« De Saint Méloir, chantre de la LVF » : différence entre les versions

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En 1942, membre du {{w|Rassemblement_national_populaire|RNP}}, Alain de Saint-Méloir s’occupe des engagements à la {{w|Légion_des_volontaires_français_contre_le_bolchevisme|LVF}}, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, dans laquelle il est entré à la suite des déclarations du Maréchal Pétain qui avait dit aux Légionnaires partant lutter contre l’U.R.S.S. : « Vous portez une part de notre honneur Militaire ».
En 1942, membre du {{w|Rassemblement_national_populaire|RNP}}, Alain de Saint-Méloir s’occupe des engagements à la {{w|Légion_des_volontaires_français_contre_le_bolchevisme|LVF}}, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, dans laquelle il est entré à la suite des déclarations du Maréchal Pétain qui avait dit aux Légionnaires partant lutter contre l’U.R.S.S. : « Vous portez une part de notre honneur Militaire ».
Lors de la scission du RNP, il rejoint le Mouvement Social Révolutionnaire (MSR). En juin 1942, il devient secrétaire administratif de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme aux appointements de 1 300 F mensuels et dispose d'une secrétaire, Marie-Louise Haudouin (qui sera condamnée à mort par le tribunal militaire le 19 octobre 1944 pour avoir dénoncé quatre patriotes) ; un attentat a lieu contre le bureau du 9 [[rue Nationale]] le 4 juin 1942. Puis de Saint Méloir est nommé inspecteur régional en mai 1943 aux appointements de 7 000 F portés à 12 000 F en 1944. Le 25 juin 1943, un grand article dans l’''Ouest-Eclair'' s’étend sur les propos de de Saint-Méloir et de « Schweller » (sic), ce croisé d’un nouveau genre venu prêcher la bonne parole et vanter l’engagement dans la LVF<ref>[[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]] </ref>.
Lors de la scission du RNP, il rejoint le Mouvement Social Révolutionnaire (MSR). En juin 1942, il devient secrétaire administratif de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme aux appointements de 1 300 F mensuels et dispose d'une secrétaire, Marie-Louise Haudouin (qui sera condamnée à mort par le tribunal militaire le 19 octobre 1944 pour avoir dénoncé quatre patriotes) ; un attentat a lieu contre le bureau du 9 [[rue Nationale]] le 4 juin 1942. Puis de Saint Méloir est nommé inspecteur régional en mai 1943 aux appointements de 7 000 F portés à 12 000 F en 1944. Le 25 juin 1943, un grand article dans l’''Ouest-Eclair'' s’étend sur les propos de de Saint-Méloir et de « Schweller » (sic), ce croisé d’un nouveau genre venu prêcher la bonne parole et vanter l’engagement dans la LVF<ref>[[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]]</ref>.


Mais les recrutements sont maigres au bureau du 6, [[Rue Du Guesclin]]. De Saint-Méloir collabore aussi avec le lieutenant allemand Slovenzick de la {{w|Propagandastaffel}}, qui le consulte pour censurer les journaux rennais <ref>[[Censure]]</ref>et impose à L’''Ouest-Éclair'' l’insertion de ses articles qui doivent paraitre en première page, signés SM, tel celui du 20 juin 1944 sur la bataille de Caen. Il fait également partie du « Cercle d’Études National-Socialiste »<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref> et reçoit chez lui, 8 bis [[rue Pierre Hévin]] des officiers allemands et des miliciens en tenue. Il pratiquait aussi la délation car on trouva à la Libération, au siège du SD, des lettres de dénonciation en partie brulées portant son N° : SR 777<ref>kristianhamon.blogspot.com - mars 2015 </ref>. Les locaux de la rue Nationale étant trop exigus, la LVF fait réquisitionner par les Allemands un appartement de 7 à 8 pièces, situé au-dessus des galeries du Théâtre et du « Grand Café Glacier » et Alain de Saint-Méloir et sa secrétaire, une nommée « Lydia », s’y installent.  
Mais les recrutements sont maigres au bureau du 6, [[Rue Du Guesclin]]. De Saint-Méloir collabore aussi avec le lieutenant allemand Slovenzick de la {{w|Propagandastaffel}}, qui le consulte pour censurer les journaux rennais<ref>[[Censure]]</ref> et impose à L’''Ouest-Éclair'' l’insertion de ses articles qui doivent paraitre en première page, signés SM, tel celui du 20 juin 1944 sur la bataille de Caen. Il fait également partie du « Cercle d’Études National-Socialiste »<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref> et reçoit chez lui, 8 bis [[rue Pierre Hévin]] des officiers allemands et des miliciens en tenue. Il pratiquait aussi la délation car on trouva à la Libération, au siège du SD, des lettres de dénonciation en partie brulées portant son N° : SR 777<ref>kristianhamon.blogspot.com - mars 2015</ref>. Les locaux de la rue Nationale étant trop exigus, la LVF fait réquisitionner par les Allemands un appartement de 7 à 8 pièces, situé au-dessus des galeries du Théâtre et du « Grand Café Glacier » et Alain de Saint-Méloir et sa secrétaire, une nommée « Lydia », s’y installent.  


Le 7 mai 1944, des Rennais applaudiront au théâtre municipal, deux légionnaires de la LVF, présentés par M. de Saint-Méloir : M. Després et le capitaine Bassompierre venus faire de la propagande. En juin, à la suite des bombardements, comme il n’y avait plus d’émissions de Rennes-Bretagne et que l'écoute de Radio-Paris était devenue difficile, Slovenzick demanda à de Saint-Méloir de diffuser quotidiennement les nouvelles militaires allemandes par haut-parleurs à certains points de la ville. Le 19 juin, il signe l'éditorial de l'''Ouest-Eclair'' sur le débarquement, écrivant : "voulu et payé par les puissances financières juives, maîtresses des démocraties, cet assaut donné, non plus seulement à la France, mais, par delà, à l'Europe, vise à replacer notre continent sous le joug des maîtres de l'or."
Le 7 mai 1944, des Rennais applaudiront au théâtre municipal, deux légionnaires de la LVF, présentés par M. de Saint-Méloir : M. Després et le capitaine Bassompierre venus faire de la propagande. En juin, à la suite des bombardements, comme il n’y avait plus d’émissions de Rennes-Bretagne et que l'écoute de Radio-Paris était devenue difficile, Slovenzick demanda à de Saint-Méloir de diffuser quotidiennement les nouvelles militaires allemandes par haut-parleurs à certains points de la ville. Le 19 juin, il signe l'éditorial de l'''Ouest-Eclair'' sur le débarquement, écrivant : "voulu et payé par les puissances financières juives, maîtresses des démocraties, cet assaut donné, non plus seulement à la France, mais, par delà, à l'Europe, vise à replacer notre continent sous le joug des maîtres de l'or."
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