« Libération : le 4 août d'un Rennais » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
m
aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
mAucun résumé des modifications
Ligne 12 : Ligne 12 :
J’arbore les couleurs nationales. Je retourne au poste de Croix-Rouge où je ne reste que quelques minutes et je reviens à la maison. Au retour je croise les premiers soldats américains. C’est un délire. Les gens vont au-devant d’eux, les fleurissent ; on chante, on rit, on pleure. Des drapeaux de toutes les couleurs alliées sont arborés… les gens sont sortis des caves pour agiter des mouchoirs alors que, dans la même journée, quelques heures plus tôt, c’étaient les mines… une affreuse mutilation de la ville en son cœur. <ref> [[Libération de Rennes]]</ref>
J’arbore les couleurs nationales. Je retourne au poste de Croix-Rouge où je ne reste que quelques minutes et je reviens à la maison. Au retour je croise les premiers soldats américains. C’est un délire. Les gens vont au-devant d’eux, les fleurissent ; on chante, on rit, on pleure. Des drapeaux de toutes les couleurs alliées sont arborés… les gens sont sortis des caves pour agiter des mouchoirs alors que, dans la même journée, quelques heures plus tôt, c’étaient les mines… une affreuse mutilation de la ville en son cœur. <ref> [[Libération de Rennes]]</ref>


Je fais ma toilette en regardant les Américains qui passent et nous jettent des cigarettes et du « cheving gum » ??? je déjeune rapidement. 13h30, Housset vient ; nous partons ensemble au siège de la Résistance, à la Maison du prisonnier. ( '''*''' ) Nous touchons un brassard blanc à croix de Lorraine dans un V et un fusil. Cinq minutes ou dix minutes de maniement d’armes et nous filons sur la place de la Mairie, en rang, au pas cadencé, l’arme sur l’épaule droite. Foule délirante place de la mairie. Des drapeaux flottent. Les couleurs américaines, anglaises et françaises sont à l’honneur. Les couleurs russes sont absentes et des gens s’en étonnent. Nous occupons sur trois rangs la gauche de l’entrée du Panthéon. <ref>[[Panthéon rennais]]</ref> Descendant des voitures, des autorités arrivent. Nous rendons les honneurs. Discours. <ref> ''1er - 4 août 1944:L'étrange libération de Rennes''. Étienne Maignen.  Éditions Yellow Concept. Saint-Suliac - Octobre 2017 </ref>
Je fais ma toilette en regardant les Américains qui passent et nous jettent des cigarettes et du « cheving gum » ??? Je déjeune rapidement. 13h30, Housset vient ; nous partons ensemble au siège de la Résistance, à la Maison du prisonnier. ( '''*''' ) Nous touchons un brassard blanc à croix de Lorraine dans un V et un fusil. Cinq minutes ou dix minutes de maniement d’armes et nous filons sur la place de la Mairie, en rang, au pas cadencé, l’arme sur l’épaule droite. Foule délirante place de la mairie. Des drapeaux flottent. Les couleurs américaines, anglaises et françaises sont à l’honneur. Les couleurs russes sont absentes et des gens s’en étonnent. Nous occupons sur trois rangs la gauche de l’entrée du Panthéon. <ref>[[Panthéon rennais]]</ref> Descendant des voitures, des autorités arrivent. Nous rendons les honneurs. Discours. <ref> ''1er - 4 août 1944:L'étrange libération de Rennes''. Étienne Maignen.  Éditions Yellow Concept. Saint-Suliac - Octobre 2017 </ref>


Au retour, Cochet et Pasquier m’emmènent au journal. ('''*''' ) <ref> '''*''' Siège de[[ L'Ouest-Éclair]], [[rue du Pré-Botté]]</ref> J’apprends l’arrestation de plusieurs personnalités connues dont Florian Le Roy, <ref> [[ Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte]] </ref> Raymond André… J’apprends aussi que M. Artur et peut-être MM. Vente et Desgrées du Loû sont éloignés du journal. Le journal, comme tout le quartier de la poste, est dans un état lamentable. Cloisons soufflées, etc.
Au retour, Cochet et Pasquier m’emmènent au journal. ('''*''' ) <ref> '''*''' Siège de[[ L'Ouest-Éclair]], [[rue du Pré-Botté]]</ref> J’apprends l’arrestation de plusieurs personnalités connues dont Florian Le Roy, <ref> [[ Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte]] </ref> Raymond André… J’apprends aussi que M. Artur et peut-être MM. Vente et Desgrées du Loû sont éloignés du journal. Le journal, comme tout le quartier de la poste, est dans un état lamentable. Cloisons soufflées, etc.
24 077

modifications

Menu de navigation