« Bombardement du 29 mai 1943 » : différence entre les versions

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"''Le samedi 29 mai, 72  B-17 sont envoyés sur Rennes en France contre le dépôt naval, 57 atteignent la cible entre 16h01 et 16h05. Nous revendiquons 14 appareils de la Luftwaffe, nous perdons 6 B-17, 1 est irréparable et 30 autres ont été endommagés. Les pertes ont été de : un mort, dix blessés, soixante-quatre portés manquants''"<ref>Eight Air Force Historical Society- WWII 8th AAF Combat Chronology. January 1943 through December 1943</ref>. Les portés manquants sont 33 morts, 25 prisonniers, 7 évadés.
"''Le samedi 29 mai, 72  B-17 sont envoyés sur Rennes en France contre le dépôt naval, 57 atteignent la cible entre 16h01 et 16h05. Nous revendiquons 14 appareils de la Luftwaffe, nous perdons 6 B-17, 1 est irréparable et 30 autres ont été endommagés. Les pertes ont été de : un mort, dix blessés, soixante-quatre portés manquants''"<ref>Eight Air Force Historical Society- WWII 8th AAF Combat Chronology. January 1943 through December 1943</ref>. Les portés manquants sont 33 morts, 25 prisonniers, 7 évadés.


Un équipage de B-17 étant composé de dix, voire onze membres, le chiffre de disparus correspond aux équipages de six appareils. Ils tombèrent à [[Laillé]], [[Clayes]] (7 membres d'équipage tués, 3 prisonniers), [[Saint-Gilles]], aux Champs-Géraux près de Dinan, au Vivrais près du Mont-Dol, et à 3 km à l'ouest de Saint-Méloir des Ondes où s'écrasa le B-17,"Hell Below", du 410th squadron, après avoir été attaqué par 7 chasseurs Fw190 et touché par la batterie de Flak légère de la Montagne St-Joseph de Saint-Malo, huit des membres d'équipage sont faits prisonniers, deux sont morts. <ref> https://www.americanairmuseum.com/aircraft/3635 </ref>
Un équipage de B-17 étant composé de dix, voire onze membres, le chiffre de disparus correspond aux équipages de six appareils. Ils tombèrent à [[Laillé]], [[Clayes]] (7 membres d'équipage tués, 3 prisonniers), [[Saint-Gilles]], aux Champs-Géraux près de Dinan, au Vivrais près du Mont-Dol, et à 3 km à l'ouest de Saint-Méloir des Ondes où s'écrasa le B-17,"Hell Below", du 410th squadron, après avoir été attaqué par 7 chasseurs Fw190 et touché par la batterie de Flak légère de la Montagne St-Joseph de Saint-Malo, huit des membres d'équipage sont faits prisonniers, deux sont morts. <ref> https://www.americanairmuseum.com/aircraft/3635 </ref>  


Il est étonnant de lire, dans ce rapport rédigé au temps présent, donc probablement à la suite de la mission, que 57 appareils atteignent la cible ("''hit the target''"), alors que le dépôt de la Kriegsmarine, route de Lorient, annoncé comme la cible, n'a pas été touché ! Erreur sur le résultat de la mission, ou rapport mensonger - y compris sur le nombre de morts - pour masquer son fiasco ? Aucun autre rapport officiel postérieur n'évoque une erreur de cible. Au sol les résultats apparaissent pourtant bien et on peut penser que des photos aériennes ont été prises mais le constat est tel qu'on a pu préférer le passer sous silence.
Il est étonnant de lire, dans ce rapport rédigé au temps présent, donc probablement à la suite de la mission, que 57 appareils atteignent la cible ("''hit the target''"), alors que le dépôt de la Kriegsmarine, route de Lorient, annoncé comme la cible, n'a pas été touché ! Erreur sur le résultat de la mission, ou rapport mensonger - y compris sur le nombre de morts - pour masquer son fiasco ? Aucun autre rapport officiel postérieur n'évoque une erreur de cible. Au sol les résultats apparaissent pourtant bien et on peut penser que des photos aériennes ont été prises mais le constat est tel qu'on a pu préférer le passer sous silence.
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témoignage recueilli par --[[Utilisateur:Stephanus|Stephanus]] 12 novembre 2011 à 18:29 (CET)
témoignage recueilli par --[[Utilisateur:Stephanus|Stephanus]] 12 novembre 2011 à 18:29 (CET)


'''Un aviateur américain recueilli'''
'''Aviateusr américains recueillis'''


Deux étudiants de la faculté des sciences, Jean Grivet et Claude des Abbayes, viennent dire, le 29 mai, au docteur [[René Patay]], leur professeur, qu'ils ont recueilli un aviateur américain qui avait sauté de son avion en flammes et qu'ils l'avaient amené à Rennes, chez le père du second, collègue du Dr  Patay, le professeur de botanique [[Henry Nicollon des Abbayes]], père d'une nombreuse famille, qui habitait sous les combles de l'hôtel de Cuillé, 3 [[contour de la Motte]]. Ils lui demandèrent de leur procurer des vêtements civils pour leur protégé grand et fort. Ils furent envoyés chez M. Lebastard qui les pourvut et ils purent par la suite conduire le grand Américain qui ne savait pas un mot de français, jusqu'à la frontière espagnole, avec la complicité de cheminots<ref> ''Mémoires d'un français moyen'', p. 173.  René Patay - 1974</ref>.
Deux étudiants de la faculté des sciences, Jean Grivet et Claude des Abbayes, viennent dire, le 29 mai, au docteur [[René Patay]], leur professeur, qu'ils ont recueilli un aviateur américain qui avait sauté de son avion en flammes et qu'ils l'avaient amené à Rennes, chez le père du second, collègue du Dr  Patay, le professeur de botanique [[Henry Nicollon des Abbayes]], père d'une nombreuse famille, qui habitait sous les combles de l'hôtel de Cuillé, 3 [[contour de la Motte]]. Ils lui demandèrent de leur procurer des vêtements civils pour leur protégé grand et fort. Ils furent envoyés chez M. Lebastard qui les pourvut et ils purent par la suite conduire le grand Américain qui ne savait pas un mot de français, jusqu'à la frontière espagnole, avec la complicité de cheminots<ref> ''Mémoires d'un français moyen'', p. 173.  René Patay - 1974</ref>.
Le sergent Harry Boegaholz, au 96e groupe de bombardement, dans la 337e escadrille, est mitrailleur de queue à bord de la forteresse volante Boeing B-17 n° 42-3042, surnommée « Cabin Heater ». Aux environs de 16 heures, après avoir largué ses bombes sur Rennes, le quadrimoteur, est touché par des projectiles de la Flak et des chasseurs de la Jagdgeschwader) basés dans l’Eure, le mitraillent. Seul de trois rescapés à ne pas être fait prisonnier, Harry Boegaholz, blessé,  va faire l’objet de la protection d’une invraisemblable chaîne passant par Martigné-Ferchaud et Éancé puis Paris mais, arrêté, il sera interné en stalag. <ref>    ''Un aviateur américain à Martigné-Ferchaud et à Éancé''.  Daniel Jolys.  http://www.ville-martigneferchaud.fr/FCKeditor/UserFiles/Harry-Boegaholz-aviateur-americain--1.pdf </ref>




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