« 1913, un faux grand compositeur norvégien à Rennes » : différence entre les versions

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(açon telle que la Semaine Religieuse)
 
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le lendemain, l'évêque envoie un émissaire à l'hôtel de ''la Californie'', [[rue Dupont des Loges]] où le compositeur était descendu, mais celui-ci l'a quitté... sans payer et la gérante a déjà appelé la police.
le lendemain, l'évêque envoie un émissaire à l'hôtel de ''la Californie'', [[rue Dupont des Loges]] où le compositeur était descendu, mais celui-ci l'a quitté... sans payer et la gérante a déjà appelé la police.


L'''Ouest-Eclair'' se saisit évidemment de cette affaire de grande illusion. Le 9 mars, le journal annonce que le jeune Sinding, alias Louis de Conchy, - il a 29 ans - arrêté à Jonzac pour délit de vagabondage, a été , sur mandat d'arrêt du parquet de Rennes, ramené à Rennes par le train de Nantes, et transféré, vêtu d'une magnifique peau de bique, à la maison d'arrêt. Plusieurs malles que "Sinding" avait laissées à l'hôtel ont été saisies, l'une d'elles contenat un uniforme d'officier belge. Le juge d'instruction l'inculpe de port illégal de décoration.
L'''Ouest-Eclair'' se saisit évidemment de cette affaire de grande illusion. Le 9 mars, le journal, sous le titre "Sinding est revenu à Rennes", annonce que le jeune Sinding, en fait Louis de Conchy, - il a 29 ans - arrêté à Jonzac pour délit de vagabondage, a été , sur mandat d'arrêt du Parquet de Rennes, ramené à Rennes par le train de Nantes, et transféré, vêtu d'une magnifique peau de bique, à la maison d'arrêt. Plusieurs malles que "Sinding" avait laissées à l'hôtel ont été saisies, l'une d'elles contenant un uniforme d'officier belge. Le juge d'instruction l'inculpe de port illégal de décoration car il arborait la rosette d'officier de l'Instruction publique.

Version du 26 juillet 2017 à 11:12


Un soir de la mi-février 1913, des membres éminents de la bonne société rennais sont réunis dans le salon de la comtesse de Bizien du Lezard, en son hôtel de Caradeuc. Il y a même ici Mgr Dubourg, évêque du diocèse. L'objet et le point de mire est l'illustre compositeur Christian August Sinding, descendu de Norvège à Rennes. Le prélat remercie le jeune maestro qui a tenu, quelques jours avant, le grand orgue de la cathédrale Saint-Pierre d'une façon telle que La Semaine religieuse s'en est fait l'écho. Le maître doit de Rennes se rendre à Saint-Nazaire et embarquer sur un paquebot pour les Amériques. Et l'on parle de sa célèbre symphonie N° 1...

Mais l'un des invités, mélomane, qui a eu le plaisir d'entendre Sinding il y a quelques années, s'étonne ouvertement de l'apparente conservation d'une jeunesse qu'il situe autour de la trentaine alors que l'âge du conpositeur norvégien doit être aux alentours d'une bonne cinquantaine. Ses propos engendrent un malaise car un doute se fait jour et le jeune compositeur de remercier l'hôtesse,l'évêque et les invités de leur charmant accueil et s'esquive.

le lendemain, l'évêque envoie un émissaire à l'hôtel de la Californie, rue Dupont des Loges où le compositeur était descendu, mais celui-ci l'a quitté... sans payer et la gérante a déjà appelé la police.

L'Ouest-Eclair se saisit évidemment de cette affaire de grande illusion. Le 9 mars, le journal, sous le titre "Sinding est revenu à Rennes", annonce que le jeune Sinding, en fait Louis de Conchy, - il a 29 ans - arrêté à Jonzac pour délit de vagabondage, a été , sur mandat d'arrêt du Parquet de Rennes, ramené à Rennes par le train de Nantes, et transféré, vêtu d'une magnifique peau de bique, à la maison d'arrêt. Plusieurs malles que "Sinding" avait laissées à l'hôtel ont été saisies, l'une d'elles contenant un uniforme d'officier belge. Le juge d'instruction l'inculpe de port illégal de décoration car il arborait la rosette d'officier de l'Instruction publique.