« Écrasement d'un avion de la R.A.F. le 7 octobre 1945 » : différence entre les versions

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=== La foule rennaise aux obsèques===
=== La foule rennaise aux obsèques===
En début de matinée,  M. Le Gorgeu, commissaire régional de la République, le préfet Vigier, le général Allard, commandant la Xie région,  se rendirent sur place et présentèrent leurs condoléances aux officiers britanniques commandant la base aérienne de Saint-Jacques. Les corps furent transportés à une chapelle ardente aménagée dans l’hôpital militaire de la ((rue Saint-Louis]].
En début de matinée,  M. Le Gorgeu, commissaire régional de la République, le préfet Vigier, le général Allard, commandant la Xie région,  se rendirent sur place et présentèrent leurs condoléances aux officiers britanniques commandant la base aérienne de Saint-Jacques. Les corps furent transportés à une chapelle ardente aménagée dans l’hôpital militaire de la ((rue Saint-Louis]].
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Ce n’est que le 25 octobre qu’eurent lieu les obsèques des 26 victimes. À 13h30 les officiers britanniques et les personnalités françaises civiles et militaires suivent la remorque funèbre encadrée par un détachement de la R.A.F « dont les officiers et soldats semblent glisser sur les pavés », observe le journaliste de ''Ouest-France'',  et la ville est traversée au milieu d’une foule émue et recueillie et derrière suit une autre foule nombreuse, en direction du  cimetière de l’Est. Au moment de la cérémonie d’inhumation, des quadrimoteurs vinrent tourner autour du cimetière, tandis que les personnalités présentaient leur condoléances au commandant Harrod, chef de la base anglaise, et que les Rennaises et Rennais commençaient à défiler pour s’incliner devant le long alignement de cercueils.
Ce n’est que le 25 octobre qu’eurent lieu les obsèques des 26 victimes. À 13h30 les officiers britanniques et les personnalités françaises civiles et militaires suivent la remorque funèbre encadrée par un détachement de la R.A.F « dont les officiers et soldats semblent glisser sur les pavés », observe le journaliste de ''Ouest-France'',  et la ville est traversée au milieu d’une foule émue et recueillie et derrière suit une autre foule nombreuse, en direction du  cimetière de l’Est. Au moment de la cérémonie d’inhumation, des quadrimoteurs vinrent tourner autour du cimetière, tandis que les personnalités présentaient leur condoléances au commandant Harrod, chef de la base anglaise, et que les Rennaises et Rennais commençaient à défiler pour s’incliner devant le long alignement de cercueils.


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Une enquête devait avoir lieu sur la chute de ce Short  Stirling du 299e squadron de la R.A.F,  en provenance du Caire et se dirigeant vers l’Angleterre qui, outre ses 5 membres d’équipage, transportait 21 soldats et membres du service territorial auxilaire. Très probablement à court de carburant, l’appareil, errant dans la brume, n’avait pas trouvé le seuil de piste de l’aérodrome de Saint-Jacques. <ref> Ouest-France 26.10.1945</ref>
Une enquête devait avoir lieu sur la chute de ce Short  Stirling du 299e squadron de la R.A.F,  en provenance du Caire et se dirigeant vers l’Angleterre qui, outre ses 5 membres d’équipage, transportait 21 soldats et membres du service territorial auxilaire. Très probablement à court de carburant, l’appareil, errant dans la brume, n’avait pas trouvé le seuil de piste de l’aérodrome de Saint-Jacques. <ref> Ouest-France 26.10.1945</ref>


===Références===
===Références===
=== Texte du titre ===

Version du 30 avril 2020 à 14:18

Après avoir tourné au-dessus de Rennes, un avion britannique s'écrase

La foule sur le pont Pasteur au passage du cortège ( photo Ouest-France)

Dans la nuit du 7 au 8 octobre 1945, vers 2h30, les Rennais avaient perçu un ronflement des moteurs d’un avion volant à très basse altitude et, après plusieurs passages au-dessus des toits, le bruit s’était amenuisé vers le sud. Au matin on découvrit un quadrimoteur militaire Stirling, l’épave, près de la voie ferrée entre Saint-Jacques et Bruz, à 800 mètres de la piste, en bordure d'une rangée d'arbres. Les 26 occupants, dont plusieurs femmes soldats, qui rentraient chez eux, ont péri, carbonisés.

Il s’agissait d’un avion désorienté en raison de la brume sur le bassin rennais. L’épave, hormis la queue de l’appareil, n’était qu’un amas de ferrailles tordues, de débris informes d’instruments de bord. Des curieux vinrent regarder cette horreur, maintenus à distance par la gendarmerie de l’Air, des militaires de la Royal Air Force et de la subdivision aérienne de Rennes. Les 5 membres d’équipages et les 21 passagers du quadrimoteur Short Stirling de la Royal Air Force étaient tous morts carbonisés. [1]

La foule rennaise aux obsèques

En début de matinée, M. Le Gorgeu, commissaire régional de la République, le préfet Vigier, le général Allard, commandant la Xie région, se rendirent sur place et présentèrent leurs condoléances aux officiers britanniques commandant la base aérienne de Saint-Jacques. Les corps furent transportés à une chapelle ardente aménagée dans l’hôpital militaire de la ((rue Saint-Louis]].

The Times 8.10.1945

Ce n’est que le 25 octobre qu’eurent lieu les obsèques des 26 victimes. À 13h30 les officiers britanniques et les personnalités françaises civiles et militaires suivent la remorque funèbre encadrée par un détachement de la R.A.F « dont les officiers et soldats semblent glisser sur les pavés », observe le journaliste de Ouest-France, et la ville est traversée au milieu d’une foule émue et recueillie et derrière suit une autre foule nombreuse, en direction du cimetière de l’Est. Au moment de la cérémonie d’inhumation, des quadrimoteurs vinrent tourner autour du cimetière, tandis que les personnalités présentaient leur condoléances au commandant Harrod, chef de la base anglaise, et que les Rennaises et Rennais commençaient à défiler pour s’incliner devant le long alignement de cercueils.

Manifestement, les Rennais montraient qu’ils n’avaient pas oublié que, l’année précédente, les Britanniques avaient chèrement contribué à la libération du sol français.

Une enquête devait avoir lieu sur la chute de ce Short Stirling du 299e squadron de la R.A.F, en provenance du Caire et se dirigeant vers l’Angleterre qui, outre ses 5 membres d’équipage, transportait 21 soldats et membres du service territorial auxilaire. Très probablement à court de carburant, l’appareil, errant dans la brume, n’avait pas trouvé le seuil de piste de l’aérodrome de Saint-Jacques. [2]


Références

  1. Ouest-France du 8.10.1945
  2. Ouest-France 26.10.1945