Être écolier à Parthenay-de-Bretagne

La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.

En 1857 l'école communale mixte, fut ouverte à Parthenay-de-Bretagne. Dans les années 1880 l'école se situait à l'endroit où l'on trouve aujourd'hui le restaurant scolaire, ainsi que la MJC.

Parallèlement, une école privée a été créée en 1956. Elle a fermé ses portes en 1976.


Les habitants de Parthenay-de-Bretagne, et anciens élèves de ces deux écoles, se sont réunis pour se remémorer leur quotidien en tant qu'écoliers.


La construction de l'école publique

A l'époque le bâtiment regroupait un logement de fonction, deux classes constituées d'environ 100 élèves, un préau, ainsi qu'une salle à l'étage qui servait de mairie. Les enfants commençaient l'école aux environs de 5 ans, il y avait 4 divisions par classe, et s'arrêtaient vers 14 ans jusqu'à l'obtention du certificat d'étude. Certains enfants venaient de l'extérieur de la commune. En 1954 une 3e classe fut construite, ainsi qu'un second logement de fonction (les logements de fonction accueillaient un couple, et une institutrice).

La construction de 1954 a ensuite été rasée et remplacée en dur. Le premier bâtiment en dur de 4 classes fut construit en 1993. Il y eu une première extension en 2001 pour accueillir une salle de motricité, un dortoir, et deux classes. La deuxième extension de 2005 permit d'obtenir deux classes supplémentaires, un dortoir, un hall d'accueil et une tisanerie. Lors de la dernière extension, en 2010, on y construit 3 classes, un préau, une salle des maîtres et un bureau du directeur.


Les traditions

Dans les années 1950, la prière était obligatoire tous les matins pour tous les enfants. A 7h55 ils traversaient la route, l'instituteur se trouvait d'un côté de la route, et le curé de l'autre côté. Un ancien élève explique comment il a tenté d'échapper à cette routine quotidienne « Une fois je m'étais caché sous le préau parce que je n'avais pas envie d'y aller, l'instituteur est arrivé avec ses sabots, il a vu mes pieds qui dépassaient et m'a dit : « qu'est-ce que tu fais là ? »... je vous assure que je n'ai jamais recommencé... ».

Durant le Carême, les enfants allaient au Chemin de croix tous les soirs. De même qu'aux Rogations, trois jours avant l'Ascension. Ils se souviennent d'une anecdote marquante : « En 1948, il y avait une sécheresse terrible à Parthenay, un groupe d'enfants est allé en procession à Saint-Yves, à Clayes. Ils sont allés jusqu'à Clayes avec la bannière, la croix, etc. Ils ont mis la croix dans la fontaine, il y a alors eu un orage terrible sur Parthenay, quand ils sont revenus, tout était inondé. »

L'école était dispensée cinq jours par semaine, les jours de congés étaient le jeudi et le dimanche. Le soir, chacun son tour les élèves allaient chercher le bois pour alimenter l'école publique, ou restaient pour essuyer le tableau, pour cela ils allaient à la pompe avec une éponge. Il y avait des groupes de corvée qui était programmés en début de saison. Certains étaient de corvée de WC, d'autres de salle, etc. Les samedis après-midi, après le dessin, étaient consacrés à l'entretien du jardin : buttage des asperges, du maïs, etc.

Ces élèves se souviennent d'un moment particulièrement agréable : « A la fin de l'année, les cours s'arrêtaient pour écouter l'arrivée du Tour de France, on l'écoutait en classe à la radio. »


Les loisirs

Les manifestations, loisirs, se faisaient généralement sur la commune, rares étaient ceux qui allaient à l'extérieur. Dans la cour de l'école, qui était séparée d'une part pour les garçons, l'autre pour les filles, les écoliers jouaient au jeu de la chaîne, à l'épervier, au chat perché, à saute mouton, et à la balle aux prisonnier avec l'instituteur. Pour les filles il s'agissait plutôt de la marelle. Sous le préau se trouvait une corde à laquelle les élèves s'entraînaient à monter pour passer le brevet sportif à l'âge de 13 ans.


A l'extérieur de la cour de récréation les occupations étaient nombreuses. Le pont de la Lande par exemple, situé à la sortie du bourg sur la route de Saint-Gilles, était souvent inondé. A l'époque, sous la route, il fallait réussir l'exploit de passer d'un côté à l'autre. Certains se baignaient ou encore allaient à la chasse aux grenouilles, aux têtards et aux libellules.

Dans la maison d'habitation des religieuses, il y avait une salle de projection, ainsi que dans le magasin de Monsieur Le Marchand. Une séance était prévue toutes les semaines ou tous les 15 jours, l'instituteur endossait le rôle du projectionniste. Certains bals étaient donnés aussi à cet endroit, notamment au cours de l'Assemblée, les sacs de grains étaient poussés dans le fond du magasin, et du savon était appliqué sur le sol pour que cela glisse mieux pour danser. L'Assemblée était une fête communale, organisée deux fois par an qui s'est arrêtée dans les années 1970, semblable à une fête foraine avec ses stands de tir à la carabine, le casse-pot, les manèges, les bateaux, les marchands de frites ou encore les balançoires sur la place de l'église. Il y avait aussi un radio crocher, des courses cyclistes, puis le bal du dimanche soir.

D'autres fêtes étaient organisées à l'occasion du Feu de la Saint-Jean, de la fête Dieu, où chacun s'impliquait pour décorer les rues de fleurs et de sciures. Le cyclo-cross était aussi l'occasion de se réunir. Les habitants de souviennent notamment de la participation d'André Foucher  , coureur cycliste, au cyclo-cross de Parthenay-de-Bretagne.


Notes et références

  • Article réalisé à partir de la collecte de mémoire organisée avec les habitants de Parthenay-de-Bretagne, 17 Mai 2013.

Géolocalisation

48.192780°, -1.830830°