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Assia Djebar, de son vrai nom Fatma-Zohra Imalayene, est née le 30 juin 1936, à Cherchell, une ville côtière en Algérie. Son père, instituteur, l'inscrit à l'école maternelle et lui donne le goût de lire. Son père est à cette époque conseiller général de Cherchell et délégué à l'Assemblée algérienne, poste dont il démissionne en 1955.
Assia Djebar, de son vrai nom Fatma-Zohra Imalayene, est née le 30 juin 1936, à Cherchell, une ville côtière en Algérie. Son père, instituteur, l'inscrit à l'école maternelle et lui donne le goût de lire. Son père est à cette époque conseiller général de Cherchell et délégué à l'Assemblée algérienne, poste dont il démissionne en 1955.


En 1954, Fatma-Zohra Imalayene traverse pour la première fois la Méditerranée pour rejoindre le lycée Fénelon, à Paris, qui prépare les jeunes filles à entrer à l'École normale supérieure (ENS). Elle est la '''première musulmane à intégrer l'ENS de Sèvres,''' où elle choisit d'étudier l'histoire. Les "événements" qui se déroulent alors en Algérie changent la situation. À Paris, les étudiants de l'Union générale des étudiants musulmans algériens, l'Ugema, décident la grève des cours. Bien que risquant de compromettre la suite de ses études, Fatma-Zohra Imalayene suit le mouvement et ne passe pas ses examens. Se consacrant parallèlement à l'écriture, elle rédige son premier roman, La Soif, qui paraît en 1957 alors qu'elle a 21 ans. Pour éviter de choquer ses parents, elle décide de prendre un pseudonyme d'origine arabe dont le nom et le prénom ont des significations contrastées : '''Assia, qui signifie "celle qui soulage"''' donc "la consolation" et Djebar, qui signifie '''"l'intransigeance".'''
En 1954, Fatma-Zohra Imalayene traverse pour la première fois la Méditerranée pour rejoindre le lycée Fénelon, à Paris, qui prépare les jeunes filles à entrer à l'École normale supérieure (ENS). Elle est la '''première musulmane à intégrer l'ENS de Sèvres,''' où elle choisit d'étudier l'histoire. Les "événements" qui se déroulent alors en Algérie changent la situation. À Paris, les étudiants de l'Union générale des étudiants musulmans algériens, l'Ugema, décident la grève des cours. Bien que risquant de compromettre la suite de ses études, Fatma-Zohra Imalayene suit le mouvement et ne passe pas ses examens. Se consacrant parallèlement à l'écriture, elle rédige son premier roman, La Soif<ref>''Roman La Soif 1957, René Julliard'', éditeur.</ref>, qui paraît en 1957 alors qu'elle a 21 ans. Pour éviter de choquer ses parents, elle décide de prendre un pseudonyme d'origine arabe dont le nom et le prénom ont des significations contrastées : '''Assia, qui signifie "celle qui soulage"''' donc "la consolation" et Djebar, qui signifie '''"l'intransigeance".'''


En Algérie, la guerre se poursuit et son frère, qui avait pris le maquis, est arrêté, malmené, transféré en France, puis libéré. Durant ce temps, Assia Djebar, révoltée par ce qui se passe dans son pays, continue la grève et se retrouve exclue de l'École normale supérieure. Elle poursuit alors ses études d'histoire en dehors de l'ENS et publie son second roman, Les Impatients, en 1958. Cette même année, elle épouse un écrivain algérien réfugié à Tunis.
En Algérie, la guerre se poursuit et son frère, qui avait pris le maquis, est arrêté, malmené, transféré en France, puis libéré. Durant ce temps, Assia Djebar, révoltée par ce qui se passe dans son pays, continue la grève et se retrouve exclue de l'École normale supérieure. Elle poursuit alors ses études d'histoire en dehors de l'ENS et publie son second roman, Les Impatients, en 1958. Cette même année, elle épouse un écrivain algérien réfugié à Tunis.
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Tout en continuant à enseigner et à écrire, elle se lance dans le cinéma. En 1979, elle réalise un long-métrage, La Nouba des femmes du Mont Chenoua, pour lequel elle obtient le '''Prix de la Critique internationale à Venise'''. De 1983 à 1989, Pierre Bérégovoy, ministre des Affaires sociales, lui demande d'être la représentante de l'émigration algérienne et de siéger au conseil d'administration du Fonds d'action sociale.
Tout en continuant à enseigner et à écrire, elle se lance dans le cinéma. En 1979, elle réalise un long-métrage, La Nouba des femmes du Mont Chenoua, pour lequel elle obtient le '''Prix de la Critique internationale à Venise'''. De 1983 à 1989, Pierre Bérégovoy, ministre des Affaires sociales, lui demande d'être la représentante de l'émigration algérienne et de siéger au conseil d'administration du Fonds d'action sociale.


Après la publication de son roman L'Amour, la Fantasia, elle fait régulièrement des tournées de lecture de ses textes en Allemagne, en Italie et des conférences dans des universités anglaises et américaines. En 1995, elle poursuit sa carrière professionnelle aux États-Unis, en Louisiane où elle enseigne comme professeur titulaire à l'université de Bâton-Rouge en Louisiane et dirige le Centre d'études françaises et francophones. En 2001, elle quitte la Louisiane pour être professeur titulaire à l'Université de New-York.  
Après la publication de son roman L'Amour, la Fantasia,<ref>roman L'Amour,la Fantasia, 2001 Livre de Poche</ref> elle fait régulièrement des tournées de lecture de ses textes en Allemagne, en Italie et des conférences dans des universités anglaises et américaines. En 1995, elle poursuit sa carrière professionnelle aux États-Unis, en Louisiane où elle enseigne comme professeur titulaire à l'université de Bâton-Rouge en Louisiane et dirige le Centre d'études françaises et francophones. En 2001, elle quitte la Louisiane pour être professeur titulaire à l'Université de New-York.  


Elle décède le 6 février 2015, dans un hôpital parisien et, selon ses vœux, elle est inhumée le 13 février au cimetière de Cherchell, sa ville natale, aux côtés de son père, décédé en 1995.
Elle décède le 6 février 2015, dans un hôpital parisien et, selon ses vœux, elle est inhumée le 13 février au cimetière de Cherchell, sa ville natale, aux côtés de son père, décédé en 1995.
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