« Place Thérèse Pierre » : différence entre les versions

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Au début de 1942, elle fait la connaissance d’un Résistant finistérien, le futur lieutenant-colonel Pascal. Mutée à Fougères, elle devient rapidement la responsable de l’arrondissement et participe activement à l’organisation de groupes FTP et à leur armement sous le pseudonyme de "Madeleine". Elle aura  ainsi plus de cent hommes sous sa responsabilité. Responsable technique de la propagande, elle travaille à la rédaction de la presse clandestine, dont elle assure la diffusion ; elle délivre de faux papiers d’identité à des patriotes et réfractaires recherchés et les héberge occasionnellement à son domicile. Elle effectue des missions de liaison, des transports de documents et de matériel de guerre et participe à la préparation de plusieurs opérations contre l’occupant (incendies de camions, attaque de la Feldkommandantur à Fougères.)
Au début de 1942, elle fait la connaissance d’un Résistant finistérien, le futur lieutenant-colonel Pascal. Mutée à Fougères, elle devient rapidement la responsable de l’arrondissement et participe activement à l’organisation de groupes FTP et à leur armement sous le pseudonyme de "Madeleine". Elle aura  ainsi plus de cent hommes sous sa responsabilité. Responsable technique de la propagande, elle travaille à la rédaction de la presse clandestine, dont elle assure la diffusion ; elle délivre de faux papiers d’identité à des patriotes et réfractaires recherchés et les héberge occasionnellement à son domicile. Elle effectue des missions de liaison, des transports de documents et de matériel de guerre et participe à la préparation de plusieurs opérations contre l’occupant (incendies de camions, attaque de la Feldkommandantur à Fougères.)


Elle est arrêtée le 23 octobre 1943 par le SD (Service de renseignement de la SS). Le commandant Louis Pétri<ref>[[rue Louis Pétri]]</ref> témoigne: « Transférée à la [[prison Jacques-Cartier]], elle fut, dès son arrestation jusqu'à sa mort, torturée heure par heure, battue et flagellée deux jours consécutifs par des hommes de la SPAC (service de police anti-communiste). Elle restait en contact avec ses compagnons de prison par le canal du chauffage central.[...]  Le corps entièrement meurtri, elle se traînait sur le sol de sa cellule, sanglotait, criait de douleur, répétait inlassablement : « Je ne parlerai pas... Ils ne me feront pas parler.» Vers la fin de ce deuxième jour, elle prononça distinctement : « Ils n'ont rien obtenu de moi... » Le lendemain matin, on la trouva pendue aux barreaux de sa geôle avec un de ses bas. De toute évidence, c'était là une mise en scène allemande pour faire croire à un suicide. Les obsèques de Thérèse Pierre eurent lieu, le 30 octobre, à l'[[Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine]] de Rennes, où son corps avait été  transporté de la morgue. L'annonce du décès situe le domicile 51 [[boulevard Jacques Cartier]]r… adresse de la prison éponyme.
Elle est arrêtée le 23 octobre 1943 par le SD (Service de renseignement de la SS). Le commandant Louis Pétri<ref>[[rue Louis Pétri]]</ref> témoigne: « Transférée à la [[prison Jacques-Cartier]], elle fut, dès son arrestation jusqu'à sa mort, torturée heure par heure, battue et flagellée deux jours consécutifs par des hommes de la SPAC (service de police anti-communiste). Elle restait en contact avec ses compagnons de prison par le canal du chauffage central.[...]  Le corps entièrement meurtri, elle se traînait sur le sol de sa cellule, sanglotait, criait de douleur, répétait inlassablement : « Je ne parlerai pas... Ils ne me feront pas parler.» Vers la fin de ce deuxième jour, elle prononça distinctement : « Ils n'ont rien obtenu de moi... » Le lendemain matin, on la trouva pendue aux barreaux de sa geôle avec un de ses bas. De toute évidence, c'était là une mise en scène allemande pour faire croire à un suicide. Les obsèques de Thérèse Pierre eurent lieu, le 30 octobre, à l'[[Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine]] de Rennes, où son corps avait été  transporté de la morgue. L'annonce du décès situe le domicile 51 [[boulevard Jacques Cartier]]adresse de la prison éponyme.


Thérèse Pierre est citée à l’ordre de la Division, comportant Croix de guerre avec étoile d’argent. Deux établissements scolaires portent son nom, dont un collège de Fougères.
Thérèse Pierre est citée à l’ordre de la Division, comportant Croix de guerre avec étoile d’argent. Deux établissements scolaires portent son nom, dont un collège de Fougères.

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