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* 10 novembre : le [[parlement de Bretagne]] interdit toute édition dans la province sans l'autorisation de la cour, après avoir entendu Pierre Poullain, et Jean Duran imprimeurs à Rennes, par son arrêt sur remontrance du procureur général du roi <ref>Source : Hervé Tigier, ''La Bretagne de Bon aloi - répertoire des arrêts du  parlement de Bretagne sur remontrance du procureur général du roi de [[1554]] à [[1789]]'', Rennes, 1990. Arrêts conservés aux [[Archives départementales d'Ille-et-Vilaine]] sous-série 1 B f.</ref>
* [[Claude Bordeaux]] consacre dix-sept notices de son journal à l'année, prolixité traduisant de particulières inquiétudes quant à la sécurité de la ville : autour de la Pentecôte notamment, l'armement des habitants est l'objet d'une vérification, tandis que des canons rejoignent l'artillerie déjà disponible ; quatre arrivent par la porte Mordelaise, dont un, au moins, pris au château de Vitré ; rejoints en juillet par un canon provenant de Josselin. La tenue des États de Bretagne à partir du 5 juillet, à [[Bonne Nouvelle]], motive deux notices, une troisième instruisant du départ de trois cents hommes, conduits, par le baron de Kerveno, pour assister le roi dans le temps du soulèvement des protestants de Guyenne et Gascogne ; le gouverneur de Bretagne se portant à une semblable entreprise à la fin du mois (le 30).
* Les troubles et crimes nocturnes atteignent un niveau qui amène le [[parlement de Bretagne|parlement]] a ouvrir une information, début février, tandis que [[Claude Bordeaux]] note dans son journal que des lanternes sont maintenant allumées aux carrefours et qu'il est fait une garde dans la ville, en particulier aux [[portes de Rennes|portes]] où elle est renforcée, plus dans l'éventualité d'un coup de force de la part de protestants, notamment à l'instigation de ceux de Vitré, monsieur [Ravenel] de Boisteilleul, qui accepte de se rendre au gouverneur de Bretagne lors de la prise de la ville le 28 mai de cette année<ref>Bruno Isbled. ''Moi, Claude Bordeaux... Journal d'un bourgeois de Rennes au 17e siècle''. Éditions Apogée. Page 58, 59.</ref>.
* [[Claude Bordeaux]] note encore pour le 1er mai : "Le samedi 1er jour de may, les habitants de cette ville de Rennes portèrent un mai au devant de la porte de monsieur de Vendôme, au [[hôtel de la Costardais|logis de la Costardais]]<ref>Bruno Isbled. ''Moi, Claude Bordeaux... Journal d'un bourgeois de Rennes au 17e siècle''. Éditions Apogée. Page 59.</ref>, qui s'élevait un peu au nord de la [[Vilaine]] au niveau de l'actuel [[quai Duguay-Trouin]]. Le [[gouverneur de Bretagne]] reçoit ainsi un hommage des Rennais sous la forme d'un arbre destiné à être planté pour son agrément lors de ses séjours.
* Des décès achèvent le tableau fait par Claude Bordeaux : 1. Décapitation de Charles de la Cour, sieur de Beauregard, condamné pour vols et homicides dans le diocèse de Vannes. 2. Décès de Charles de Cossé, duc de Brissac, lieutenant-général de Bretagne depuis [[1596]], son coeur inhumé dans l'église Saint-Pierre. 3. Assassinat de Jean Chevrier par Jean Paviot, son cousin, condamné à mort pour cela. 4. Pour zoophilie, Jules Lorgereul, est brûlé ainsi qu'une jument, le parlement ayant confirmé la sentence de la cour royale de Hédé, à la différence que lui - et lui seul - devait être préalablement étranglé.


==Notes et références==
==Notes et références==

Version du 20 novembre 2020 à 23:46

  • Claude Bordeaux consacre dix-sept notices de son journal à l'année, prolixité traduisant de particulières inquiétudes quant à la sécurité de la ville : autour de la Pentecôte notamment, l'armement des habitants est l'objet d'une vérification, tandis que des canons rejoignent l'artillerie déjà disponible ; quatre arrivent par la porte Mordelaise, dont un, au moins, pris au château de Vitré ; rejoints en juillet par un canon provenant de Josselin. La tenue des États de Bretagne à partir du 5 juillet, à Bonne Nouvelle, motive deux notices, une troisième instruisant du départ de trois cents hommes, conduits, par le baron de Kerveno, pour assister le roi dans le temps du soulèvement des protestants de Guyenne et Gascogne ; le gouverneur de Bretagne se portant à une semblable entreprise à la fin du mois (le 30).
  • Les troubles et crimes nocturnes atteignent un niveau qui amène le parlement a ouvrir une information, début février, tandis que Claude Bordeaux note dans son journal que des lanternes sont maintenant allumées aux carrefours et qu'il est fait une garde dans la ville, en particulier aux portes où elle est renforcée, plus dans l'éventualité d'un coup de force de la part de protestants, notamment à l'instigation de ceux de Vitré, monsieur [Ravenel] de Boisteilleul, qui accepte de se rendre au gouverneur de Bretagne lors de la prise de la ville le 28 mai de cette année[1].
  • Claude Bordeaux note encore pour le 1er mai : "Le samedi 1er jour de may, les habitants de cette ville de Rennes portèrent un mai au devant de la porte de monsieur de Vendôme, au logis de la Costardais[2], qui s'élevait un peu au nord de la Vilaine au niveau de l'actuel quai Duguay-Trouin. Le gouverneur de Bretagne reçoit ainsi un hommage des Rennais sous la forme d'un arbre destiné à être planté pour son agrément lors de ses séjours.
  • Des décès achèvent le tableau fait par Claude Bordeaux : 1. Décapitation de Charles de la Cour, sieur de Beauregard, condamné pour vols et homicides dans le diocèse de Vannes. 2. Décès de Charles de Cossé, duc de Brissac, lieutenant-général de Bretagne depuis 1596, son coeur inhumé dans l'église Saint-Pierre. 3. Assassinat de Jean Chevrier par Jean Paviot, son cousin, condamné à mort pour cela. 4. Pour zoophilie, Jules Lorgereul, est brûlé ainsi qu'une jument, le parlement ayant confirmé la sentence de la cour royale de Hédé, à la différence que lui - et lui seul - devait être préalablement étranglé.

Notes et références

  1. Bruno Isbled. Moi, Claude Bordeaux... Journal d'un bourgeois de Rennes au 17e siècle. Éditions Apogée. Page 58, 59.
  2. Bruno Isbled. Moi, Claude Bordeaux... Journal d'un bourgeois de Rennes au 17e siècle. Éditions Apogée. Page 59.