèrent aux tirs directs des canons de 88 mm . Lors d'entretiens d'évaluation de ce combat consignés deux mois plus tard, ils employèrent les termes de "fiasco" et de "défaite" pour le qualifier, dévoilant la réalité du déroulement catastrophique de l'affrontement sans toutefois en citer les causes et les responsables. <ref> ''Collection d'entretiens  d'officiers de la 4e division blindée américaine'', déclassés par la National Archives and Records Administration  (NARA) en novembre 1987 </ref>


Les Allemands avaient bien tenté de paralyser l'effort américain par des frappes aériennes mais ne réussirent qu'à perdre trois appareils irremplaçables.<ref> ''Operation Cobra''. CSI Fort Leavenworth, Kansas</ref> Wood attend des renforts en hommes, vivres, carburant et munitions. Le général Wood amorce, le 3, avec une partie de ses troupes du groupe de combat A, parties de Saint-Aubin d'Aubigné, un large débordement de Rennes par l'ouest, par Melesse, Montfort, Talensac, Lohéac, Maure, et Bain-de-Bretagne sera atteint le 3 août en début d'après-midi, le groupe de combat B effectuant la même descente plus au large.
Le 2 août, vers 10 heures, une dizaine de soldats américains, parmi lesquels des observateurs d'artillerie, venus du nord en passant à moins de 100 mètres de la batterie, arrivent à la ferme des ''Grandes Cours'' et l'un d'eux monte au faîte de la maison. Ils s'en vont à l'approche d'un groupe d'Allemands. L'après-midi, une section d'obusiers tire de ''Roulefort'' sur la batterie allemande.
[[Fichier:Char_a_maison_blanche.jpg|250px|right|thumb|Au milieu des pommiers, un char frappé par un tir de canon allemand de 88 mm]]<ref> Récit du Dr Leroy</ref>
Les Allemands tentèrent bien de paralyser l'effort américain par des frappes aériennes mais ne réussirent qu'à perdre trois appareils irremplaçables.<ref> ''Operation Cobra''. CSI Fort Leavenworth, Kansas</ref> Wood attend des renforts en hommes, vivres, carburant et munitions. Le général Wood amorce, le 3, avec une partie de ses troupes du groupe de combat A, parties de Saint-Aubin d'Aubigné, un large débordement de Rennes par l'ouest, par Melesse, Montfort, Talensac, Lohéac, Maure, et Bain-de-Bretagne sera atteint le 3 août en début d'après-midi, le groupe de combat B effectuant la même descente plus au large.
   
   
Le ''New York Times'' du 4 août annonce en page 1 la prise de Rennes et invente la reddition d'un millier d'Allemands se rendant sans armes en rangs par quatre, drapeaux blancs au bout de bâtons, officiers en tête et présente une relation fantaisiste du combat de Maison Blanche qui se serait terminé par la destruction de la batterie allemande ! Il relate, en page 4, une communication téléphonée de Saint-Aubin d'Aubigné par son correspondant Gene Currivan, du 2 août mais retardée, titrant :" '''Une colline près de Rennes s'avère un os'''", ajoutant : "''canons de 88 mm allemands, mortiers, tireurs d'élite, mitrailleuses tentent en vain d'encercler une colonne US". ''Il relate que'' "le fer de lance d'une unité blindée a foncé dans ce qu'un officier haut gradé a appelé un "nid de frelons". Comme ils approchaient de Saint-Laurent, "colline donnant sur la belle ville épiscopale de Rennes", ils furent accueillis par des tirs de canons allemands de 88 mm. Une section de chars fut envoyée pour répondre à cette attaque et, approchant la zone de combat où des canons allemands tiraient à bout portant, d'autres canons de 88 mm tirèrent des deux côtés, cernant les Américains. Jusqu'alors on avait cru n'avoir que deux gros canons en face alors que de tous côtés provenait un feu nourri de mortiers et de mitrailleuses. Le colonel qui avait envoyé la colonne en avant et suivait à pied dût rester dans un fossé pendant plus d'une heure. A chaque tentative de sa part pour partir des rafales de mitrailleuse provenant des haies voisines le forçaient à se remettre à couvert. Décrivant plus tard la bataille, il dit que même Hollywood n'aurait produit rien de tel en matière de feu d'artifice et de frissons. Nos pertes furent relativement légères. La bataille finie, il ne resta aucun des canons de 88 mm, les nids de mitrailleuses étaient balayés, les mortiers mis en pièces, et les tireurs qui avaient gaspillé leurs munitions étaient dirigés vers des camps de prisonniers''. (traduction Étienne Maignen)
Le ''New York Times'' du 4 août annonce en page 1 la prise de Rennes et invente la reddition d'un millier d'Allemands se rendant sans armes en rangs par quatre, drapeaux blancs au bout de bâtons, officiers en tête et présente une relation fantaisiste du combat de Maison Blanche qui se serait terminé par la destruction de la batterie allemande ! Il relate, en page 4, une communication téléphonée de Saint-Aubin d'Aubigné par son correspondant Gene Currivan, du 2 août mais retardée, titrant :" '''Une colline près de Rennes s'avère un os'''", ajoutant : "''canons de 88 mm allemands, mortiers, tireurs d'élite, mitrailleuses tentent en vain d'encercler une colonne US". ''Il relate que'' "le fer de lance d'une unité blindée a foncé dans ce qu'un officier haut gradé a appelé un "nid de frelons". Comme ils approchaient de Saint-Laurent, "colline donnant sur la belle ville épiscopale de Rennes", ils furent accueillis par des tirs de canons allemands de 88 mm. Une section de chars fut envoyée pour répondre à cette attaque et, approchant la zone de combat où des canons allemands tiraient à bout portant, d'autres canons de 88 mm tirèrent des deux côtés, cernant les Américains. Jusqu'alors on avait cru n'avoir que deux gros canons en face alors que de tous côtés provenait un feu nourri de mortiers et de mitrailleuses. Le colonel qui avait envoyé la colonne en avant et suivait à pied dût rester dans un fossé pendant plus d'une heure. A chaque tentative de sa part pour partir des rafales de mitrailleuse provenant des haies voisines le forçaient à se remettre à couvert. Décrivant plus tard la bataille, il dit que même Hollywood n'aurait produit rien de tel en matière de feu d'artifice et de frissons. Nos pertes furent relativement légères. La bataille finie, il ne resta aucun des canons de 88 mm, les nids de mitrailleuses étaient balayés, les mortiers mis en pièces, et les tireurs qui avaient gaspillé leurs munitions étaient dirigés vers des camps de prisonniers''. (traduction Étienne Maignen)
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