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==== pour les responsables, notamment de la presse sous l'Occupation====
==== pour les responsables, notamment de la presse sous l'Occupation====


Le dernier numéro de l'Ouest-Eclair avait paru le 1er août, trois jours avant la [[libération de Rennes ]] par les Américains. Son directeur Pierre Artur et son rédacteur en chef Henry Jan furent arrêtés le 28 septembre 1944. En février 1946 Henry Jan bénéficia d'un non-lieu de la Cour de justice de Rennes. Pierre Artur, Jean des Cognets, directeur politique, et André Cochinal, auteur de nombreux articles collaborationnistes sous le pseudonyme de Jacques Favières, furent jugés par la cour de justice de Rennes, sous le chef d'inculpation de participation à « une entreprise de nature à favoriser les menées de l'ennemi et de sa propagande contre la France et ses alliés ». Pierre Artur fut acquitté du chef d'inculpation d'atteinte à la sûreté de l'État, mais condamné pour le reste à dix ans d'indignité nationale. Jean des Cognets et André Cochinal furent condamnés à deux ans de prison et à l'indignité nationale à vie. De même furent cités à comparaître devant la Cour de Justice, le 19 février 1946, 4 responsables du quotidien ''La Bretagne'' qui naquit début 1941. Jacques Guillemot, président du conseil d'administration de la société d'éditions bretonnes, fut condamné à deux ans de prison, à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens, et Yann Fouéré, enfui en Irlande, jugé par contumace, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité et à la dégradation nationale (et fut déclaré non coupable, plus de neuf ans plus tard, par le tribunal permanent des forces armées de Paris en mai 1956). Quant au préfet régional Robert Martin il fut condamné aux travaux forcés à perpétuité par la cour de justice de Rennes le 22 octobre 1945 et l'intendant du maintien de l'ordre, Jean Tosello-Bancal, à 5 ans de prison.
Le dernier numéro de l'Ouest-Eclair avait paru le 1er août, trois jours avant la [[libération de Rennes ]] par les Américains. Son directeur Pierre Artur et son rédacteur en chef Henry Jan furent arrêtés le 28 septembre 1944. En février 1946 Henry Jan bénéficia d'un non-lieu de la cour de justice de Rennes. Pierre Artur, Jean des Cognets, directeur politique, et André Cochinal, auteur de nombreux articles collaborationnistes sous le pseudonyme de Jacques Favières, furent jugés par la cour de justice de Rennes, sous le chef d'inculpation de participation à « une entreprise de nature à favoriser les menées de l'ennemi et de sa propagande contre la France et ses alliés ». Pierre Artur fut acquitté du chef d'inculpation d'atteinte à la sûreté de l'État, mais condamné pour le reste à dix ans d'indignité nationale. Jean des Cognets et André Cochinal furent condamnés à deux ans de prison et à l'indignité nationale à vie. De même furent cités à comparaître devant la Cour de Justice, le 19 février 1946, 4 responsables du quotidien ''La Bretagne'' qui naquit début 1941. Jacques Guillemot, président du conseil d'administration de la société d'éditions bretonnes, fut condamné à deux ans de prison, à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens, et Yann Fouéré, enfui en Irlande, jugé par contumace, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité et à la dégradation nationale (et fut déclaré non coupable, plus de neuf ans plus tard, par le tribunal permanent des forces armées de Paris en mai 1956). Quant au préfet régional Robert Martin il fut condamné aux travaux forcés à perpétuité par la cour de justice de Rennes le 22 octobre 1945 et l'intendant du maintien de l'ordre, Jean Tosello-Bancal, à 5 ans de prison.


Parfois pour les civils prévaudra la modération ; ainsi la chambre civique de Rennes, composée de la même manière que la Cour de Justice estimera que la sexualité n’est pas un motif de poursuites, considérant que les relations sexuelles avec un membre des troupes d’occupation ne constituent pas une aide à l’Allemagne. En Ille-et-Vilaine la comparution de femmes devant la cour de justice ne représenta que 18 % des comparutions alors qu’elles furent beaucoup plus nombreuses à comparaître dans les autres départements.
Parfois pour les civils prévaudra la modération ; ainsi la chambre civique de Rennes, composée de la même manière que la Cour de Justice estimera que la sexualité n’est pas un motif de poursuites, considérant que les relations sexuelles avec un membre des troupes d’occupation ne constituent pas une aide à l’Allemagne. En Ille-et-Vilaine la comparution de femmes devant la cour de justice ne représenta que 18 % des comparutions alors qu’elles furent beaucoup plus nombreuses à comparaître dans les autres départements.
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