« Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte » : différence entre les versions

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En août 1944 changement de « pensionnaires ».
En août 1944 changement de « pensionnaires ».
Les 2 et 3 août 1944, les prisonniers politiques détenus dans la [[Prison Jacques-Cartier]] et à la baraque 14 du camp de détention Margueritte ainsi que des prisonniers de guerre alliés furent embarqués par les Allemands dans deux trains en direction de Redon et de l’Allemagne. <ref>[[Le dernier train de résistants déportés et militaires prisonniers quitte Rennes juste avant la libération]]</ref>
Les 75 notables  bretons, dont 20 Rennais, détenus comme otages par les Allemands, pris le lendemain du débarquement,  à la baraque 14  sont libérés entre le 14 juin et le 1er août <ref> ''Les otages bretons de la baraque XIV. Rennes, 7 juin – 1er août 1944''- Yves Rannou.  Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, p. 389 t. CIII – 2000 </ref>. Les 2 et 3 août 1944, les prisonniers politiques détenus dans la [[Prison Jacques-Cartier]] et à la baraque 14 du camp de détention Margueritte ainsi que des prisonniers de guerre alliés furent embarqués par les Allemands dans deux trains en direction de Redon et de l’Allemagne. <ref>[[Le dernier train de résistants déportés et militaires prisonniers quitte Rennes juste avant la libération]]</ref> Dès la libération ils vont être remplacés par des hommes et des femmes dénoncés comme collaborateurs, ou connus comme tels, ainsi protégés dans un premier temps de la colère populaire puis, en fait, « détenus administratifs », en attente d’une instruction de leur cas et éventuellement d’un jugement et  d’une condamnation.
Les 75 notables  bretons, dont 20 Rennais, détenus comme otages par les Allemands, pris le lendemain du débarquement,  à la baraque 14  sont libérés entre le 14 juin et le 1er août <ref> ''Les otages bretons de la baraque XIV. Rennes, 7 juin – 1er août 1944''- Yves Rannou.  Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, p. 389 t. CIII – 2000 </ref> Ils vont être remplacés par des hommes et des femmes dénoncés comme collaborateurs, ou connus comme tels, ainsi protégés dans un premier temps de la colère populaire puis, en fait, « détenus administratifs », en attente d’une instruction de leur cas et éventuellement d’un jugement et  d’une condamnation.
===Le témoignage d’une détenue administrative===
===Le témoignage d’une détenue administrative===
Mme Gabrielle Le Pannetier de Roissay, 51 ans, est l’épouse de Jean-Marie Pannetier de Roissay, président de la fédération départementale de l’Action française, médecin requis pour l’examen médical des jeunes de la région de Fougères  appelés au service du travail obligatoire  <ref> [[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>  . Ils habitent un manoir à Landéan, qui a été occupé en partie par des échelons successifs de l’organisation Todt puis, à  la fin par la Feldpost, le service postal militaire de campagne, capturé le 2 août par l’armée américaine  à laquelle s’étaient joints des jeunes gens  de Landéan soi-disant FFI  qui pillèrent le dépôt ( sacs postaux, argent, colis des prisonniers de guerre) , acte dénoncé par lettre du 24 août de cette dame au commandant Adam des FFI de Rennes et au comité départemental de la libération pour les menaces de mort adressées à son mari. Un mois après la libération, sur dénonciations, elle est incarcérée sans indication de motif, quelques jours après son époux, au camp Margueritte de Rennes.
Mme Gabrielle Le Pannetier de Roissay, 51 ans, est l’épouse de Jean-Marie Pannetier de Roissay, président de la fédération départementale de l’Action française, médecin requis pour l’examen médical des jeunes de la région de Fougères  appelés au service du travail obligatoire  <ref> [[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>  . Ils habitent un manoir à Landéan, qui a été occupé en partie par des échelons successifs de l’organisation Todt puis, à  la fin par la Feldpost, le service postal militaire de campagne, capturé le 2 août par l’armée américaine  à laquelle s’étaient joints des jeunes gens  de Landéan soi-disant FFI  qui pillèrent le dépôt ( sacs postaux, argent, colis des prisonniers de guerre) , acte dénoncé par lettre du 24 août de cette dame au commandant Adam des FFI de Rennes et au comité départemental de la libération pour les menaces de mort adressées à son mari. Un mois après la libération, sur dénonciations, elle est incarcérée sans indication de motif, quelques jours après son époux, au camp Margueritte de Rennes.
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