« Bombardement du 17 juin 1940 » : différence entre les versions

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* '''Alois Lindmayr''' (19 septembre 1901 - 17 juillet 1965, patronyme souvent mal orthographié « Lindeiner »)[[Fichier:Alois_Lindmayr.jpg|150px|thumb|le chef d'escadrille Alois Lindmayr, portant la Ritterkreuz.]] fut, avant la guerre 1939/45, dirigeant d'une école de pilotage autrichienne. Il fut versé dans l'armée allemande après l'annexion de l'Autriche, participa à la campagne de Pologne comme chef d'escadrille à l'escadron de bombardement 76.
* '''Alois Lindmayr''' (19 septembre 1901 - 17 juillet 1965, patronyme souvent mal orthographié « Lindeiner »)[[Fichier:Alois_Lindmayr.jpg|150px|thumb|le chef d'escadrille Alois Lindmayr, portant la Ritterkreuz.]] fut, avant la guerre 1939/45, dirigeant d'une école de pilotage autrichienne. Il fut versé dans l'armée allemande après l'annexion de l'Autriche, participa à la campagne de Pologne comme chef d'escadrille à l'escadron de bombardement 76.
[[Fichier:2021-10-20_201456.png|350px|thumb|''Da befahl der Hauptmann : "Tiefangriff !"'' (Le  capitaine a commandé : "Attaque en piqué !"). Trains de munitions et de troupes détruits. Toutes les bombes ont atteint la cible.]]
Puis, avec son escadrille sur le front de l'ouest, il eut à son actif la destruction de plus de 70 avions ennemis. Il vola jusqu'en avril 1941 comme commandant de groupe au Kampfgeschwader 76, participant au ''Blitz'' de la bataille d'Angleterre, notamment le 15 septembre 1940, lors d'un bombardement sur Londres avec 25 Dornier 17Z, dont 8 du 1/KG 76, au cours duquel 8 appareils furent abattus par la chasse britannique. On le retrouve, en octobre 1944, commandant de l'école de pilotage à Graz-Thalerhof. Prisonnier des Américains en 1945, il est libéré en 1946 et le colonel Lindmayr deviendra conseiller ministériel officiel de l'armée de l'air autrichienne. (''Wirklicher Amtsrat der Luftwaffe'') <ref>''Wirklicher Amtsrat Oberst der Luftwaffe Alois Lindmayr ''Der ''"Oberstenparagraph" im Bundesheer'', auteur Peter Alexander Barthou, Magister der Philosophie, thèse, p. 123. Universität Wien - Okt. 2007</ref>. Il est étrange de lire que la croix de chevalier (''Ritterkreuz'') de la croix de fer lui fut attribuée, le 17 juillet 1940, » principalement pour avoir détruit 28 appareils stationnés sur l'aérodrome d'Escarmain (Nord) le 16 mai, alors qu'il avait obtenu la croix de fer de 1ère classe le 23 mai et l'on peut se demander si la croix de chevalier ne récompense pas, sans le nommer, le bombardement de Rennes le 17 juin<ref>''Career Summaries of the Luftwaffe officers'' (1935-1945), par Henry L. deZeng et Douglas G. Stankey - version 01/4/2012</ref> <ref>[kampfgeschwader 76@la luftwaffe, 1933-1945</ref> <ref>kampfgeschwader 76@lexikon-der-wehrmacht]</ref>. [[Fichier:2021-10-20_201456.png|350px|thumb|''Da befahl der Hauptmann : "Tiefangriff !"'' (Le  capitaine a commandé : "Attaque en piqué !"). Trains de munitions et de troupes détruits. Toutes les bombes ont atteint la cible.]]Dans le journal allemand ''Der Oberschlesische Wanderer'' du 28 juin 1940 le "capitaine L " reconnut que le bombardement de Rennes avait été "un vrai coup de pot" après avoir détruit 25 avions Morane au sol quelques jours avant. <ref>[[Bombardement allemand sur Rennes, un "coup de pot"]]</ref><br>
Puis, avec son escadrille sur le front de l'ouest, il eut à son actif la destruction de plus de 70 avions ennemis. Il vola jusqu'en avril 1941 comme commandant de groupe au Kampfgeschwader 76, participant au ''Blitz'' de la bataille d'Angleterre, notamment le 15 septembre 1940, lors d'un bombardement sur Londres avec 25 Dornier 17Z, dont 8 du 1/KG 76, au cours duquel 8 appareils furent abattus par la chasse britannique. On le retrouve, en octobre 1944, commandant de l'école de pilotage à Graz-Thalerhof. Prisonnier des Américains en 1945, il est libéré en 1946 et le colonel Lindmayr deviendra conseiller ministériel officiel de l'armée de l'air autrichienne. (''Wirklicher Amtsrat der Luftwaffe'') <ref>''Wirklicher Amtsrat Oberst der Luftwaffe Alois Lindmayr ''Der ''"Oberstenparagraph" im Bundesheer'', auteur Peter Alexander Barthou, Magister der Philosophie, thèse, p. 123. Universität Wien - Okt. 2007</ref>. Il est étrange de lire que la croix de chevalier (''Ritterkreuz'') de la croix de fer lui fut attribuée, le 17 juillet 1940, » principalement pour avoir détruit 28 appareils stationnés sur l'aérodrome d'Escarmain (Nord) le 16 mai, alors qu'il avait obtenu la croix de fer de 1ère classe le 23 mai et l'on peut se demander si la croix de chevalier ne récompense pas, sans le nommer, le bombardement de Rennes le 17 juin<ref>''Career Summaries of the Luftwaffe officers'' (1935-1945), par Henry L. deZeng et Douglas G. Stankey - version 01/4/2012</ref> <ref>[kampfgeschwader 76@la luftwaffe, 1933-1945</ref> <ref>kampfgeschwader 76@lexikon-der-wehrmacht]</ref>.  
 
Dans le journal allemand ''Der Oberschlesische Wanderer'' du 28 juin 1940 le "capitaine L " reconnut que le bombardement de Rennes avait été "un vrai coup de pot" après avoir détruit 25 avions Morane au sol quelques jours avant. <ref>[[Bombardement allemand sur Rennes, un "coup de pot"]]</ref><br>


== Une pénible mission de réinhumation==
== Une pénible mission de réinhumation==
En septembre, le docteur Patay recevra une mission d’officier d’état civil militaire bénévole avec des crédits pour l’exhumation, l’identification, la mise en bière et la ré-inhumation au cimetière de l’Est des corps provisoirement mis en fosses communes le long des voies ferrées : prairie de Saint-Hélier, plaine de Baud et passage à niveau de Bray, en Cesson-Sévigné... " "En effet, les rails tordus, la profondeur des trous de bombe et le manque de moyens de transport ne permettaient pas de dégager rapidement l'ensemble des corps de la plaine de Baud, les 300 derniers furent inhumés provisoirement, dans une vaste prairie en bordure du ballast''<ref>Témoignage de M. Aymeric Simon</ref>. Dès le début de septembre nous attaquons le plus urgent, à savoir les fosses communes de la prairie Saint-Hélier.''
En septembre, le docteur Patay recevra une mission d’officier d’état civil militaire bénévole avec des crédits pour l’exhumation, l’identification, la mise en bière et la ré-inhumation au cimetière de l’Est des corps provisoirement mis en fosses communes le long des voies ferrées : prairie de Saint-Hélier, plaine de Baud et passage à niveau de Bray, en Cesson-Sévigné... " "En effet, les rails tordus, la profondeur des trous de bombe et le manque de moyens de transport ne permettaient pas de dégager rapidement l'ensemble des corps de la plaine de Baud, les 300 derniers furent inhumés provisoirement, dans une vaste prairie en bordure du ballast''<ref>Témoignage de M. Aymeric Simon</ref>. Dès le début de septembre nous attaquons le plus urgent, à savoir les fosses communes de la prairie Saint-Hélier.''
C'est un travail épouvantable car les corps, très déchiquetés par l'explosion des wagons de cheddite, ont été ensevelis pêle-mêle par un temps très orageux ; ils sont en pleine décomposition et il faut avoir le cœur bien accroché pour les fouiller et les examiner en vue de leur identification. [...] Notre travail est compliqué par le fait qu'en raison de la chaleur étouffante qui régnait ce matin du 17 juin, la plupart des hommes avaient tiré la veste et n'avaient donc plus de papiers sur eux''.", ''
C'est un travail épouvantable car les corps, très déchiquetés par l'explosion des wagons de cheddite, ont été ensevelis pêle-mêle par un temps très orageux ; ils sont en pleine décomposition et il faut avoir le cœur bien accroché pour les fouiller et les examiner en vue de leur identification. [...] Notre travail est compliqué par le fait qu'en raison de la chaleur étouffante qui régnait ce matin du 17 juin, la plupart des hommes avaient tiré la veste et n'avaient donc plus de papiers sur eux''.", ''
[[Fichier:Sites_d%27enfouissement.png| 600px|left|thumb| Sites d'inhumation en juin 1940: '''1''':Prairie du général Lefort, près du ballast, (futur terrain de sport des cheminots),   
[[Fichier:Sites_d%27enfouissement.png| 600px|thumb| Sites d'inhumation en juin 1940: '''1''':Prairie du général Lefort, près du ballast, (futur terrain de sport des cheminots),   
'''2''':[[ Cimetière de l'Est]], '''3''' :bord sud du triage de la [[plaine de Baud]], '''4''': près du passage à niveau de Braye, en [[Cesson-Sévigné]].]]  
'''2''':[[ Cimetière de l'Est]], '''3''' :bord sud du triage de la [[plaine de Baud]], '''4''': près du passage à niveau de Braye, en [[Cesson-Sévigné]].|centré]]  


[[Fichier:Export_(2).jpg|300px|right|thumb|Le ''bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' annonce le 2 juillet l'opération d'éclatement... programmée pour le 1er.]]
[[Fichier:Export_(2).jpg|300px|right|thumb|Le ''bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' annonce le 2 juillet l'opération d'éclatement... programmée pour le 1er.]]

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