Square Général Charles Delestraint

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Le square du Général Charles Delestraint se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie et prend son origine sur la rue Victor Schoelcher. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 juin 1984[1].

Cette voie rend hommage au général Charles Delestraint, héros de la Résistance, premier chef de l'Armée Secrète Wikipedia-logo-v2.svg et Compagnon de la Libération (12 mars 1879, Biache-Saint-Vaast, Pas-de-Calais - 19 avril 1945, Dachau, Allemagne)

Charles Delestraint entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1897. Le 1er octobre 1900, il est nommé sous-lieutenant au 16e bataillon de chasseurs à pied, où il reste pendant treize ans. Capitaine en décembre 1913, il est admis à l'École de guerre en mars 1914. Durant la première guerre mondiale, le capitaine Delestraint est fait prisonnier le 30 août 1914 lors de l'attaque de Chesnois-Auboncourt, dans les Ardennes, et ne sera libéré qu'en novembre 1918.

Régulièrement promu de 1918 à 1936 jusqu'au grade de colonel, il arrive fin avril 1932 en tant que lieutenant-colonel au quartier Senarmont du 505ème Régiment de Chars de Combat de Vannes, qui porte d'ailleurs aujourd'hui son nom, situé route de ... Rennes. Il commande à partir de 1936 la 3e brigade de chars au quartier Lizé à Metz et compte le lieutenant-colonel, puis colonel, Charles de Gaulle[2][3] parmi ses subordonnés.

Le général Delestraint, placé dans le cadre de réserve depuis mars 1939 pour cause de limite d'âge, est rappelé dans le cadre d'active le 1er septembre 1939 lors de la mobilisation générale.

Tout au long de la retraite, après avoir mené des combats jusqu'à Valençay, dans l'Indre, en juin 1940, le général Delestraint refuse la défaite et l'armistice et entre dès juillet 1940 en résistance en manifestant ses convictions.

Suite à d'énormes « imprudences » commises par les chefs et agents des réseaux concurrents qui ne souhaitaient pas l'hégémonie gaullienne sur la résistance armée, le général est arrêté à Paris, le 9 juin 1943, douze jours avant l'arrestation de Jean Moulin[4].

Après plus de 50 heures d'interrogatoire ininterrompu, le général Delestraint est placé en détention à la maison d'arrêt de Fresnes en juillet 1943 puis déporté, en application du décret Nacht und Nebel, au camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace.

Il est transféré au camp de Dachau en septembre 1944. Vers la mi-avril 1945, le curé Lavigne répare la culotte décousue du général Delestraint emprisonné avec l’évêque de Clermont-Ferrand Mgr Gabriel Piguet. Les trois hommes discutent, puis le général donne à Élie Lavigne une glace, un tricot, un peigne et surtout un morceau de papier hygiénique faisant office de lettre. Ce message demande à Edmond Michelet Wikipedia-logo-v2.svg de prendre la suite de la direction de la Résistance à Dachau.

Il aurait été abattu, sur ordre, d'une balle dans la nuque le 19 avril 1945, quelques jours avant l'arrivée des Alliés.

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Note et références