« Alfred Dreyfus à Rennes » : différence entre les versions

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Mais le jugement de Rennes ne sera cassé qu'en 1906 avec la réhabilitation. <ref> ''Rennes et Dreyfus en 1899. Une ville, un procès '', par [[Colette Cosnier]] et André Hélard.  Horay - 1999</ref>
Mais le jugement de Rennes ne sera cassé qu'en 1906 avec la réhabilitation. <ref> ''Rennes et Dreyfus en 1899. Une ville, un procès '', par [[Colette Cosnier]] et André Hélard.  Horay - 1999</ref>
[[Fichier:Troupes_devant_Toussaints.png|400px|right|thumb|Les troupes devant l'église Toussaints, le 9 septembre, jour du verdict]]
[[Fichier:Troupes_devant_Toussaints.png|400px|right|thumb|Les troupes devant l'église Toussaints, le 9 septembre, jour du verdict]]
Tous les journaux locaux sont antidreyfusards, tel le nouveau [[Ouest-Eclair]] qui, dans son édition du 24 août, consacre sa Une à défaire les preuves de la culpabilité de l’officier Esterhazy, accusé par les dreyfusards d’avoir écrit le bordereau attestant la responsabilité de l’Armée dans les qualifications d’espionnage : « Esterhazy n’a jamais été appelé à copier le bordereau », conclut le journaliste Paul Thomas, faisant ainsi porter la responsabilité sur Dreyfus. Seul l'''Avenir de Rennes'', dont la directrice est Mme [[Antoinette Caillot]], s'affiche dreyfusard, aussi le général commandant la place lui demanda t-il, le 3 août, de ne plus faire le service du journal au cercle militaire. Interrogée par  Mme Jeanne Brémontiers, Mme Caillot s'en étonne, indiquant qu'elle estime normal, qu'après le suicide du colonel Henry, ait lieu  ce procès en révision, qu'elle ne prend pas parti dans son journal et que l'on n'y trouve pas de propos antimilitaristes. <ref> ''Ouest-Eclair''. 14.08.1899</ref>
 
====La presse rennaise  majoritairement antidreyfusarde====
Tous les journaux locaux sont antidreyfusards, tel le nouveau [[Ouest-Eclair]] qui, dans son édition du 24 août, consacre sa Une à défaire les preuves de la culpabilité de l’officier Esterhazy, accusé par les dreyfusards d’avoir écrit le bordereau attestant la responsabilité de l’Armée dans les qualifications d’espionnage : « Esterhazy n’a jamais été appelé à copier le bordereau », conclut le journaliste Paul Thomas, faisant ainsi porter la responsabilité sur Dreyfus. La position du ''Journal de Rennes'' est  viscéralement antidreyfusard parce que « la cause de Dreyfus s’est identifiée avec la haine du catholicisme.» ''Le Patriote Breton'', qui s’intitule « journal catholique indépendant », admire Brager de la Villemoysan, élu au Conseil général d’Ille-et-Vilaine comme « catholique indépendant » et qui est un des principaux animateurs du Groupe Antisémite- Nationaliste Rennais, fondé en décembre 1898. Ce journal  use  de la calomnie, de l’attaque personnelle contre Victor Basch ou les rares commerçants juifs rennais, cesse en février 1900.  ''Le Petit Rennais''  affiche le plus souvent un antidreyfusisme modéré mais il est contre  les républicains dreyfusards et la section rennaise de la Ligue des Droits de l’Homme. <ref>https://books.openedition.org/pur/16249?lang=fr  Le paysage de la presse rennaise en 1899. André Hélard </ref>    Seul l'''Avenir de Rennes'', dont la directrice est Mme [[Antoinette Caillot]], s'affiche dreyfusard, aussi le général commandant la place lui demanda t-il, le 3 août, de ne plus faire le service du journal au cercle militaire. Interrogée par  Mme Jeanne Brémontiers, Mme Caillot s'en étonne, indiquant qu'elle estime normal, qu'après le suicide du colonel Henry, ait lieu  ce procès en révision, qu'elle ne prend pas parti dans son journal et que l'on n'y trouve pas de propos antimilitaristes. <ref> ''Ouest-Eclair''. 14.08.1899</ref>


Un siècle plus tard, il fut question de transférer les cendres d'Alfred Dreyfus au Panthéon, mais le président Jacques Chirac refusera, considérant - avec d'autres (dont Robert Badinter), que Dreyfus était d'abord une « victime ».
Un siècle plus tard, il fut question de transférer les cendres d'Alfred Dreyfus au Panthéon, mais le président Jacques Chirac refusera, considérant - avec d'autres (dont Robert Badinter), que Dreyfus était d'abord une « victime ».
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