« Cinéma à Rennes pendant la guerre » : différence entre les versions

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Pendant la seconde guerre mondiale, les salles obscures furent très fréquentées, dérivatifs aux soucis du temps.
Pendant la seconde guerre mondiale, les salles obscures furent très fréquentées, dérivatifs aux soucis du temps.
"Le Tout-Cinéma", annuaire 1942, paraît avec sa partie officielle et l'organisation du c.o.i.c, ses mementos téléphoniques des organismes et membres de la corporation, la liste des cinémas, les annonces des nouveaux films, les films présentés, les photos et adresses de 167 acteurs et actrices, des documentations sur la projection et une annexe sur le cinéma italien,document devenu rare; les salles de la distribution commerciale à Rennes proposent alors 4505 places.
"Le Tout-Cinéma", annuaire 1942, paraît avec sa partie officielle et l'organisation du c.o.i.c, ses mémentos téléphoniques des organismes et membres de la corporation, la liste des cinémas, les annonces des nouveaux films, les films présentés, les photos et adresses de 167 acteurs et actrices, des documentations sur la projection et une annexe sur le cinéma italien, document devenu rare ; les salles de la distribution commerciale à Rennes proposent alors 4505 places.
[[Fichier:Die_deutsche_wochenschau.png|200px|right|thumb|Annonce des actualités allemandes]]
[[Fichier:Die_deutsche_wochenschau.png|200px|right|thumb|Annonce des actualités allemandes]]
De temps à autre, en représailles d'actions ou de comportements hostiles, l'autorité occupante privait les Rennais de cinéma. Ainsi, dès le 9 juillet 1940, le journal annoncera que par ordre de la Kommandantur de Rennes, qui s'est installée en partie sud de la mairie, en raison de "l'attitude inopportune de quelques spectateurs français" lors de la projection des actualités allemandes, la population civile est interdite de cinéma du 8 au 14 juillet... » Il s'agissait très probablement de réactions dans la salle aux actualités allemandes "Die Deutsche Wochenschau", datées du 3 juillet, présentant brièvement des vues des résultats du [[bombardement du 17 juin 1940]] sur le triage de Saint-Hélier et la plaine de Baud : ferrailles de wagons sur les voies ferrées et hommes du génie allemand. Le préfet adressa une lettre au recteur d'académie le 24 mars 1942, regrettant de :
De temps à autre, en représailles d'actions ou de comportements hostiles, l'autorité occupante privait les Rennais de cinéma. Ainsi, dès le 9 juillet 1940, le journal annoncera que par ordre de la Kommandantur de Rennes, qui s'est installée en partie sud de la mairie, en raison de "l'attitude inopportune de quelques spectateurs français" lors de la projection des actualités allemandes, la population civile est interdite de cinéma du 8 au 14 juillet... » Il s'agissait très probablement de réactions dans la salle aux actualités allemandes "Die Deutsche Wochenschau", datées du 3 juillet, présentant brièvement des vues des résultats du [[bombardement du 17 juin 1940]] sur le triage de Saint-Hélier et la [[plaine de Baud]] : ferrailles de wagons sur les voies ferrées et hommes du génie allemand. Le préfet adressa une lettre au recteur d'académie le 24 mars 1942, regrettant de :
" constater ces temps derniers un laisser-aller et un manque de tenue de certains étudiants à l’occasion d’un certain nombre de réunions. Tous les vendredis soirs, au passage du nouveau film au [[cinéma Le Royal]] et des actualités, un certain nombre d’entre eux manifestent bruyamment et avec une vulgarité choquante." Dans une lettre du 3 avril 1942 au préfet, le recteur lui demandait de bien vouloir collaborer avec ses services en lui fournissant les noms des étudiants coupables de manifestations bruyantes qui auraient été relevés par la police et fit part de sa certitude de contraindre, par la peur de la sanction d'être privé du droit de se présenter à tout examen ou concours, l’ensemble des étudiants à adopter une attitude correcte : « Nul étudiant ne voulant risquer de rendre vain, par une manifestation inconsidérée, tout son travail de l’année, je suis persuadé que cette mesure suffira à rétablir l’ordre ». Cette mesure fut efficace : plus aucune manifestation ne fut à déplorer par les autorités jusqu’à la Libération.
" constater ces temps derniers un laisser-aller et un manque de tenue de certains étudiants à l’occasion d’un certain nombre de réunions. Tous les vendredis soirs, au passage du nouveau film au [[cinéma Le Royal]] et des actualités, un certain nombre d’entre eux manifestent bruyamment et avec une vulgarité choquante." Dans une lettre du 3 avril 1942 au préfet, le recteur lui demandait de bien vouloir collaborer avec ses services en lui fournissant les noms des étudiants coupables de manifestations bruyantes qui auraient été relevés par la police et fit part de sa certitude de contraindre, par la peur de la sanction d'être privé du droit de se présenter à tout examen ou concours, l’ensemble des étudiants à adopter une attitude correcte : « Nul étudiant ne voulant risquer de rendre vain, par une manifestation inconsidérée, tout son travail de l’année, je suis persuadé que cette mesure suffira à rétablir l’ordre ». Cette mesure fut efficace : plus aucune manifestation ne fut à déplorer par les autorités jusqu’à la Libération.


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