Square Roland Garros
Le square Roland Garros se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 23 janvier 1989[1].
Cette voie rend hommage à :
Roland Garros
Aviateur (6 octobre 1888, Saint-Denis-de-la-Réunion - 1918)
Roland Garros vit ses premières années à La Réunion, et poursuit son enfance en Cochinchine. Il arrive ensuite en métropole, d'abord à Paris. Une maladie l'affecte et il part être soigné en bordure de Méditerranée à Cannes. Il retourne à la capitale, et, guérit, y achève ses études par l'obtention du baccalauréat. Il obtient par la suite le diplôme de l'école des Hautes Etudes Commerciales et suit parallèlement des études de droit.
Depuis son plus jeune âge, Garros rêve de voler. Cela devient pour lui une véritable obsession. A 20 ans, il assiste à la Grande Semaine d'aviation de la Champagne 
à Reims en août 1909 où les français Louis Blériot, Hubert Latham, Henri Farman et l'américain Glenn Curtiss, les plus grands noms de l'époque, sont notamment présents. Il y eut une seconde édition de cet évènement l'année suivant en 1910, où d'autres pionniers de l'aviation comme Édouard Nieuport, Léon Morane, Marthe Niel[2] ou le breton Marcel Brindejonc des Moulinais[3] réalisent des prouesses.
Roland Garros obtient son brevet de pilote le 19 juillet 1910 (n°146 de l'Aéro-Club de France). Il participe quelques jours après, lors du dernier week-end de juillet 1910, à l'exhibition d'aviation organisée sur l'hippodrome des Gayeulles. Sur sa « Demoiselle », un petit monoplan, il réussit à s'élever à 100 mètres au-dessus des tribunes pour un vol de près de 3 minutes[4]. Garros écrit donc à Rennes une des premières pages de son histoire dans les airs.
Il décroche très vite de nombreux records et premières en France et en Amérique du Sud (record d'altitude à plusieurs reprises notamment à Cancale, première traversée aérienne de la baie de Rio de Janeiro, ...) et laisse dans la mémoire populaire argentine un nom respecté que beaucoup associeront à celui d'un autre grand aviateur français, « l'archange » Jean Mermoz[5]. En septembre 1913, il est le premier à traverser la Méditerranée sans escale, de Fréjus à Bizerte en Tunisie, en moins de huit heures.
Roland Garros s'engage dans l'armée en août 1914, pour la durée de la première guerre mondiale. Il réalise la première mise au point des tirs à travers l'hélice, en achevant en janvier 1915 la mise au point du tout premier chasseur monoplace de l'histoire, armé d'une mitrailleuse tirant dans l'axe de l'avion à travers le champ de rotation de l'hélice. Il est abattu en avril 1915 en mission au-dessus de la Belgique, et est fait prisonnier. Il parvient à s'évader trois ans plus tard en février 1918, en se confectionnent avec un autre prisonnier parlant parfaitement allemand, deux grossiers uniformes d'officiers allemands, et en passent sans encombre les quatre sentinelles présentes. Sortis du camp, ils volent des habits civils et commencent un périple qui les mène en Hollande, puis en Grande-Bretagne, et enfin en France. Atteint de myopie, il réussit tout de même à reprendre l'aviation dans l'armée. Trois jours après sa quatrième et dernière victoire homologuée, il est touché en vol et son avion explose le 5 octobre 1918, cinq semaines avant l'Armistice, au-dessus des Ardennes.
Roland Garros est aussi mondialement connu pour l'association de son nom à l'un des quatre tournois du Grand Chelem de tennis. C'est durant la Coupe Davis de 1927 que quatre tennismans français, René Lacoste, Jean Borotra, Henri Cochet et Jacques Brugnon, surnommés « Les Mousquetaires », battent pour la première fois les États-Unis. En réaction, les français érigent leur propre stade dédié au tennis. Le projet inclut à ce moment de baptiser le terrain de tennis par le nom d'un soldat de la première guerre mondiale. Le choix s'est porté sur Roland Garros . Une citation attribuée à Roland Garros est aujourd'hui inscrite sur la rambarde qui sépare la partie inférieure de la partie supérieure de la tribune centrale du Court Philippe-Chatrier, la version en français : « La victoire appartient au plus opiniâtre » (en anglais sur l'autre tribune : « Victory Belongs To The Most Tenacious »).
