« Passage Antoinette Caillot » : différence entre les versions

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Elle étudie à Rennes, de fille Charles Juillard cordonnier et d'Antoinette Demay piqueuse de bottines.
Elle étudie à Rennes, de fille Charles Juillard cordonnier et d'Antoinette Demay piqueuse de bottines.


Antoinette fait la connaissance de Louis Caillot (1847 – 1896), Directeur-Gérant de l'Imprimerie Rennaise, dont l'oncle Aristide-Dominique Caillot (1824 – 1890), est le propriétaire de l'Imprimerie Rennaise, imprimerie officielle de la Préfecture d'Ille-et-Vilaine, située au 5, rue Bourbon (rue [[Edith Cavell]]), ainsi que du journal L'Avenir de Rennes. Ce journal républicain, fondé en 1870, par Bertrand Robidou (1818 – 1897), un ancien instituteur devenu Rédacteur en Chef de L'Avenir de Rennes. Ce journal se dit politique, littéraire, commercial et agricole, est plutôt influent et libéral.
Antoinette fait la connaissance de Louis Caillot (1847 – 1896), Directeur-Gérant de l'Imprimerie Rennaise, dont l'oncle Aristide-Dominique Caillot (1824 – 1890), est le propriétaire de l'Imprimerie Rennaise, imprimerie officielle de la Préfecture d'Ille-et-Vilaine, située au 5, rue Bourbon ([[rue Edith Cavell]]), ainsi que du journal L'Avenir de Rennes. Ce journal républicain, fondé en 1870, par Bertrand Robidou (1818 – 1897), un ancien instituteur devenu Rédacteur en Chef de L'Avenir de Rennes. Ce journal se dit politique, littéraire, commercial et agricole, est plutôt influent et libéral.


Elle l'épouse en 1878 Louis Gustave Caillot le 23 septembre à la mairie de Rennes.
Elle l'épouse en 1878 Louis Gustave Caillot le 23 septembre à la mairie de Rennes.
En juillet 1890, suite au décès du directeur du Journal, Aristide-Dominique Caillot et du départ en retraite de Bertrand Robidou, à 72 ans, la direction du journal et de l'Imprimerie rennaise revient à Louis Caillot, le neveu d'Aristide. Pendant près de six ans, il va diriger la société jusqu'à son décès, le 8 avril 1896, à l'âge de 42 ans. Immédiatement, la direction de l'imprimerie et du journal est reprise par sa veuve, Antoinette Caillot. En 1899, elle est toujours à la tête de l'entreprise lorsque débute, à Rennes, le second procès en révision du Capitaine Alfred Dreyfus, du 7 août au 9 septembre 1899.
En juillet 1890, suite au décès du directeur du Journal, Aristide-Dominique Caillot et du départ en retraite de Bertrand Robidou, à 72 ans, la direction du journal et de l'Imprimerie rennaise revient à Louis Caillot, le neveu d'Aristide. Pendant près de six ans, il va diriger la société jusqu'à son décès, le 8 avril 1896, à l'âge de 42 ans. Immédiatement, la direction de l'imprimerie et du journal est reprise par sa veuve, Antoinette Caillot. En 1899, elle est toujours à la tête de l'entreprise lorsque débute, à Rennes, le second procès en révision du Capitaine Alfred Dreyfus, du 7 août au 9 septembre 1899.


En 1899, il y a à Rennes cinq journaux, dont seul L'Avenir de Rennes est dreyfusiste et fait l'objet de critiques très virulentes de la part des autres. L'Avenir à cette particularité d'être dirigé par une femme ; Antoinette Caillot. Celle-ci a pris comme secrétaire de rédaction, Valéry Müller, le fils de son ancien rédacteur. Antoinette Caillot n'a pas alors d'opinions politiques très avancées. Valéry Müller, dans ses premiers articles concernant l'[affaire Dreyfus] dans le journal L'Avenir de Rennes, est plutôt défavorable à Dreyfus.
En 1899, il y a à Rennes cinq journaux, dont seul L'Avenir de Rennes est dreyfusiste et fait l'objet de critiques très virulentes de la part des autres. L'Avenir à cette particularité d'être dirigé par une femme ; Antoinette Caillot. Celle-ci a pris comme secrétaire de rédaction, Valéry Müller, le fils de son ancien rédacteur. Antoinette Caillot n'a pas alors d'opinions politiques très avancées. Valéry Müller, dans ses premiers articles concernant l'[[affaire Dreyfus]] dans le journal L'Avenir de Rennes, est plutôt défavorable à Dreyfus.


Ami de la famille Dreyfus,le journaliste Bernard Lazare, à dans l'espoir de convaincre Valéry Müller de se rallier à cause de l'affaire Dreyfus. Qui celui-ci va ensuite convaincre à son retour Antoinette Caillot.
Ami de la famille Dreyfus,le journaliste Bernard Lazare, à dans l'espoir de convaincre Valéry Müller de se rallier à cause de l'affaire Dreyfus. Qui celui-ci va ensuite convaincre à son retour Antoinette Caillot.
Les journaux nationaux dreyfusards vont saluer le courage de Madame Caillot : ''Dans cette cité fermée qu'on devine hostile, murée dans un égoïsme tranquille, c'est une femme qui, propriétaire d'une imprimerie et d'un journal, a poussé seule le cri de la pitié et l'appel vibrant à la justice''. Jeanne Brémontier dans ''La Fronde'', journal féministe, dirigé et composé que par des femmes, dit d'elle : ''Aimable femme blonde, jeune encore et fort intelligente, un courageux exemple de féminisme, bien entendu''.
Les journaux nationaux dreyfusards vont saluer le courage de Madame Caillot : ''Dans cette cité fermée qu'on devine hostile, murée dans un égoïsme tranquille, c'est une femme qui, propriétaire d'une imprimerie et d'un journal, a poussé seule le cri de la pitié et l'appel vibrant à la justice''. Jeanne Brémontier dans ''La Fronde'', journal féministe, dirigé et composé que par des femmes, dit d'elle : ''Aimable femme blonde, jeune encore et fort intelligente, un courageux exemple de féminisme, bien entendu''.


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