« Étudiant à Rennes sous l'occupation » : différence entre les versions

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Le préfet adressa une lettre en ce sens au recteur le 24 mars 1942 :
Le préfet adressa une lettre en ce sens au recteur le 24 mars 1942 :
  « J’ai eu le regret de constater ces temps derniers un laisser-aller et un manque de tenue de certains étudiants à l’occasion d’un certain nombre de réunions. Tous les vendredis soirs, au passage du nouveau film au cinéma « Le Royal »  <ref>[[Cinéma à Rennes pendant la guerre </ref> ]]et des actualités, un certain nombre d’entre eux manifestent bruyamment et avec une vulgarité choquante. <ref> Arch. dép. d’Ille-et-Vilaine, 43W96, extrait du procès-verbal du conseil de l’Université </ref>  Trois jours plus tard, le conseil de l’université décida de priver du droit de se présenter à tout examen ou concours tout étudiant reconnu coupable de s’être livré, dans ou hors de l’université, à des manifestations collectives bruyantes. Dans une lettre du 3 avril 1942 au préfet, le recteur lui demanda de collaborer avec ses services en lui fournissant les noms des étudiants coupables de manifestations bruyantes relevés par la police et fit part de sa certitude de contraindre, par la peur de la sanction d'être privé du droit de se présenter à tout examen ou concours, l’ensemble des étudiants à adopter une attitude correcte : « Nul étudiant ne voulant risquer de rendre vain, par une manifestation inconsidérée, tout son travail de l’année, je suis persuadé que cette mesure suffira à rétablir l’ordre ». Cette mesure fut efficace : plus aucune manifestation ne fut à déplorer par les autorités jusqu’à la Libération.  
  « J’ai eu le regret de constater ces temps derniers un laisser-aller et un manque de tenue de certains étudiants à l’occasion d’un certain nombre de réunions. Tous les vendredis soirs, au passage du nouveau film au cinéma « Le Royal »  <ref>[[Cinéma à Rennes pendant la guerre]]</ref> et des actualités, un certain nombre d’entre eux manifestent bruyamment et avec une vulgarité choquante. <ref> Arch. dép. d’Ille-et-Vilaine, 43W96, extrait du procès-verbal du conseil de l’Université </ref>  Trois jours plus tard, le conseil de l’université décida de priver du droit de se présenter à tout examen ou concours tout étudiant reconnu coupable de s’être livré, dans ou hors de l’université, à des manifestations collectives bruyantes. Dans une lettre du 3 avril 1942 au préfet, le recteur lui demanda de collaborer avec ses services en lui fournissant les noms des étudiants coupables de manifestations bruyantes relevés par la police et fit part de sa certitude de contraindre, par la peur de la sanction d'être privé du droit de se présenter à tout examen ou concours, l’ensemble des étudiants à adopter une attitude correcte : « Nul étudiant ne voulant risquer de rendre vain, par une manifestation inconsidérée, tout son travail de l’année, je suis persuadé que cette mesure suffira à rétablir l’ordre ». Cette mesure fut efficace : plus aucune manifestation ne fut à déplorer par les autorités jusqu’à la Libération.  
=== Peu de résistants mais, pour beaucoup, fuir le STO ===
=== Peu de résistants mais, pour beaucoup, fuir le STO ===
L'historienne rennaise Jacqueline Sainclivier n’a comptabilisé  que 74 résistants appartenant à la catégorie « étudiants-lycéens » à l’échelle du département entre 1940 et 1944. Jamais les étudiants non juifs de Rennes ne se mobilisèrent pour dénoncer les mesures prises à l’encontre de  la quinzaine de leurs camarades juifs à la rentrée 1941-42. <ref> [[ Les Juifs de Rennes sous l'occupation]] </ref> De fait, les résistants, <ref>[[Des Rennais résistants]]</ref>  mais aussi et les collaborateurs furent peu nombreux chez les étudiants à Rennes, les attentistes le furent.
L'historienne rennaise Jacqueline Sainclivier n’a comptabilisé  que 74 résistants appartenant à la catégorie « étudiants-lycéens » à l’échelle du département entre 1940 et 1944. Jamais les étudiants non juifs de Rennes ne se mobilisèrent pour dénoncer les mesures prises à l’encontre de  la quinzaine de leurs camarades juifs à la rentrée 1941-42. <ref> [[ Les Juifs de Rennes sous l'occupation]] </ref> De fait, les résistants, <ref>[[Des Rennais résistants]]</ref>  mais aussi et les collaborateurs furent peu nombreux chez les étudiants à Rennes, les attentistes le furent.
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