« Les Juifs de Rennes sous l'occupation » : différence entre les versions

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À une propagande anti-juive participe le film allemand "Le Juif Suss" dont ''l'Ouest-Eclair'' fait l'éloge dans ses numéros des 20 et 21 mai 1941.
À une propagande anti-juive participe le film allemand "Le Juif Suss" dont ''l'Ouest-Eclair'' fait l'éloge dans ses numéros des 20 et 21 mai 1941.


C'est surtout à partir de 1942, avec le port de l'étoile jaune imposé en juin, que les arrestations sont opérées :le 16 juillet,  la rafle se solda par un demi échec. Les directives de la « police de sûreté (SD)-Kommando de Rennes » au responsable du service départemental du ravitaillement, datées du 15 juillet, prévoyaient la fourniture de vivres de route pour « 40 internés civils juifs […] transportés hors de Rennes le 17 juillet 1942 ». Elles stipulaient, d’autre part, que : « Après le transport, les cartes de ravitaillement des internés civils, lesquels ne dépendront plus du tout du ravitaillement général, seront mises à la disposition de la préfecture. » Or, à l’issue de la rafle, ce même Kommando/SD/Rennes, adressait à Paris « la liste en double exemplaire des Juifs évacués dans la circonscription de ce bureau. L’arrestation est survenue lors de l’action du 16 juillet 1942 et toutes les personnes citées furent envoyées au centre d’accueil d’Angers ». Les trois feuillets de la liste qui accompagne ce rapport ne comportent que 18 noms et, parmi eux, figurent Jean et Joseph Schklarewski incarcérés depuis le 4 juillet. Quinze d’entre eux résidaient en Ille-et-Vilaine (dont 9 à Rennes). <ref> ''Les Juifs en Bretagne''. Claude Toczé, Annie Lambert. Presses Universitaires de.Rennes - 2006 </ref> Puis le 9 octobre, une trentaine sont raflés par la police et parqués sur le [[Champ de Mars]] et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.
C'est surtout à partir de 1942, avec le port de l'étoile jaune imposé en juin, que les arrestations sont opérées :le 16 juillet,  la rafle se solda par un demi échec. Les directives de la « police de sûreté (SD)-Kommando de Rennes » au responsable du service départemental du ravitaillement, datées du 15 juillet, prévoyaient la fourniture de vivres de route pour « 40 internés civils juifs […] transportés hors de Rennes le 17 juillet 1942 ». Elles stipulaient, d’autre part, que : « Après le transport, les cartes de ravitaillement des internés civils, lesquels ne dépendront plus du tout du ravitaillement général, seront mises à la disposition de la préfecture. » Or, à l’issue de la rafle, ce même Kommando/SD/Rennes, adressait à Paris « la liste en double exemplaire des Juifs évacués dans la circonscription de ce bureau. L’arrestation est survenue lors de l’action du 16 juillet 1942 et toutes les personnes citées furent envoyées au centre d’accueil d’Angers ». Les trois feuillets de la liste qui accompagne ce rapport ne comportent que 18 noms et, parmi eux, figurent Jean et Joseph Schklarewski incarcérés depuis le 4 juillet. Quinze d’entre eux résidaient en Ille-et-Vilaine (dont 9 à Rennes) [..] Le 7 octobre, Le SS Sturmbannführer und Kommandeur, Dr. Heerdt, adressa les consignes générales à l’intendant de police, à la préfecture régionale :
 
« Le 9 octobre 1942, les Juifs mentionnés sur les listes ci-jointes devront être arrêtés par les services de police placés sous vos ordres et livrés avant le 10 octobre au plus tard dans le camp situé sur le Champ de Mars.
Outre les personnes indiquées sur les listes jointes, il y a lieu d’arrêter tous les membres de la famille sans égard quant à leur âge et à leur sexe (donc aussi les enfants) et de les livrer au même camp.
Chaque personne arrêtée devra apporter les effets suivants :
 
2 couvertures
2 paires de chaussures
Les objets de toilette nécessaires
Des provisions pour plusieurs jours.
36 ADIV, dossier 134 W 19.
Vous êtes prié de bien vouloir établir sur le Champ de Mars des cantonnements dans la forme appropriée pour y loger pendant quelques jours les personnes arrêtées. <ref> ''Les Juifs en Bretagne''. Claude Toczé, Annie Lambert. Presses Universitaires de.Rennes - 2006 </ref> Une trentaine sont raflés par la police et parqués sur le [[Champ de Mars]] et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.
[[Fichier:Verordnungsblatt120.jpg|200px|right|thumb|Journal officiel des ordonnances du gouverneur militaire en France]]
[[Fichier:Verordnungsblatt120.jpg|200px|right|thumb|Journal officiel des ordonnances du gouverneur militaire en France]]


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