Square Edouard Herriot

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Le square Edouard Herriot est situé dans le quartier 8: Sud-Gare et relie la rue Henri Bannetel à la rue André Rouault près du boulevard Oscar Leroux. Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 8 Mars 1962.

Biographie de Edouard Herriot - Homme politique et Ecrivain français [1]

Marie, Edouard Herriot est né le 5 Juillet 1872, à Troyes (10), son père est Lieutenant dans un Régiment d’Infanterie cantonné à Nantes, c’est donc son grand-oncle maternel qui le déclare à l’Etat-civil.

Ce grand-oncle, curé de campagne à Saint-Pouange (10), l’envoie de bonne heure à l’école et complète son éducation par des leçons de catéchisme.

Après le Collège Sainte-Barbe à Troyes, il va au lycée de La Roche-sur-Yon, puis il obtient, à 15 ans, une bourse lui permettant de poursuivre ses études au Lycée Louis le Grand à Paris. En 1891, à 19 ans, il entre à l’Ecole Normale Supérieure. Il s’enthousiasme pour les grands romantiques Français et rompt avec les croyances de son enfance. En 1894, il est reçu à l’agrégation de lettres et la même année il part effectuer son service militaire à Nancy.

En 1895, il est nommé professeur au Lycée de Nantes et l’année suivante il est professeur au Lycée Ampère à Lyon.

En 1898, en pleine affaire Dreyfus, il adhère à la section lyonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme.

Le 28 Octobre 1899, il épouse la fille d’un médecin de Lyon, président du Conseil Général du Rhône, Marie-Blanche Rebatel. Cette union lui facilite son entrée dans un milieu qui l’attire : la politique. Il s’inscrit alors au parti Radical-Socialiste, devient un fervent défenseur de la laïcité, partisan de la politique de Waldeck-Rousseau puis d’Emile Combes et de Camille Pelletan. En Mai 1904, il est élu conseiller municipal et peu de temps après il assure des fonctions d’adjoint à la Mairie Centrale de Lyon.

En Février 1905, il soutient une thèse de doctorat ès–lettres en Sorbonne et en Novembre de la même année, suite à la démission du Maire, Victor Augagneur, il devient le premier magistrat de Lyon. Poste qu’il occupe jusqu’à sa mort, avec une interruption sous l’occupation et le gouvernement de Vichy.

En 1916, au moment le plus sombre de la première guerre mondiale, Aristide Briand appelle Edouard Herriot à la tête du Ministère des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement, jusqu’en 1917 à la chute du cabinet. La guerre terminée il démissionne de son mandat de Sénateur. En Septembre 1919, il est élu président du Parti Radical et en Novembre de la même année, il est élu député du Rhône, tout en gardant la Mairie de Lyon et son poste de Conseiller Général. Cette même année, il assure la présidence de la chambre des députés, il le sera à plusieurs reprises entre 1919 et 1940.

En 1920, lors des élections présidentielles, il soutient Deschanel qui se présente contre Clémenceau, avec qui il est en conflit. Mais suite à la démission de Deschanel, pour raison de santé, il se résigne à collaborer avec Millerand, mais il se sépare du ‘’Bloc national’’ (coalition de partis du centre et de droite) qui remet en cause la laïcité et veut rétablir des relations diplomatiques avec le Vatican.

Edouard Herriot devient le chef de toute l’opposition parlementaire en prenant la tête du ‘’Cartel des gauches’’, qui est une liste électorale commune. Le 11 Mai 1924, le ‘’Cartel’’ remporte les élections législatives et le 14 Juin, il est appelé à la présidence du Conseil qui axe son programme sur le plan intérieur, laïque, qui voit la reprise des controverses sur la laïcité avec l’extension de la séparation de l’église et de l’Etat en Alsace-Lorraine, et démocratique. Il est Ministre des Affaires Etrangères puis Ministre de l’Instruction Publique.

Le 10 Avril 1925, suite aux difficultés financières, le cabinet Herriot est renversé par le Sénat et le 22 Avril, il est élu président de la Chambre des députés.

Le 24 Juillet 1926, il se retrouve Ministre de l’Instruction Publique où il lance l’idée de l’école unique et l’accès à l’instruction pour tous les français. En 1928, Il est réélu Député du Rhône et suite à un Congrès du Parti radical-socialiste, il quitte le gouvernement.

Edouard Herriot reprend la tête du ‘’Cartel’’, qui remporte les élections législatives en 1932, en Juin, Herriot redevient président du Conseil et Ministre des Affaires Etrangères et démissionne en Décembre. Ministre d’Etat en Février 1934, il demande des sanctions contre l’agresseur lors de la guerre d’Ethiopie et lutte sans merci contre l’hitlérisme, mais il est attaqué par la gauche et sent combien sa position dans le gouvernement est équivoque. En Décembre 1935, il démissionne de la présidence du Parti Radical et en Janvier 1936, il quitte le gouvernement et ne sera plus jamais Ministre. A la même époque, il est reçu docteur Honoris causa de l’Université d’Oxford et de Reading.

En Avril 1936, après un ballottage, il est réélu Maire de Lyon et en Juin, il est président de la Chambre des députés et le reste jusqu’à l’occupation allemande.

En Juin 1940, Edouard Herriot, en qualité de Président de l’Assemblée Nationale suit le gouvernement à Bordeaux, mais reste intransigeant et se refuse à accepter tout marchandage avec les hommes politiques qui parlent de capitulation. Il refuse de voter les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Le 25 Septembre, le gouvernement de Vichy suspend le Conseil Municipal de Lyon. Amer et découragé, il se retire avec sa femme dans sa propriété de Brotel à Saint-Baudille de la Tour, près de Crémieu dans l’Isère. En 1942, il se réveille, il adresse une lettre à Pétain où il l’accuse d’avoir violé les lois constitutionnelles, supprimé les libertés, divisé les Français dans un but de guerre civile. Au même moment, il adresse au grand chancelier de la Légion d’Honneur sa démission de chevalier.

Violemment attaqué par la propagande allemande et vichyssoise, Edouard Herriot assigné à résidence surveillée à Brotel. Il est ensuite transféré à Evaux-les-Bains (Creuse), transporté à Vittel puis Nancy où le 12 Août 1944, Laval vient le chercher en voiture pour le ramener à Paris et lui propose de former un cabinet de transition ; Herriot refuse catégoriquement. Il est arrêté avec sa femme et sont emmenés aux environs de Berlin où ils sont libérés par les Russes en Avril 1945, qui le conduisent à Moscou.

De retour en France, il retrouve sa place de Maire de Lyon et de Conseiller Général. A Paris, le Général De Gaulle lui remet la Légion d’Honneur qu’il avait renvoyée en 1942. En 1946, il est élu à l’Académie Française. En 1947, il accepte la Présidence de l‘Assemblée Nationale ; mais refuse de former un Gouvernement, et en 1953, pour des raisons de santé, il renonce à la politique active, mais reste Maire de Lyon.

Edouard Herriot décède le 28 Mars 1957, à Saint-Genis-Laval (Rhône).

Edouard Herriot est l’auteur de nombreux livres notamment des récits de voyage, d’études historiques et critiques (Vie de Beethoven, Histoire de la Ville de Lyon sous la Révolution…) et bien d’autres ouvrages.

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Sources

Dictionnaire de Biographie Française - BM Dictionnaire de Biographies Contemporains – BM Histoire de Lyon Archives Assemblée Nationale