« Rue Yvette Chassagne » : différence entre les versions

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Après des études classiques, Yvette Brunetière entre à la faculté de Lettres de Bordeaux. Elle obtient une licence ès lettres et une certification en Droit. Elle veut se destiner à l'archéologie. Dès 1940, au sein de la faculté de lettres, elle distribue des tracts contre l'occupant. Mais ses études sont interrompues par la guerre. Son père la pousse à se faire engager comme rédactrice auxiliaire à la Préfecture de Gironde. Elle profite de sa situation professionnelle pour prévenir des familles juives des rafles qui vont être opérées et pour fabriquer de faux papiers qui vont servir au réseau de résistants dirigés par Daniel Mayer. En 1943 et 1944, Yvette Brunetière est agent de renseignement du réseau Jade-Amicol. Réseau de la Résistance intérieure française elle travaille pour les Anglais de l'Intelligence Service (MI6). Elle transmet des renseignements importants relatifs à la défense de Bordeaux (zones minées et base sous-marine) ainsi que tous les mouvements de bateaux de guerre allemands. Soupçonnée de faire partie de la Résistance, elle est arrêtée par la Gestapo. Malgré les interrogations musclées et les menaces de mort, elle ne parle pas. Elle reprend son poste et poursuit son activité jusqu'à la fin de la guerre. En 1989, {{w|Yvette Chassagne}} est appelée à témoigner au procès de {{w|Maurice Papon}}, secrétaire général de la Préfecture de Gironde.
Après des études classiques, Yvette Brunetière entre à la faculté de Lettres de Bordeaux. Elle obtient une licence ès lettres et une certification en Droit. Elle veut se destiner à l'archéologie. Dès 1940, au sein de la faculté de lettres, elle distribue des tracts contre l'occupant. Mais ses études sont interrompues par la guerre. Son père la pousse à se faire engager comme rédactrice auxiliaire à la Préfecture de Gironde. Elle profite de sa situation professionnelle pour prévenir des familles juives des rafles qui vont être opérées et pour fabriquer de faux papiers qui vont servir au réseau de résistants dirigés par Daniel Mayer. En 1943 et 1944, Yvette Brunetière est agent de renseignement du réseau Jade-Amicol. Réseau de la Résistance intérieure française elle travaille pour les Anglais de l'Intelligence Service (MI6). Elle transmet des renseignements importants relatifs à la défense de Bordeaux (zones minées et base sous-marine) ainsi que tous les mouvements de bateaux de guerre allemands. Soupçonnée de faire partie de la Résistance, elle est arrêtée par la Gestapo. Malgré les interrogations musclées et les menaces de mort, elle ne parle pas. Elle reprend son poste et poursuit son activité jusqu'à la fin de la guerre. En 1989, {{w|Yvette Chassagne}} est appelée à témoigner au procès de {{w|Maurice Papon}}, secrétaire général de la Préfecture de Gironde.


En 1944, [[Yvette Chassagne]] est nommée membre du comité départemental de l'Union des femmes Française. En août 1945, elle travaille comme attachée de direction à l'Office de Radiotélévision Française ({{w|ORTF}}). En 1946, elle épouse à Bordeaux, Fernand Chassagne. Yvette Chassagne reprend ses études et le 1er février 1947, elle  fait partie des trois premières femmes à entrer à l'{{w|École Nationale d'Administration (France)|École Nationale d'Administration}} (ENA), dans la promotion {{w|Jean Moulin}}. A sa sortie, en 1950, Yvette Chassagne est nommée administrateur civil au Ministère des Armées. Reconnue pour son expertise en matière économique et financière, particulièrement sur la coopération technique avec les jeunes États francophones d’Afrique Noire, Yvette Chassagne est détachée au Ministère des Finances, en 1959.
En 1944, [[Yvette Chassagne]] est nommée membre du comité départemental de l'Union des femmes Française. En août 1945, elle travaille comme attachée de direction à l'Office de Radiotélévision Française ({{w|ORTF}}). En 1946, elle épouse à Bordeaux, Fernand Chassagne. Yvette Chassagne reprend ses études et le 1er février 1947, elle  fait partie des trois premières femmes à entrer à l'{{w|École nationale d'administration (France)|École Nationale d'Administration}} (ENA), dans la promotion {{w|Jean Moulin}}. A sa sortie, en 1950, Yvette Chassagne est nommée administrateur civil au Ministère des Armées. Reconnue pour son expertise en matière économique et financière, particulièrement sur la coopération technique avec les jeunes États francophones d’Afrique Noire, Yvette Chassagne est détachée au Ministère des Finances, en 1959.


A la Direction des assurances du Ministère, elle gravit tous les échelons : 1964 : Chef de bureau – 1967 : Première femme sous-directrice du Ministère des Finances. Puis en 1974 : Directrice du développement économique au Ministère de la Coopération – 1979 : Première femme Conseillère Maître à la Cour des Comptes.
A la Direction des assurances du Ministère, elle gravit tous les échelons : 1964 : Chef de bureau – 1967 : Première femme sous-directrice du Ministère des Finances. Puis en 1974 : Directrice du développement économique au Ministère de la Coopération – 1979 : Première femme Conseillère Maître à la Cour des Comptes.

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