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[[Fichier:Incendie ppiletière.jpg|thumb|300x300px|Incendie de l'Hospice "La Piletière". Asile de vieillards tenu par les Petites Sœurs des Pauvres. La façade après le sinistre. ''Coll. YRG et AmR 44Z71'']]
[[Fichier:Hotel_des_postes_reconstruction.jpeg|300x300px|thumb|Le palais du Commerce, vers 1914, en reconstruction après l'incendie de 1911 : un toit provisoire sur l'aile ouest et un fronton en caisson. (carte "La Cigogne")]]
[[Fichier:Incendie st georges amr.jpg|thumb|300x300px|La caserne Saint-Georges, après l'incendie du 5 août 1921.  Archives de Rennes 100Fi206]]
[[Fichier:incendie_p.jpg|300px|thumb|Incendie de l'école normale d'instituteurs, en août 1908]]
"'''''À Rennes, rien ne prend sauf le feu'''''" est un dicton populaire local d'abord apparu à la suite de l'[[Incendie de 1720|incendie de 1720]], qui avait ravagé la ville, laissant un habitant sur trois sans logement.
"'''''À Rennes, rien ne prend sauf le feu'''''" est un dicton populaire local d'abord apparu à la suite de l'[[Incendie de 1720|incendie de 1720]], qui avait ravagé la ville, laissant un habitant sur trois sans logement.


Monseigneur [[Godefroy Brossays Saint-Marc| Godefroy Brossays Saint-Marc]], archevêque de Rennes, accrut la renommée de ce dicton en le reprenant vers [[1860]].  
Monseigneur [[Godefroy Brossays Saint-Marc| Godefroy Brossays Saint-Marc]], archevêque de Rennes, accrut la renommée de ce dicton en le reprenant vers [[1860]].  


DU 12e au 18e siècle inclus sont relevés 51 incendies mémorables, 46 au 19e siècle et 97 au 20e, la mémoire des faits moins éloignés étant plus forte explique l'accroissement des chiffres <ref> ''Rennes - Des combattants du feu aux techniciens du risque'', par Raymond Fillout,p.176 ; Amicale des Sapeurs-Pompiers de Rennes - 1999</ref>
Du 12e au 18e siècle inclus sont relevés 51 incendies mémorables, 46 au 19e siècle et 97 au 20e, la mémoire des faits moins éloignés étant plus forte explique l'accroissement des chiffres<ref> ''Rennes - Des combattants du feu aux techniciens du risque'', par Raymond Fillout, p.176 ; Amicale des Sapeurs-Pompiers de Rennes - 1999</ref>.
 
On retrouve ce dicton repris assez régulièrement dans l'histoire locale, à l'occasion d'incendies dont voici quelques exemples  :
On retrouve ce dicton repris assez régulièrement dans l'histoire locale, à l'occasion d'incendies dont voici quelques exemples  :


* rue Basse Baudrairie ( 5 janvier et 5 juillet [[1657]])
* Incendie ayant détruit de nombreux logis en bois [[1128]]
* l'abbaye de Saint-Melaine, sauf l'église ( 19 Mars [[1663]]
* Incendie partiel de l'hôpital Sainte-Anne ([[1553]])
* la [[rue de l'Horloge]] en [[1793]]
* hôpital Sainte-Anne [[(1583)]]
* l'ancienne église Toussaints (frimaire an II - 1er décembre [[1793]]
* halle du Cartage et maisons par explosion de barils de poudre (18 décembre [[1611]])
* L'église de Bonne-Nouvelle (21 mars [[1821]])
* la rue Basse Baudrairie<ref>[[rue Baudrairie]]</ref> (5 janvier et 5 juillet [[1657]])
* [[rue Saint-Melaine]], les immeubles des numéros 2 à 10 ( 27 septembre [[1851]])
* les Maisons du Cartage (7 octobre [[1662]])
* le théâtre ( 20 février [[1856]])
* l'abbaye de Saint-Melaine, sauf l'église (19 mars [[1663]])
* l'asile départemental de vieillards de la Piletière ( 5 février [[1906]])
* tours de l'église de Toussaints [[1676]]
* l'Ecole normale des garçons, rue de Saint-Malo ( 24 août [[1908]])
* le grand [[incendie de 1720]]  
* le palais du Commerce ( 29 juillet [[1911]]) [[Fichier:Hotel_des_postes_reconstruction.jpeg|300px|right|thumb|Le palais du Commerce, vers 1914, en reconstruction après l'incendie de 1911 : un toit provisoire sur l'aile ouest et un fronton en caisson. (carte "La Cigogne")]]
* la [[rue de l'Horloge]] ([[1793]])
* Mairie, aile sud (13 décembre    ([[1920]])
* l'[[ancienne église Toussaints]] (11 frimaire an II : 1er décembre [[1793]])
* le [[palais Saint-Georges]] ( 5 août [[1921]])
* l'église de Bonne-Nouvelle (21 mars [[1821]])
* le cinéma Omnia Pathé, ancien [[couvent des Calvairiennes|couvent des Calvairiennes]] (12 avril[[1931]])
* la salle d'artifice située sur les murs de Champ-Dolent<ref>"Histoire de Rennes", par Émile Ducrest de Villeneuve, 1845, pages 526-527</ref>
* entrepôt des imprimeries Oberthur ( 3 septembre ([[1949]])
* la [[rue Saint-Melaine]], les immeubles des numéros 2 à 10 (27 septembre [[1851]])
* [[rue Louis Bertrand]] ( 31 mars [[1967]])
* le théâtre, maintenant [[Opéra]] (20 février [[1856]])
* centre Alma (17 avril [[1972]])
* l'ancienne chapelle de la Visitation (30 avril [[1900]])
* un pavillon de la caserne de Guines (11 juin [[1902]])
* l'asile de Saint-Méen (6 juin [[1903]])
* l'asile départemental de vieillards de [[La Piletière]] (5 février [[1906]])
* l'Ecole normale d'instituteurs, [[rue de Saint-Malo]] (24 août [[1908]])
* le [[palais du Commerce]] (29 juillet [[1911]])  
* l'[[hôtel de ville]], aile sud (10 novembre [[1920]])
* le [[palais Saint-Georges]] (5 août [[1921]])
* le cinéma Omnia Pathé, ancien [[couvent des Calvairiennes|couvent des Calvairiennes]] (12 avril [[1931]])
* le bâtiment principal du Lycée de Jeunes Filles, actuel [[collège Anne-de-Bretagne]] (23 mars 1932)<ref>L'Ouest-Eclair du 24 mars 1932</ref>
* l'entrepôt des [[imprimerie Oberthür|imprimeries Oberthur]] (3 septembre [[1949]])
* la [[rue Bertrand]] (31 mars [[1967]])
* la toiture du grand séminaire (23 février [[1968]])
* le centre Alma (17 avril [[1972]])
* le [[Parlement de Bretagne|palais du Parlement]] ([[Événements des 4 et 5 février 1994|nuit du 4 au 5 février]] [[1994]])
* le [[Parlement de Bretagne|palais du Parlement]] ([[Événements des 4 et 5 février 1994|nuit du 4 au 5 février]] [[1994]])
* [[rue d'Estrées]] ( 6 juillet [[1994]])
* la [[rue d'Estrées]] (6 juillet [[1994]])
* immeuble de la CRAM Bretagne (19 juillet [[2006]])
* l'[[église Sainte-Thérèse]] (22-23 septembre [[2001]])
* immeuble [[rue d'Orléans]], trois morts (21 septembre [[2007]])
* l'immeuble de la CRAM Bretagne, au 236 [[rue de Châteaugiron]] (19 juillet [[2006]])
* immeubles [[place Saint-Michel]] (nuit du 21 au 22 juin [[2010]])
* l'immeuble [[rue d'Orléans]], trois morts (21 septembre [[2007]])
* les immeubles [[place Saint-Michel]] (nuit du 21 au 22 juin [[2010]])
* la résidence "Pascal" du campus de Supélec Rennes<ref>https://www.20minutes.fr/rennes/2073915-20170523-video-incendie-supelec-rennes-essayait-reveiller-potes-panique</ref> (nuit du 22 au 23 mai [[2017]])
* l'[[église Sainte-Thérèse]] (nuit du 31 juillet au 1er août [[2018]])


Cette liste non exhaustive ne doit pas, pour autant, faire penser que le dicton aurait, à Rennes, un fondement plus vérifiable que dans bien des villes, mais il est vrai que l'incendie de 1720 eut des conséquences déterminantes dans l'évolution de l'urbanisme du noyau central de la ville. '''*''' <ref> ''De bois, de pierre, d'eau et de feu'', quatre siècles d'urbanisme et d'architecture à Rennes (XVIIe-XVIIIe siècle) Archives départementales d'Ille-et Vilaine- 1995</ref>
Cette liste non exhaustive ne doit pas, pour autant, faire penser que le dicton aurait, à Rennes, un fondement plus vérifiable que dans bien des villes, mais il est vrai que l'incendie de 1720 eut des conséquences déterminantes dans l'évolution de l'urbanisme du noyau central de la ville'''*''' <ref> ''De bois, de pierre, d'eau et de feu'', quatre siècles d'urbanisme et d'architecture à Rennes (XVIIe-XVIIIe siècle) Archives départementales d'Ille-et Vilaine- 1995</ref>.


Un web-documentaire du Mensuel de Rennes<ref>http://www.rennes.lemensuel.com/webdocumentaires/incendies-rennes-parlement-saint-michel-1720-rue-orleans</ref> recense les principaux incendies qui ont marqué les Rennais.


==références==
Depuis 2011 est engagé à Rennes un plan de réhabilitation ayant pour but de réduire la récurrence d'incendies dans le périmètre du centre historique<ref>https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/rennes-nouvel-incendie-dans-immeuble-du-centre-historique-1471695692</ref>.
 
{{Citation|texte=''Il ''(M. Limeul, capitaine des pompiers, ndlr)'' nous rappelle quels furent durant ces dernières années les plus importants sinistres auxquels il participa. Ecoutons-le : en 1893, les magasins du « Vieux Chêne », [[rue Le Bastard|rue Lebastard]], sont détruits par un formidable incendie ; en 1900, c'est la chapelle de la [[rue de la Visitation]] ; et, [[rue de Redon]], un pâté de maisons ; en 1902, c'est un bâtiment de la [[caserne de Guines]] ; en 1903, une partie de l'[[asile de Saint-Méen|asile Saint-Méen]] ; en 1906, c'est l'effroyable sinistre de [[la Piletière]] - sept personnes y périrent dans les flammes ; - en 1911, c'est le tour du [[Palais du Commerce]] ; puis, en 1917, celui du vieux Saint-Vincent où était installé un hôpital militaire et où sont logés les élèves de l'Ecole primaire supérieure ; en 1920, c'est l'incendie de l'[[Hôtel de Ville]] ; l'année suivante, le sinistre de la [[palais Saint-Georges|caserne Saint-Georges]] puis l'incendie de la [[cartoucherie de la Courrouze]]. Évidemment, nous ne citons ici que les plus importants sinistres.''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 20 mars 1932|collecteur=Manu35|date=2018}}
 
 
==Références==
<references/>
<references/>




* article ''Rennes 500 ans d’incendies'' par Claire Staes dans ''Le mensuel de Rennes'', n°17, septembre 2010.
* article ''Rennes 500 ans d’incendies'' par Claire Staes dans ''Le mensuel de Rennes'', n°17, pages 24 à 27, septembre 2010.
[[Catégorie:Histoire et mémoire]]
[[Catégorie:Histoire et mémoire]]


==lien interne==
==Lien interne==
* [[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 18
* [[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 18
Pour déambuler dans les rues de Rennes, son histoire et la ''Collection YRG'', cliquer '''[[ici 144]]''' ou '''[[ici 240]]'''
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Version du 22 août 2019 à 19:15

Incendie de l'Hospice "La Piletière". Asile de vieillards tenu par les Petites Sœurs des Pauvres. La façade après le sinistre. Coll. YRG et AmR 44Z71
Le palais du Commerce, vers 1914, en reconstruction après l'incendie de 1911 : un toit provisoire sur l'aile ouest et un fronton en caisson. (carte "La Cigogne")
La caserne Saint-Georges, après l'incendie du 5 août 1921. Archives de Rennes 100Fi206
Incendie de l'école normale d'instituteurs, en août 1908

"À Rennes, rien ne prend sauf le feu" est un dicton populaire local d'abord apparu à la suite de l'incendie de 1720, qui avait ravagé la ville, laissant un habitant sur trois sans logement.

Monseigneur Godefroy Brossays Saint-Marc, archevêque de Rennes, accrut la renommée de ce dicton en le reprenant vers 1860.

Du 12e au 18e siècle inclus sont relevés 51 incendies mémorables, 46 au 19e siècle et 97 au 20e, la mémoire des faits moins éloignés étant plus forte explique l'accroissement des chiffres[1].

On retrouve ce dicton repris assez régulièrement dans l'histoire locale, à l'occasion d'incendies dont voici quelques exemples  :

Cette liste non exhaustive ne doit pas, pour autant, faire penser que le dicton aurait, à Rennes, un fondement plus vérifiable que dans bien des villes, mais il est vrai que l'incendie de 1720 eut des conséquences déterminantes dans l'évolution de l'urbanisme du noyau central de la ville* [6].

Un web-documentaire du Mensuel de Rennes[7] recense les principaux incendies qui ont marqué les Rennais.

Depuis 2011 est engagé à Rennes un plan de réhabilitation ayant pour but de réduire la récurrence d'incendies dans le périmètre du centre historique[8].


« Il (M. Limeul, capitaine des pompiers, ndlr) nous rappelle quels furent durant ces dernières années les plus importants sinistres auxquels il participa. Ecoutons-le : en 1893, les magasins du « Vieux Chêne », rue Lebastard, sont détruits par un formidable incendie ; en 1900, c'est la chapelle de la rue de la Visitation ; et, rue de Redon, un pâté de maisons ; en 1902, c'est un bâtiment de la caserne de Guines ; en 1903, une partie de l'asile Saint-Méen ; en 1906, c'est l'effroyable sinistre de la Piletière - sept personnes y périrent dans les flammes ; - en 1911, c'est le tour du Palais du Commerce ; puis, en 1917, celui du vieux Saint-Vincent où était installé un hôpital militaire et où sont logés les élèves de l'Ecole primaire supérieure ; en 1920, c'est l'incendie de l'Hôtel de Ville ; l'année suivante, le sinistre de la caserne Saint-Georges puis l'incendie de la cartoucherie de la Courrouze. Évidemment, nous ne citons ici que les plus importants sinistres. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 20 mars 1932 • Recueilli par Manu35 • 2018licence


Références

  1. Rennes - Des combattants du feu aux techniciens du risque, par Raymond Fillout, p.176 ; Amicale des Sapeurs-Pompiers de Rennes - 1999
  2. rue Baudrairie
  3. "Histoire de Rennes", par Émile Ducrest de Villeneuve, 1845, pages 526-527
  4. L'Ouest-Eclair du 24 mars 1932
  5. https://www.20minutes.fr/rennes/2073915-20170523-video-incendie-supelec-rennes-essayait-reveiller-potes-panique
  6. De bois, de pierre, d'eau et de feu, quatre siècles d'urbanisme et d'architecture à Rennes (XVIIe-XVIIIe siècle) Archives départementales d'Ille-et Vilaine- 1995
  7. http://www.rennes.lemensuel.com/webdocumentaires/incendies-rennes-parlement-saint-michel-1720-rue-orleans
  8. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/rennes-nouvel-incendie-dans-immeuble-du-centre-historique-1471695692


  • article Rennes 500 ans d’incendies par Claire Staes dans Le mensuel de Rennes, n°17, pages 24 à 27, septembre 2010.

Lien interne



Pour déambuler dans les rues de Rennes, son histoire et la Collection YRG, cliquer ici 144 ou ici 240

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