Allée d'Hennebont

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Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 12 Janvier 1976.

Origine d’Hennebont [1]

Hennebont, Chef-lieu de Canton du Morbihan, dans l’arrondissement de Lorient et situé à 12 km de cette ville.

La cité d’Hennebont est née au fond de l’estuaire encaissé et boisé du Blavet et vient du breton ‘’Hent’’ (vieux) et de ‘’Bont’’ (pont).

A l’âge de fer, un oppidum (ville fortifiée) gaulois est installé le long du Blavet sur le site de Polvern. Aux Ve et VIe siècles, des émigrants de Grande-Bretagne Saint- Caradec et Saint-Gunthiern viennent évangéliser les rivages du Blavet.

A l’époque médiévale, une motte féodale est établie, par la seigneurie des Kémenet-Héboué, au dessus de Saint-Caradec, ce qui permet de contrôler le passage étroit de la rivière. Le Duc Jean Le Roux (1237-1286) au milieu du XIIIe siècle démantèle la motte féodale et fait construire des fortifications sur la rive gauche du Blavet. L’Abbaye-de-la-Joie (ou de la Joye) est fondée, elle sera ravagée par un incendie en 1512 et reconstruite au XVII siècle. Hennebont est alors avec Brest l’une des plus importantes places fortes de Bretagne qui lui vaut de nombreux sièges.

En 1342, Charles de Blois assiège les murs de la ville pendant la guerre de succession du Duché de Bretagne. Charles de Blois est le neveu du roi, Philippe VI de Valois, qui souhaite le placer à la tête de la nation bretonne, Jean de Montfort entre alors en conflit contre le roi. En Septembre 1341, les troupes françaises envahissent la Bretagne et à Nantes ils font prisonnier Jean de Montfort qui est enfermé dans une tour du Louvre à Paris. Jeanne de Flandre, son épouse, surnommée Jeanne La Flamme pour sa fougue, décide de mener le combat elle-même. Elle établit alors son quartier général derrière les remparts d’Hennebont et reste victorieuse des attaques de Charles de Blois, ce qui lui vaut l’admiration de ses partisans mais aussi de ses ennemis. Jeanne la Flamme épuisée par les combats se réfugie en Angleterre, c’est par là que passera Jean de Montfort, son mari, après son évasion du Louvre et avant de débarquer en Bretagne. En Septembre 1345, il meurt pendant un combat en voulant rejoindre Hennebont.

Le XVIe siècle est pour l’ensemble de la région marqué par la paix et la prospérité. C’est à cette époque que la Basilique Notre-Dame de Paradis est bâtie sur l’initiative d’un maréchal ferrant aidé par la population. Elle est surmontée d’une flèche de 65 m.

En 1666, la fondation de Lorient enclenche le déclin d’Hennebont à son profit.

Au fond de son estuaire, au carrefour des routes maritimes et terrestres, au cœur d’une région agricole, la construction du canal du Blavet permet à Hennebont l’accroissement des échanges commerciaux et l’avènement industriel avec l’activité des forges.

En 1857, les Haras Nationaux s’installent sur le site de l’ancienne Abbaye-de-la-Joye et la commune devient un lieu important pour le développement du cheval breton.

Devenue cité ouvrière, Hennebont connaît un développement urbain important entre les deux guerres.

Le 7 Août 1944, une grande partie du centre-ville est détruite par les bombardements des troupes allemandes retranchées dans ‘’la poche de Lorient’’. Les quartiers les plus anciens sont touchés et la reconstruction se fait jusqu’au milieu des années 60, période où les forges ferment leurs portes dans un climat de lutte ouvrière.

Hennebont conserve de nombreuses traces de son histoire.

Les 13 842 Habitants sont appelés Hennebontais et Hennebontaises.

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Sources: Mairie d’Hennebont, Encyclopédie Larousse, Dictionnaire Breton.