« André Gernigon » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
aucun résumé des modifications
(Page créée avec « Catégorie:Rennes sous l'occupation Né le 7 décembre 1921 à Goven, André Gernigon est ajusteur-mécanicien. Il fait partie, comme son frère Émile, d'un groupe... »)
 
Aucun résumé des modifications
Ligne 2 : Ligne 2 :




 
[[Fichier:Andr%C3%A9_Gernigon.jpg|150px|right]]
Né le 7 décembre 1921 à Goven, André Gernigon est ajusteur-mécanicien. Il fait partie, comme son frère Émile, d'un groupe de résistants FTPF commandé par le commandant Louis Pétri de Rennes.  
Né le 7 décembre 1921 à Goven, André Gernigon est ajusteur-mécanicien. Il fait partie, comme son frère Émile, d'un groupe de résistants FTPF commandé par le commandant Louis Pétri de Rennes.  


Sinistré du [[bombardement de Bruz du 8 mai 1944]],  sous lequel sa mère avait été tuée, André s'était réfugié chez son frère Émile, à la ferme de Bolac, en Goven, où il hébergeait des maquisards et cachait des armes. Mécanicien il réparait leurs vélos. Le 24 mai 1944, il entend des cris et se trouve nez à nez  avec un milicien qui le menaçait d'un pistolet qui le frappa à la mâchoire lorsqu'il essaya de se sauver.. Ils étaient trois miliciens et quatre Allemands avec une voiture et un fourgon cellulaire. Avec eux ils traînaient Bob qui avait parlé, " Le pauvre gars ! Il avait une oreille qui pendait, un œil arraché. Je ne l'ai pas reconnu, sur le coup."  Il est emmené, ainsi que son frère et deux camarades, au siège de la Gestapo de Rennes[[avenue Jules Ferry]], où il est sauvagement torturé:  assis, les mains attachées sous les genoux, il est frappé à coups de schlague, puis on lui lacère les fesses et ne put s'asseoir ni s'allonger pendant plus d'un mois. Incarcéré à la [[prison Jacques Cartier]] il gardera le silence complet sur le fonctionnement de l'organisation. Le 30 juin, tôt le matin, son frère Émile et d'autres quittent la prison en chantant la Marseillaise et, passant devant la cellule de son frère (ils avaient réussi à communiquer par des petits bouts de papier roulés autour des tuyaux de chauffage) il lui avait hurlé: "André, venge-moi !". Émile, au moment de son arrestation, détenait 300 kgs d armes et des munitions dans son jardin.  Condamné à mort par le tribunal militaire FK 748 de Rennes pour « activité de franc-tireur » le 20 juin 1944, il a été fusillé le 30 juin  à La Maltière à 6 h 37. Quant à André, il fit partie du transport qui quitte Rennes début août, par le train de Langeais, en direction de l'Allemagne. Il est déporté de Belfort vers Natzweiler le 26 août 1944.( matricule 23899). Arrivé à Dachau le 6 septembre 1944 viale  KL Natzweiler par le 1er convoi de cette journée (950 personnes). (matricule 10215). Interné ensuite à Flossenburg et Dasweiller.  Revenu le 6 mai 1945.  <ref> ADIV-Déposition du 30 août 1947</ref>
Sinistré du [[bombardement de Bruz du 8 mai 1944]],  sous lequel sa mère avait été tuée, André s'était réfugié chez son frère Émile, à la ferme de Bolac, en Goven, où il hébergeait des maquisards et cachait des armes. Mécanicien il réparait leurs vélos. Le 24 mai 1944, il entend des cris et se trouve nez à nez  avec un milicien qui le menaçait d'un pistolet qui le frappa à la mâchoire lorsqu'il essaya de se sauver.. Ils étaient trois miliciens et quatre Allemands avec une voiture et un fourgon cellulaire. Avec eux ils traînaient Bob qui avait parlé, " Le pauvre gars ! Il avait une oreille qui pendait, un œil arraché. Je ne l'ai pas reconnu, sur le coup."  Il est emmené, ainsi que son frère et deux camarades, au siège de la Gestapo de Rennes[[avenue Jules Ferry]], où il est sauvagement torturé:  assis, les mains attachées sous les genoux, il est frappé à coups de schlague, puis on lui lacère les fesses et ne put s'asseoir ni s'allonger pendant plus d'un mois. Incarcéré à la [[prison Jacques Cartier]] il gardera le silence complet sur le fonctionnement de l'organisation. Le 30 juin, tôt le matin, son frère Émile et d'autres quittent la prison en chantant la Marseillaise et, passant devant la cellule de son frère (ils avaient réussi à communiquer par des petits bouts de papier roulés autour des tuyaux de chauffage) il lui avait hurlé: "André, venge-moi !". Émile, au moment de son arrestation, détenait 300 kgs d armes et des munitions dans son jardin.  Condamné à mort par le tribunal militaire FK 748 de Rennes pour « activité de franc-tireur » le 20 juin 1944, il a été fusillé le 30 juin  à La Maltière à 6 h 37. Quant à André, il fit partie du transport qui quitte Rennes début août, par le train de Langeais, en direction de l'Allemagne. Il est déporté de Belfort vers Natzweiler le 26 août 1944.( matricule 23899). Arrivé à Dachau le 6 septembre 1944 viale  KL Natzweiler par le 1er convoi de cette journée (950 personnes). (matricule 10215). Interné ensuite à Flossenburg et Dasweiller.  Revenu le 6 mai 1945.  <ref> ADIV-Déposition du 30 août 1947</ref>
24 113

modifications

Menu de navigation