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L''''église paroissiale de Saint-Gilles''' actuelle date en grande partie du 19ème siècle.  
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L''''église paroissiale de Saint-Gilles''' date en grande partie du 19e siècle.  


Cette date est relativement récente au regard de l'ancienneté de la paroisse de Saint-Gilles, dont on retrouve la trace dès 1152 dans les chartes rédigées pour l'[[abbaye de Saint-Melaine]]. On l'appelle alors "parrochia Sancto Egidio", du nom d'Egidius, saint ermite retiré en Provence au 7ème siècle, dont le nom se transforma après sa mort en Gide, Giry puis Gilles. On retrouve d'ailleurs dans une charte contemporaine la mention "Sanctus Gillacus", forme plus populaire qui avait cours dès cette époque.  
Cette date est relativement récente au regard de l'ancienneté de la paroisse de Saint-Gilles, dont on retrouve mention dès 1152 dans les chartes rédigées pour l'[[abbaye de Saint-Melaine]]. On l'appelle alors "parrochia Sancto Egidio", du nom d'Egidius, saint ermite retiré en Provence au 7e siècle, dont le nom se transforma après sa mort en Gide, Giry puis Gilles. On retrouve d'ailleurs dans une charte contemporaine la mention "Sanctus Gillacus", forme plus populaire qui avait cours dès cette époque.  


Bien que l'édifice actuel date principalement du 19ème siècle, l'église remonte aux origines de la paroisse, au 11ème ou 12ème siècle. D'art roman, le premier édifice n'avait pas été construit à cet emplacement par hasard. Associé à un prieuré à vocation agricole, il se situe à l'extrémité sud d'un petit plateau (sur lequel on trouve aujourd'hui le centre bourg), au sommet d'un versant menant au [[ruisseau du Pont-aux-Moines]]. L'emplacement était de surcoît peu éloigné du château seigneurial, à un croisement entre deux chemins anciens, non loin de [[L'Hermitage]].  
Bien que l'édifice actuel date principalement du 19e siècle, l'église remonte aux origines de la paroisse, au 11e ou 12e siècle. D'art roman, le premier édifice n'avait pas été construit à cet emplacement par hasard. Associé à un prieuré à vocation agricole, il se situe à l'extrémité sud d'un petit plateau (emplacement du centre bourg), au sommet d'un versant menant au [[ruisseau du Pont-aux-Moines]]. L'emplacement était de surcroît peu éloigné du château seigneurial, au carrefour de deux chemins, non loin de [[L'Hermitage]].  


Le premier édifice se composait d'une nef large de 10 mètre et longue de 23 mètres, prolongée par une abside dite en "cul-de-four" (que l'on trouve encore aujourd'hui à [[Cintré]], [[L'Hermitage]], [[Noyal-Châtillon-sur-Seiche]]). L'église fut ensuite modifiée à de nombreuses reprises au fil des siècles. Une chapelle lui fut d'abord adjointe au 13ème siècle (disparue aujourd'hui). A la fin du 15ème siècle, période prospère qui faisait suite à la Guerre de Cent Ans, on procéda à un plus gros remaniement, l'édifice fut rehaussé, rallongé vers l'ouest, des nouvelles ouvertures en granites furent percées, on y installa des portes et fenêtres travaillées dans le style gothique. Il en résulta une église plus vaste, moins austère car plus lumineuse.  
Le premier édifice se composait d'une nef large de 10 mètres et longue de 23 mètres, prolongée par une abside dite en "{{w|cul-de-four}}" (que l'on trouve encore aujourd'hui à [[Cintré]], [[L'Hermitage]], [[Noyal-Châtillon-sur-Seiche]]). L'église fut ensuite modifiée à de nombreuses reprises au fil des siècles. Une chapelle lui fut d'abord adjointe au 13e siècle (disparue aujourd'hui). A la fin du 15e siècle, période prospère qui faisait suite à la Guerre de Cent Ans, on procéda à un plus gros remaniement, l'édifice fut rehaussée, rallongée vers l'ouest, de nouvelles ouvertures en granites furent percées, on y installa des portes et fenêtres travaillées dans le style gothique. Il en résulta une église plus vaste, moins austère car plus lumineuse.  


350 ans plus tard, l'abbé Châtel, pour faire face à l'accroissement de la population et parce qu'il considérait que l'église ressemblait à "''une vaste grange avec une sorte de colombier servant de choeur et de sanctuaire''", décida de nouvelles rénovations. Les travaux se déroulèrent en 1835-1836, la tête romane et son abside furent arasées, remplacée par deux chapelles latérales et un choeur, prolongé par un local pour la sacristie. De l'église précédente il ne resta que la nef sur une longueur de 20 mètres, l'église prenant la forme classique d'une croix, mais ne gagnant rien en terme d'esthétique.  
350 ans plus tard, l'abbé Châtel, pour faire face à l'accroissement de la population et parce qu'il considérait que l'église ressemblait à "''une vaste grange avec une sorte de colombier servant de choeur et de sanctuaire''", décida de nouvelles rénovations. Les travaux se déroulèrent en 1835-1836, la tête romane et son abside furent arasées, remplacées par deux chapelles latérales et un choeur, prolongé par une sacristie. De l'église précédente, il ne resta que la nef sur une longueur de 20 mètres, l'église prenant la forme classique d'une croix, mais ne gagnant rien en termes d'esthétique.  


Par la suite il ne fut question que de retouches, deux contreforts élevés entre 1896 et 1902 pour consolider le mur nord, le remplacement de fenêtres du 15ème et plus récemment, l'ajout d'un local du local de chaufferie.
Par la suite, il ne fut question que de retouches : deux contreforts élevés entre 1896 et 1902 pour consolider le mur nord ; le remplacement de fenêtres du 15e et plus récemment, l'ajout d'une chaufferie.<ref>Histoire de Saint-Gilles, par Jean-Yves Eveillard, articles parus dans le Bulletin municipal de Saint-Gilles.</ref>
 
==Images==
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==Géolocalisastion==
 
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==Notes et références==
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Version du 11 octobre 2013 à 18:41

En-avion-au-dessus-de-Saint-Gilles eglise.jpg

L'église paroissiale de Saint-Gilles date en grande partie du 19e siècle.

Cette date est relativement récente au regard de l'ancienneté de la paroisse de Saint-Gilles, dont on retrouve mention dès 1152 dans les chartes rédigées pour l'abbaye de Saint-Melaine. On l'appelle alors "parrochia Sancto Egidio", du nom d'Egidius, saint ermite retiré en Provence au 7e siècle, dont le nom se transforma après sa mort en Gide, Giry puis Gilles. On retrouve d'ailleurs dans une charte contemporaine la mention "Sanctus Gillacus", forme plus populaire qui avait cours dès cette époque.

Bien que l'édifice actuel date principalement du 19e siècle, l'église remonte aux origines de la paroisse, au 11e ou 12e siècle. D'art roman, le premier édifice n'avait pas été construit à cet emplacement par hasard. Associé à un prieuré à vocation agricole, il se situe à l'extrémité sud d'un petit plateau (emplacement du centre bourg), au sommet d'un versant menant au ruisseau du Pont-aux-Moines. L'emplacement était de surcroît peu éloigné du château seigneurial, au carrefour de deux chemins, non loin de L'Hermitage.

Le premier édifice se composait d'une nef large de 10 mètres et longue de 23 mètres, prolongée par une abside dite en "cul-de-four Wikipedia-logo-v2.svg" (que l'on trouve encore aujourd'hui à Cintré, L'Hermitage, Noyal-Châtillon-sur-Seiche). L'église fut ensuite modifiée à de nombreuses reprises au fil des siècles. Une chapelle lui fut d'abord adjointe au 13e siècle (disparue aujourd'hui). A la fin du 15e siècle, période prospère qui faisait suite à la Guerre de Cent Ans, on procéda à un plus gros remaniement, l'édifice fut rehaussée, rallongée vers l'ouest, de nouvelles ouvertures en granites furent percées, on y installa des portes et fenêtres travaillées dans le style gothique. Il en résulta une église plus vaste, moins austère car plus lumineuse.

350 ans plus tard, l'abbé Châtel, pour faire face à l'accroissement de la population et parce qu'il considérait que l'église ressemblait à "une vaste grange avec une sorte de colombier servant de choeur et de sanctuaire", décida de nouvelles rénovations. Les travaux se déroulèrent en 1835-1836, la tête romane et son abside furent arasées, remplacées par deux chapelles latérales et un choeur, prolongé par une sacristie. De l'église précédente, il ne resta que la nef sur une longueur de 20 mètres, l'église prenant la forme classique d'une croix, mais ne gagnant rien en termes d'esthétique.

Par la suite, il ne fut question que de retouches : deux contreforts élevés entre 1896 et 1902 pour consolider le mur nord ; le remplacement de fenêtres du 15e et plus récemment, l'ajout d'une chaufferie.[1]

Images

Géolocalisastion

48.153890°, -1.828890°

Notes et références

  1. Histoire de Saint-Gilles, par Jean-Yves Eveillard, articles parus dans le Bulletin municipal de Saint-Gilles.