« Square Marguerite Durand » : différence entre les versions

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[[Fichier:Marguerite Durand 1910.jpg|thumb|right|200px|Marguerite Durand en 1910<ref>Wikipédia</ref>.]]
Le '''square Marguerite Durand''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin. Il s'agit d'un petit espace créé en parallèle de nouveaux programmes immobiliers, entre la [[rue Armand Rébillon]] au sud et la [[rue de Plaisance]] au nord, le long de la [[promenade Marie Allo]]. Celui-ci fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 mars 2015<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
Le '''square Marguerite Durand''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin. Il s'agit d'un petit espace créé en parallèle de nouveaux programmes immobiliers, entre la [[rue Armand Rébillon]] au sud et la [[rue de Plaisance]] au nord, le long de la [[promenade Marie Allo]]. Celui-ci fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 mars 2015<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


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Née le 24 janvier 1864 dans une famille de la bourgeoisie, Marguerite Durand, après des études au Couvent des Dames Trinitaires, entre au Conservatoire, puis à la Comédie Française, où elle interprète avec succès des rôles d'ingénue. En 1888, elle abandonne le théâtre et épouse le jeune et brillant député et avocat Georges Laguerre, fervent partisan du Général Boulanger<ref>[[Le général Boulanger]]</ref>.
Née le 24 janvier 1864 dans une famille de la bourgeoisie, Marguerite Durand, après des études au Couvent des Dames Trinitaires, entre au Conservatoire, puis à la Comédie Française, où elle interprète avec succès des rôles d'ingénue. En 1888, elle abandonne le théâtre et épouse le jeune et brillant député et avocat Georges Laguerre, fervent partisan du Général Boulanger<ref>[[Le général Boulanger]]</ref>.


Marguerite Durand, que l'on surnomma « la muse du boulangisme » fait ses premières armes de journaliste à ''La Presse'' que dirige son mari. En 1891, elle se sépare de lui et entre au ''Figaro'', où elle crée la rubrique « Courrier ». Son journal l'envoie au Congrès Féministe International de 1896 pour écrire un article humoristique… qu'elle n'écrira jamais : enthousiasmée par les femmes qu'elle entend et par la justesse de leurs revendications, elle décide de créer un quotidien qui serait leur tribune. Ainsi naît ''La Fronde'', qui de 1897 à 1905, fut entièrement rédigée, composée, administrée et dirigée par des femmes. Séverine<ref>[[square Séverine]]</ref>, Marcelle Tinayre, Pauline Kergomard<ref>[[crèche Pauline Kergomard]]</ref>, Lucie Delarue-Mardrus, Andrée Viollis<ref>[[rue Andrée Viollis]]</ref>, Clémence Royer<ref>[[rue Clémence Royer]]</ref>, Alexandra David-Néel<ref>[[rue Alexandra David-Néel]]</ref> et des dizaines d'autres, inconnues aujourd'hui, mirent leur talent au service de la cause des femmes dans ce journal qui se voulait un grand quotidien d'information générale. Les campagnes de ''La Fronde'' obtinrent pour les femmes quelques nouveautés : possibilité d'être admise à l'École des Beaux-Arts, d'assister aux débats parlementaires, de recevoir la Légion d'Honneur, d'accéder au Barreau, etc.
Marguerite Durand, que l'on surnomma « la muse du boulangisme » fait ses premières armes de journaliste à ''La Presse'' que dirige son mari. En 1891, elle se sépare de lui et entre au ''Figaro'', où elle crée la rubrique « Courrier ». Son journal l'envoie au Congrès Féministe International de 1896 pour écrire un article humoristique… qu'elle n'écrira jamais : enthousiasmée par les femmes qu'elle entend et par la justesse de leurs revendications, elle décide de créer un quotidien qui serait leur tribune. Ainsi naît ''La Fronde''<ref>{{w|La fronde}}</ref>, qui de 1897 à 1905, fut entièrement rédigée, composée, administrée et dirigée par des femmes. Elles côtoient la seule représentante rennaise, [[Antoinette Caillot]], la propriétaire du Journal L'Avenir de Rennes.Séverine<ref>[[square Séverine]]</ref>, Marcelle Tinayre, Pauline Kergomard<ref>[[crèche Pauline Kergomard]]</ref>, Lucie Delarue-Mardrus, Andrée Viollis<ref>[[rue Andrée Viollis]]</ref>, Clémence Royer<ref>[[rue Clémence Royer]]</ref>, Alexandra David-Néel<ref>[[rue Alexandra David-Néel]]</ref> et des dizaines d'autres, inconnues aujourd'hui, mirent leur talent au service de la cause des femmes dans ce journal qui se voulait un grand quotidien d'information générale. Les campagnes de ''La Fronde'' obtinrent pour les femmes quelques nouveautés : possibilité d'être admise à l'École des Beaux-Arts, d'assister aux débats parlementaires, de recevoir la Légion d'Honneur, d'accéder au Barreau, etc.


Marguerite Durand continue sa carrière de journaliste en créant ''L'Action'' (1905) puis ''Les Nouvelles'' (1909). En 1907, elle organise un congrès pour la création d'un ''Office du Travail Féminin''. En 1910, elle lance l'idée d'organiser des candidatures féminines aux élections législatives et se présente dans le 9° arrondissement ; en 1927, elle posera sa candidature aux élections municipales au sein du parti républicain-socialiste.
Marguerite Durand continue sa carrière de journaliste en créant ''L'Action'' (1905) puis ''Les Nouvelles'' (1909). En 1907, elle organise un congrès pour la création d'un ''Office du Travail Féminin''. En 1910, elle lance l'idée d'organiser des candidatures féminines aux élections législatives et se présente dans le 9° arrondissement ; en 1927, elle posera sa candidature aux élections municipales au sein du parti républicain-socialiste.
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Grande figure du féminisme de son temps, elle eut toujours le souci de collecter et de conserver documents et archives relatifs à l'histoire des femmes et à leur rôle dans la société et tous les domaines d'activité. En 1931, elle fait don à la ville de Paris de l'ensemble de ses collections, créant ainsi la première bibliothèque féministe française officielle. Elle en fut la directrice jusqu'à sa mort, le 16 mars 1936, à l'âge de 72 ans.
Grande figure du féminisme de son temps, elle eut toujours le souci de collecter et de conserver documents et archives relatifs à l'histoire des femmes et à leur rôle dans la société et tous les domaines d'activité. En 1931, elle fait don à la ville de Paris de l'ensemble de ses collections, créant ainsi la première bibliothèque féministe française officielle. Elle en fut la directrice jusqu'à sa mort, le 16 mars 1936, à l'âge de 72 ans.


La bibliothèque Marguerite Durand après avoir été  menacée de disparaître en juillet 2017 suite à la saturation de ses sous-sols, elle est actuellement ouverte dans ces locaux d'origine.
La bibliothèque Marguerite Durand après avoir été  menacée de disparaître en juillet 2017 suite à la saturation de ses sous-sols, elle est actuellement ouverte dans ces locaux d'origine.<ref>https://www.liberation.fr/france/2017/12/10/a-paris-la-bibliotheque-marguerite-durand-restera-finalement-dans-ses-locaux_1615708 Article de libération sur le maintien de la bibliothèque dans ces locaux</ref>
==Liens internes==  
==Liens internes==  
* [[rue Armand Rébillon]]
* [[rue de Plaisance]]
* [[Promenade Marie Allo]]
* [[Promenade Marie Allo]]
* [[Le général Boulanger]]
* [[Le général Boulanger]]
* [[square Séverine]]
* [[square Séverine]]
* [[Antoinette Caillot]]
* [[crèche Pauline Kergomard]]
* [[crèche Pauline Kergomard]]
* [[rue Andrée Viollis]]
* [[rue Andrée Viollis]]
* [[rue Clémence Royer]]
* [[rue Clémence Royer]]
* [[rue Alexandra David-Néel]]
* [[rue Alexandra David-Néel]]
* [[Jeanne Brémontier]]


==Liens Externes==  
==Liens Externes==  
* [http://www.archivesdufeminisme.fr/liens/bib-marguerite-durand-presentation/ Archives du Féminisme Archives du Féminisme]
* [http://www.archivesdufeminisme.fr/liens/bib-marguerite-durand-presentation/ Archives du Féminisme Archives du Féminisme]
* [https://www.liberation.fr/france/2017/12/10/a-paris-la-bibliotheque-marguerite-durand-restera-finalement-dans-ses-locaux_1615708 Article de libération sur le maintien de la bibliothèque dans ces locaux]
* [https://www.liberation.fr/france/2017/12/10/a-paris-la-bibliotheque-marguerite-durand-restera-finalement-dans-ses-locaux_1615708 Article de libération sur le maintien de la bibliothèque dans ces locaux]
* {{w|Marguerite Durand (féministe)}}


== Sur la carte ==
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